1938 Une femme sans passé (die frau ohne vergangenheit) de Nunzio Malasomma & Charles Klein avec Paul Bildt | 1942 Traqués dans la jungle (vom schicksal verweht) de Nunzio Malasomma avec Albrecht Schoenhals | 1942 Titanic – de Herbert Selpin & Werner Klingler avec Hans Nielsen, Kirsten Heiberg & Otto Wernicke | 1944 Entre hier et demain (zwischen gestern und morgen) de Harald Braun avec Viktor de Kowa & Winnie Markus | ||
Sybille Schmitz vient au monde le 2 décembre 1909, à Düren, ville du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Sa grand-mère était propriétaire d’une pâtisserie à Düren, son père Joseph est un confiseur et sa mère Anna (née Dahmen), est issue de la famille d’un fabricant de matelas. Après avoir fréquenté le lycée catholique de sa ville natale, Sybille est envoyée en internat en 1920, dans l’école du monastère de Lohr am Main. Après trois ans dans une école de commerce de Cologne, elle assouvit sa passion pour le théâtre en suivant les cours de comédie. En 1927, elle décroche un premier contrat au Deutsches Theater de Max Reinhardt, à Berlin.
En 1928, Sybille Schmitz débute au cinéma dans un court métrage, puis, parallèlement au théâtre, elle enchaîne quelques seconds rôles dans: «Freie fahrt!» (1928) de Max Mack, «Le journal d’une fille perdue» (1929) de Georg Wilhelm Pabst et «Vampyr» (1932) de Carl Theodor Dreyer. En 1932, le producteur Erich Pommer lui offre un contrat de cinq ans avec la UFA et le premier rôle dans «I.F.1. ne répond plus» aux côtés de Hans Albers et Paul Hartman. Elle devient aussitôt une vedette et accroît sa popularité en interprétant des femmes fatales, belles et mystérieuses dans plusieurs productions: «Un mari idéal» (1935) avec Brigitte Helm, «Fährmann Maria» (1936) avec Carl de Vogt, «Signal in der nacht» (1937) avec Curt Ackermann et «Hotel Sacher» (1938) avec Willy Birgel. En 1938, alors quelle est au sommet de sa beauté et au zénith de sa carrière, l’actrice est écartée des plateaux de cinéma avec une interdiction temporaire d’exercer sa profession, suite à un différent artistique avec Joseph Goebbels. Son ami Gustaf Gründgens doit discuter longuement avec le sinistre ministre, pour imposer Sybille à ses côtés dans «Der tanz auf dem vulkan». Après le tournage, persuadée qu’elle est une actrice finie, elle sombre peu à peu dans la dépression.
Durant la Seconde Guerre mondiale, Sybille Schmitz revient dans quelques comédies romantiques. Elle apparaît également dans deux superproductions de la UFA: «Trenck, der Pandur» (1940) de Herbert Selpin où elle retrouve Hans Albers et «Titanic» (1942) entourée de plusieurs vedettes du studio. Après le conflit, elle est déjà une vedette oubliée. Elle s’adonne à la boisson, abuse des médicaments et fait plusieurs tentatives de suicide. Ruinée et prématurément vieillie, Sybille Schmitz tourne encore quelques rôles secondaires dans huit films entre 1947 et 1953. Elle est malgré tout remarquable, dans le rôle de la mère de Hardy Kruger, dans «Illusion» (1952). Pour l’anecdote, elle fut mariée au scénariste Harald G. Peterson, mais son mariage fut brisé quand son époux apprit sa liaison avec Beate von Molo, directrice de théâtre, scénariste et lesbienne notoire.
Le 13 avril 1955, Sybille Schmitz est retrouvée inconsciente, par la police, à son domicile de Munich. Elle meurt quelques heures plus tard, dans un hôpital de cette même ville, sans avoir repris connaissance et dans des circonstances mystérieuses. L’enquête conclue à un suicide par abus de barbituriques. Les dernières années de sa vie sera filmée en 1981, par Rainer Werner Fassbinder dans «Le secret de Veronika Voss», l’histoire d’une ancienne star du cinéma allemand, merveilleusement interprétée par Rosel Zech, qui sombre dans l’alcool et la drogue, pour oublier ses succès passés.
© Philippe PELLETIER
1928 | CM Überfall / Polizeibericht ! Überfall – de Ernö Metzner
avec Kurt Gerron
Freie fahrt ! – de Max Mack avec Alexander Granach |
1929 | Le journal d’une fille perdue / Trois pages d’un journal ( das tagebuch einer verlorenen ) de Georg Wilhelm Pabst avec Louise Brooks |
1932 | Vampyr, ou l’étrange aventure de David Gray ( Vampyr – Der traum des Allan Grey ) de
Carl Theodor Dreyer avec Julian West
I.F.1 ne répond plus ( F.P.1 doesn’t answer / F.P.1 antwortet nicht / secrets of F.P.1 ) de Karl Hartl avec Conrad Veidt |
1933 | Rivaux de l’air ( rivalen der luft / rivalen der luft : Ein segelfliegerfilm ) de Frank Wysbar avec Wolfgang Liebeneiner |
1934 | La chanson de l’adieu / La valse de l’adieu ( abschiedswalzer / zwei Frauen um Chopin ) de
Géza von Bolváry avec
Wolfgang Liebeneiner
Musique dans le sang / Le film sans nom ( musik im blut ) de Erich Waschneck avec Hanna Waag Le maître du monde / Les travailleurs sans âme ( der herr der welt ) de Harry Piel avec Walter Jansen Le policier Schwenke ( Oberwachmeister Schwenke ) de Carl Froelich avec Gustav Fröhlich Le neuveu d’Amérique ( punks kommt aus Amerika ) de Karl Heinz Martin avec Attila Hörbiger |
1935 | Un mari idéal ( ein idealer gatte ) de Herbert Selpin
avec Brigitte Helm
Stradivarius ( Stradivari ) de Géza von Bolváry avec Albrecht Schoenhals Rhapsodie d’amour ( wenn die musik nicht wär / liebes-rhapsodie / der kraft-mayr / das lied der liebe ) de Carmine Gallone avec Paul Hörbiger Ich war Jack Mortimer – de Carl Froelich avec Anton Walbrook Le flambeau de l’empereur ( die leuchter des kaisers ) de Karl Hartl avec Karl Ludwig Diehl Mort d’une femme de chambre ( Fährmann Maria ) de Frank Wisbar avec Aribert Mog |
1936 | Die unberkannte – de Frank Wisbar avec Jean Galland |
1937 | Unter ausschluß der Öffentlichkeit – de Paul Wegener
avec Lida Baarova
Die umwege des schönen Karl – de Carl Froelich avec Heinz Rühmann Signal dans la nuit ( signal in der nacht ) de Richard Schneider-Edenkoben avec Inge List L’affaire Cabano ( die kronzeugin ) de Georg Jacoby avec Iván Petrovich |
1938 | Hotel Sacher – de Erich Engel
avec Wolf Albach-Retty
Une femme sans passé ( die frau ohne vergangenheit ) de Nunzio Malasomma & Charles Klein avec Albrecht Schoenhals La danse sur le volcan ( der tanz auf dem vulkan ) de Hans Steinhoff avec Gustav Gründgens Les étoiles brillent / Vedettes follies ( es leuchten die sterne ) de Hans H. Zerlett avec La Jana Seulement apparition |
1940 | Trenck, der Pandur – de Herbert Selpin avec Hans Albers |
1941 | Wetterleuchten um Barbara – de Werner Klinger
avec Attila Hörbiger
Clarissa – de Gerhard Lamprecht avec Gustav Fröhlich Traqués dans la jungle ( vom schicksal verweht ) de Nunzio Malasomma avec Albrecht Schoenhals |
1942 | Titanic – de Herbert Selpin & Werner Klingler avec Theodor Loos |
1943 | L’imposteur ( die hochstaplerin ) de Karl Anton avec Karl Ludwig Diehl |
1944 | Das leben ruft – de Arthur Maria Rabenalt
avec Paul Klinger
Entre hier et demain ( zwischen gestern und morgen ) de Harald Braun avec Viktor de Kowa |
1948 | Die letzte nacht – de Eugen York avec Carl-Heinz Schroth |
1950 | Kronjuwelen – de Frantisek Cap
avec Hans Nielsen
Sensation in Savoy / Vera setzt sich durch – de Eduard von borsody avec Beppo Brem Ist Peter Rabanser der täter – de Kurt Hoffmann avec Paul Dahlke |
1951 | Le mensonge ( die lüge / mörder ohne mord ) de Gustav Fröhlich avec Cornell Borchers |
1952 | Illusion ( illusion in moll ) de Rudolf Jugert avec Hardy Kruger |
1953 | Désirs diaboliques / La maison sur la côte ( das haus an der küste ) de Bosko Kosanovic avec René Deltgen |