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Sidney Poitier



Date et Lieu de naissance : 20 février 1927 (Miami, Floride, USA)
Date et Lieu de décès : 6 janvier 2022 (Los Angeles, Californie, USA)
Nom Réel : Sidney Poitier

ACTEUR
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1958 La chaîne (the defiant ones) de Stanley Kramer avec Tony Curtis, Theodore Bikel & Lon Chaney Jr.
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1962 Le lys des champs (lilies of the field) de Ralph Nelson avec Lilia Skala, Lisa Mann, Isa Crino & Dan Frazer
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1967 Dans la chaleur de la nuit (in the heat of the night) de Norman Jewison avec Rod Steiger & Lee Grant
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1988 Randonnée pour un tueur (shoot to kill) de Roger Spottiswoode avec Tom Berenger & Kirstie Alley

Plus qu’un artiste, Sidney Poitier est un symbole. Et pour nombre de ses congénères afro-américains, un phare dans leur quête du Septième Art. Dernier de sept enfants au sein d’une famille modeste de cultivateurs aux Bahamas, il naît prématurément le 20 février 1927 à Miami, acquérant de fait la nationalité américaine. A l’adolescence, il part à New York pour y tenter sa chance. Passionné de cinéma, il s’inscrit aux prestigieux cours de l’Actors Studio, ne rechignant à aucune tâche pour pouvoir concrétiser son rêve. Le réalisateur Joseph L. Mankiewicz lui offre son premier rôle en tête d’affiche dans «La porte s’ouvre» (1950). Ce drame social, qui dénonce le racisme, met en scène un médecin noir accusé de la mort de l’un des deux frères qu’il soignait dans l’hôpital d’une prison. Dans la même veine, «Pleure, oh mon pays bien-aimé» (1951) de Zoltan Korda, est une charge contre l’apartheid dont sont victimes les Noirs en Afrique du Sud. Sidney Poitier y incarne un pasteur. Mais c’est «Graine de violence» (1954) de Richard Brooks qui le rend célèbre avec un rôle complexe d’un des élèves d’une classe difficile dont le professeur, joué par Glenn Ford, doit faire face à des tensions raciales. La carrière de Sidney Poitier est lancée, avec comme dénominateur commun le souci de donner une image digne des Noirs pour susciter leur fierté et défier les préjugés. Son charisme, son charme, son sourire lumineux sont de sérieux alliés!

«La chaîne» (1958) de Stanley Kramer confronte deux détenus campés par Tony Curtis et Sidney Poitier. En fuite, enchaînés l’un à l’autre, ils se haïssent mais finissent par réaliser que, blanc ou noir, leurs destins sont communs. Un rôle influent pour l’acteur qui atteint la consécration en tournant «Le lys des champs» (1962) de Ralph Nelson. Dans ce film pétri de valeurs morales, il aide des religieuses à bâtir une chapelle dans le désert de l’Arizona. Un triomphe. Sidney Poitier devient le premier Afro-Américain à remporter l’Oscar du meilleur acteur. Autre succès, le film policier de Norman Jewison «Dans la chaleur de la nuit» (1967) plonge un flic noir intègre, Virgil Tibbs, dans une enquête pour meurtre dans le Sud raciste des Etats-Unis. Les esprits sont encore hostiles aux mariages mixtes, quand sort en 1967 le film de Stanley Kramer «Devine qui vient dîner», avec Katharine Hepburn et Spencer Tracy en parents décontenancés par le choix de leur fille d’épouser un homme noir, bien que jeune et brillant médecin. Le scénario irrite la communauté afro-américaine, victime de discriminations, qui ne se reconnaît pas dans ce gendre idéal. L’acteur, lassé des polémiques, décide de passer derrière la caméra.

Engagé en tant que comédien contre le racisme et l’exclusion, Sidney Poitier, scénariste et réalisateur, signe des films qui ont peu à voir avec la cause noire. Déployant des dons comiques, il se lance, aux côtés de Bill Cosby et Harry Belafonte, à la recherche d’un billet volé de loto gagnant dans «Uptown Saturday night» (1973). Il met en scène des comédies loufoques avec Gene Wilder dans «Faut’s faire la malle!» (1980) et «La folie aux trousses» (1981), puis avec Bill Cosby dans «Papa est un fantôme» (1989), son dernier long-métrage. Nommé en 1997 ambassadeur des Bahamas au Japon puis à l’UNESCO, distingué d’un Oscar d’honneur en 2002, il reçoit des mains de Barak Obama en 2009 la médaille présidentielle de la Liberté, plus haute distinction civile américaine. Marié à l’actrice Joanna Shimkus, après une première noce, père de six filles, Sidney Poitier atteint le 6 janvier 2022 son étoile dont il disait qu’il l’avait placée si haut qu’il serait «constamment en mouvement vers elle». Jusqu’à la fin.

© Isabelle MICHEL

copyright
1947Sepia Cinderella – de Arthur H. Leonard avec Billy Daniels
    Seulement figuration
1949 DO From whence cometh my help – de Broder Wagler
    Seulement apparition
1950La porte s’ouvre ( no way out ) de Joseph L. Mankiewicz avec Linda Darnell
1951Pleure, oh mon pays bien aimé ( cry, the beloved country ) de Zoltan Korda avec Canada Lee
1952Les conducteurs du diable ( Red Ball Express ) de Budd Boetticher avec Jeff Chandler
1953Vas-y mon gars ( go, man, go ) de James Wong Howe avec Dane Clark
1954Graine de violence ( blackboard jungle ) de Richard Brooks avec Glenn Ford
1955Adieu lady ( good-bye, my lady / the boy and the laughing dog / goodbye, my lady ) de William A. Wellman avec Brandon De Wilde
1956Le carnaval des dieux ( something of value / Africa ablaze ) de Richard Brooks avec Rock Hudson
L’homme qui tua la peur ( edge of the city / a man is ten feet tall ) de Martin Ritt avec John Cassavetes
1957La marque du faucon ( mark of the hawk / accused ) de Michael Audley avec Eartha Kitt
L’esclave libre ( band of angels ) de Raoul Walsh avec Clark Gable
1958Sur une île avec toi ( Virgin Island / our Virgin Island ) de Pat Jackson avec Virginia Maskell
La chaîne ( the defiant ones ) de Stanley Kramer avec Tony Curtis
    BAFTA du meilleur acteur étranger aux British Academy Awards, Grande-Bretagne

    Ours d’Argent du meilleur acteur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne
1959Porgy & Bess – de Otto Preminger avec Dorothy Dandridge
    + chansons
1960Les marines attaquent ( all the young men ) de Hall Bartlett avec Alan Ladd
1961Paris Blues – de Martin Ritt avec Paul Newman
Un raisin au soleil ( a raisin in the sun ) de Daniel Petrie avec Claudia McNeil
1962Pressure point – de Hubert Cornfield avec Bobby Darin
Le lys des champs ( lilies of the field ) de Ralph Nelson avec Lilia Skala
    + chansons
    Oscar du meilleur acteur, USA

    Ours d’Argent du meilleur acteur au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Golden Globe du meilleur acteur de cinéma catégorie drame, USA
1963Les drakkars ( the long ships ) de Jack Cardiff avec Richard Widmark
1964La plus grande histoire jamais contée ( the greatest story ever told ) de George Stevens avec Max von Sydow
Aux postes de combat ( the Bedford incident ) de James B. Harris avec Martin Balsam
1965La mort au bout du fil / Trente minutes de sursis ( the slender thread ) de Sydney Pollack avec Telly Savalas
Un coin de ciel bleu ( a patch of blue ) de Guy Green avec Shelley Winters
1966La bataille de la vallée du diable ( duel at Diablo / Ralph Nelson’s duel at Diablo ) de Ralph Nelson avec James Garner
Les jeunes fauves / Les anges aux poings serrés ( to sir, with love ) de James Clavell avec Suzy Kendall
1967Dans la chaleur de la nuit ( in the heat of the night ) de Norman Jewison avec Rod Steiger
    Etoile de Cristal du meilleur acteur étranger aux prix de l’Académie du cinéma Français, France

Devine qui vient dîner ( guess who’s coming to dinner ) de Stanley Kramer avec Katharine Hepburn
    Fotogramas de Plata du meilleur acteur étranger de cinéma, Espagne
1968Un homme pour Ivy / Mon homme ( for love of Ivy ) de Daniel Mann avec Beau Bridges
    + sujet
    Prix du meilleur acteur au festival international du film de San Sebastián, Espagne
1969L’homme perdu ( the lost man ) de Robert Alan Aurthur avec Joanna Shimkus
Appelez-moi monsieur Tibbs ( they call me MISTER Tibbs ! ) de Gordon Douglas avec Martin Landau
1970Brother John – de James Goldstone avec Beverly Todd
DO King : A filmed record… Montgomery to Memphis – de Joseph L. Mankiewicz & Sidney Lumet avec Joanne Woodward
1971L’organisation ( the organization ) de Don Medford avec Sheree North
Buck et son complice ( Buck and the preacher ) de Sidney Poitier avec Harry Belafonte
1973L’amour en décembre ( a warm december ) de Sidney Poitier avec Esther Anderson
Uptown Saturday night – de Sidney Poitier avec Rosalind Cash
1974Le vent de la violence ( the Willy conspiracy ) de Ralph Nelson avec Michael Caine
1975Le coup à refaire ( let’s do it again ) de Sidney Poitier avec Bill Cosby
1977A piece of the action – de Sidney Poitier avec James Earl Jones
1979 DO Paul Robeson : Tribute to an artist – de Saul J. Turell
    Seulement voix & narration
1980Faut’s faire la malle ! ( stir crazy ) de Sidney Poitier avec Richard Pryor
    Seulement réalisation
1981La folie aux trousses ( Hanky Panky ) de Sidney Poitier avec Gene Wilder
    Seulement réalisation
1984Fast forward – de Sidney Poitier avec Don Franklin
    Seulement réalisation
1987Little Nikita ( the sleepers ) de Richard Benjamin avec River Phoenix
1988Randonnée pour un tueur ( shoot to kill / deadly pursuit ) de Roger Spottiswoode avec Tom Berenger
1989Papa est un fantôme ( ghost dad ) de Sidney Poitier avec Bill Cosby
    Seulement réalisation
1992Les experts ( sneakers ) de Phil Alden Robinson avec Robert Redford
1994 DO A century of cinema – de Caroline Thomas avec Kirk Douglas
    Seulement apparition
1995 DO Wild Bill : Hollywood maverick – de Todd Robinson avec Jane Wyman
    Seulement apparition
1997 Le chacal ( the jackal ) de Michael Caton-Jones avec Bruce Willis
2001 DO Ralph Bunche : An american odyssey – de William Greaves
    Seulement narration
2003 DO Tell them who are you – de Mark Wexler avec Jane Fonda
    Seulement apparition
2005 DO The Lew Rudin way – de David Hoffman avec Bill Clinton
    Seulement apparition
2006 DO Mr. Warmth: The Don Rickles project – de John Landis avec Robert De Niro
    Seulement apparition
AUTRES PRIX :
      
    Prix Pomme d’Or de la star masculine de l’année aux Golden Apple Awards, USA ( 1967 )

    Prix Henrietta de l’homme favorit dans le monde aux Golden Globes, USA ( 1969 )

    Prix Cecil B. DeMille aux Golden Globes, USA ( 1982 )

    Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’American Film Institut, USA ( 1992 )

    Prix pour l’ensemble de sa carrière par la National Board of Review, USA ( 1994 )

    Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Guilde des acteurs de cinéma, USA ( 2000 )

    Prix du Gouverneur par la société des caméramans américains, USA ( 2001 )

    Oscar d’Honneur aux Academy Awards, USA ( 2002 )

    Prix Britannia pour sa contribution au cinéma aux British Academy Awards de Los Angeles, USA ( 2006 )
Fiche créée le 8 février 2009 | Modifiée le 27 août 2022 | Cette fiche a été vue 22652 fois
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