1958 La chatte sur un toit brûlant (cat on a hot tin roof) de Richard Brooks avec Elizabeth Taylor | 1958 Les grandes espaces (the big country) de William Wyler avec Gregory Peck, Charlton Heston & Jean Simmons | 1964 Les gags de la marine (ensign pulver) de Joshua Logan avec Walter Matthau & Robert Walker Jr. | 1970 Le clan des McMasters (the McMasters) de Alf Kjellin avec Jack Palance, David Carradine & Nancy Kwan | ||
Burl Ives, de son vrai nom Burl Icle Ivanohe Ives, est avant tout un grand chanteur, une des plus belles voix du folk et du country américains. Né le 14 juin 1909 à Hunt City, un village au sud de Chicago, ce fils de fermiers d’origine irlandaise découvre la musique avec son père, qui lui fait apprendre le banjo, et son oncle, qui l’encourage à chanter. Tenté, un temps, par le football et un diplôme d’éducation physique, il préfère devenir un chanteur itinérant et parcourir les Etats-Unis, son banjo sous le bras. À partir de 1937, il participe à des émissions sur CBS et, en 1940, anime son propre show à la radio.
Burl Ives popularise de vieilles ballades folk, comme «Foggy dew», une chanson irlandaise du XIXe siècle, qui lui vaut des ennuis avec la police de l’Utah, «The blue tail fly», qu’on redécouvre lors du «folk revival», «Big rock candy mountain» ou encore cette délicate comptine anglaise du XVIIe siècle, «Lavender’s blue». Pour le poète Carl Sindberg, aucun doute, Burl Ives «est le plus grand chanteur de ballades de tous les temps». Dans les années 1960, il met la musique country à son répertoire, interprétant «A little bitty tear» ou «Call me Mister in-between», et fredonne des chants de Noël, comme «A holly jolly Christmas», qui deviennent des classiques.
C’est bien sûr dans un rôle de cow-boy chantant, dans le film de Louis King, «Smoky», qu’il débute au cinéma en 1946. Et il s’impose, immédiatement. Dès qu’il paraît à l’écran, on ne voit plus que lui. Pas seulement parce qu’il est corpulent, mais parce que, de sa silhouette massive et de son regard pénétrant, se dégage un incroyable magnétisme, qui attire l’attention du spectateur comme l’aimant la limaille. La stature imposante de Burl Ives lui vaut souvent des rôles de meneurs d’hommes, souvent antipathiques, mais fascinants. C’est le chef sans états d’âme d’une troupe de massacreurs d’aigrettes dans «La forêt interdite» (1958) de Nicholas Ray, ou bien ce Big Daddy, le père sarcastique et malade de Paul Newman dans «Une chatte sur un toit brûlant» (1958) de Richard Brooks, d’après Tennessee Williams. Il est aussi le chef de bande de «La chevauchée des bannis» (1959) de André de Toth, où il dirige la fuite de voleurs qui viennent de dérober de l’or appartenant à l’armée fédérale, ou encore ce capitaine haï de ses hommes qui, dans «Ensign Pulver» (1964) de Joshua Logan, refuse à un de ses hommes une permission pour assister aux funérailles de sa fille. Mais il peut aussi camper des personnages plus chaleureux: le voisin de Gregory Peck dans «Les grands espaces» (1958) de William Wyler, l’ami de Alec Guinness, qui lui conseille d’inventer des agents secrets dans «Notre agent à La Havane» (1959) de Carol Reed, le médecin spécialiste de la lèpre de «L’homme de Bornéo» (1962) de Robert Mulligan ou encore ce rancher humaniste qui, dans «Le clan des McMasters» (1970) de Alf Kjellin, recueille et protège un ex soldat, noir et nordiste, deux raisons qui le font détester de ses nouveaux voisins. Il s’est même transformé en génie pour les besoins du film de Harry Keller, «Le retour d’Aladin» (1963) avec Tony Randall.
Burl Ives participe aussi à des séries télévisées, où il tient parfois la vedette, comme dans «OK Crackerby» (1965/66), où il incarne un homme très riche, mais rude et sans manières, ou «The bold ones: the lawyers» (1969/72), où il campe un «attorney», aidé de ses frères avocats. Grand fumeur de pipe et de cigares, Burl Ives décède le 14 avril 1995 d’un cancer à la gorge, à Anacortes, dans l’Etat de Washington.
© Jean-Pascal LHARDY
1946 | Smoky – de Louis King avec Anne Baxter |
1948 | Alerte au ranch ( green grass of Wyoming ) de Louis King
avec Peggy Cummins
La cité de la peur ( Station West ) de Sidney Lanfield avec Jane Greer + chansons Danny le petit mouton noir / Si cher à mon cœur ( so dear to my heart ) de Harold D. Schuster & Hamilton Luske avec Beulah Bondi + chansons |
1950 | La tête d’un innocent ( Sierra ) de Alfred E. Green
avec Wanda Hendrix
+ chansons |
1954 | À l’est d’Eden ( east of Eden / John Steinbeck’s east of Eden ) de Elia Kazan avec James Dean |
1956 | Les grands de ce monde ( the power and the prize ) de Henry Koster avec Robert Taylor |
1957 | Un homme dans la foule ( a face in the crowd ) de Elia Kazan
avec Patricia Neal
Seulement apparition Terreur dans la vallée ( gun glory ) de Roy Rowland avec Rhonda Fleming Seulement chansons Désir sous les ormes ( desire under the elms ) de Delbert Mann avec Sophia Loren |
1958 | La forêt interdite ( wind across the Everglades ) de Nicholas Ray
avec Christopher Plummer
La chatte sur un toit brûlant ( cat on a hot tin roof ) de Richard Brooks avec Elizabeth Taylor Les grandes espaces ( the big country ) de William Wyler avec Gregory Peck Oscar du meilleur second rôle masculin, USA Golden Globe du meilleur second rôle masculin, USA |
1959 | La chevauchée des bannis ( day of the outlaw ) de André de Toth
avec Robert Ryan
Notre agent à la Havane ( our man in Havana ) de Carol Reed avec Maureen O’Hara |
1960 | L’étrange destin de Nicky Romano ( let no man write my epitaph ) de Philip Leacock avec Shelley Winters |
1961 | DO Flying clipper : Traumreise unter weissen segeln / Mediterranean holiday – de Hermann
Leitner & Rudolf Nussgruber
Seulement voix & narration de la version anglaise |
1962 | L’homme de Bornéo / Mission à Bornéo ( the spiral road ) de Robert Mulligan
avec Rock Hudson
L’été magique ( summer magic ) de James Neilson avec Dorothy McGuire + chansons |
1963 | Le retour d’Aladin ( the brass bottle ) de Harry Keller
avec Barbara Eden
DA I know an old lady who swallowed a fly – de Derek Lamb Seulement voix |
1964 | Les gags de la marine ( ensign pulver ) de Joshua Logan avec Walter Matthau |
1966 | DO West to the mountains – de Ken Jubenvill
Seulement apparition DA The daydreamer – de Jules Bass Seulement voix |
1967 | Le grand départ / Le voyage à la lune ( those fantastic flying fools / from the earth to the moon / blast off / fantastic flying fools / journey that shook the world / Jules Verne’s rocket to the moon / P.T. Barnum’s rocket to the moon / rocket to the moon ) de Don Sharp avec Daliah Lavi |
1968 | The other side of Bonnie and Clyde – de Larry Buchanan
avec Jo Enterentree
Seulement voix & narration |
1970 | Le clan des McMasters ( the McMasters / the blood crowd ) de Alf Kjellin avec Jack Palance |
1975 | DA Hugo the hippo / Hugó a visiló – de William Feigenbaum & József Gémes
Seulement voix & chansons dans la version anglaise |
1976 | La loi de la montagne ( Baker’s hawk ) de Lyman Dayton avec Diane Baker |
1978 | Just you and me, kid – de Leonard Stern avec George Burns |
1980 | Earthbound – de James L. Conway avec Meredith MacRae |
1982 | Dressé pour tuer / Le chien blanc ( white dog / trained to kill ) de Samuel Fuller avec Kristy McNichol |
1984 | L’aventure des Ewoks ( caravan of courage, an Ewok adventure / the Ewok adventure /
caravan of courage ) de John Korty
avec Warwick Davis
Seulement voix & narration |
1985 | La poursuite pitoyable ( uphill all the way ) de Frank Q. Dobbs avec Trish Van Devere |
1988 | À fleur de peau ( two moon junction ) de Zalman King avec Sherilyn Fenn |
1993 | True romance – de Tony Scott
avec Patricia Arquette
Seulement chansons Tel est pris qui croyait prendre ( the ref / hostile hostages ) de Ted Demme avec Judy Davis Seulement chansons |
AUTRES PRIX : | |
Botte d’Or aux Golden Boot Awards, USA ( 1986 ) |