1962 James Bond 007 contre docteur No (Dr. No) de Terence Young avec Ursula Andress & Bernard Lee | 1971 Les diamants sont éternels (diamonds are forever) de Guy Hamilton avec Jill St. John, Lana Wood & Charles Gray | 1987 Les incorruptibles (the untouchables) de Brian De Palma avec Kevin Costner & Robert De Niro | 1994 Juste cause (just cause) de Arne Glimcher avec Laurence Fishburne, Kate Capshaw, Ed Harris & Ruby Dee | ||
«Bond… James Bond»: cette réplique, prononcée par la voix grave de l’acteur britannique Sean Connery, a scellé le succès de cette saga et de celui qui, le premier, a incarné l’agent secret 007. Thomas Sean Connery naît le 25 août 1930 à Édimbourg en Écosse. Fils d’un ouvrier et d’une femme de ménage, il doit travailler après l’école pour aider ses parents et abandonne les études à l’âge de 17 ans. Il passe trois ans dans la marine, puis enchaîne les métiers les plus divers, livreur de lait, maître-nageur et même vernisseur de cercueils! Près d’embrasser une carrière de footballeur, il préfère tenter sa chance dans le cinéma. «L’une des décisions les plus intelligentes que j’ai jamais prises», confiera-t-il. Amant de Lana Turner dans «Je pleure mon amour» (1958) de Lewis Allen, puis entouré de lutins dans «Darby O’Gill et les farfadets» (1959) de Robert Stevenson, il se fait remarquer par sa carrure, sa beauté virile et son charme. Et c’est lui qui, parmi une pléiade d’artistes plus renommés, est choisi pour incarner à l’écran le héros des romans d’espionnage de Ian Flemming, au grand dam de l’auteur qui juge ce candidat un peu rustre! Dans «James Bond 007 contre docteur No» (1962) de Terence Young, Sean Connery, le sourcil relevé, donne vie à un espion tout en séduction, élégance, humour et mâle assurance. C’est un triomphe! Et pour l’acteur les prémices d’une flamboyante carrière.
Sean Connery personnifie James Bond dans sept films, de 1962 à 1983. «Jamais plus jamais» (1983), ainsi titré par Irvin Kershner pour saluer le retour de cet acteur iconique qui tente de se libérer d’un rôle pourtant rivé à son charisme, sonne le glas de l’espion le plus sexy. Epoux attentionné face à Tippi Hedren dans le suspense de Alfred Hitchcock «Pas de printemps pour Marnie» (1964), il est soldat rebelle dans «La colline des hommes perdus» (1965) de Sidney Lumet, puis exterminateur, affublé d’une tenue saugrenue, dans un film de science-fiction raté de John Boorman «Zardoz» (1973). Souverain d’une contrée mythique en Inde dans «L’homme qui voulut être roi» (1975) de John Huston, d’après Rudyard Kipling, Robin des bois mourant auprès de Audrey Hepburn dans «La rose et la flèche» (1976) de Richard Lester, Sean Connery tourne avec les plus grands, peaufine ses métamorphoses et ose assumer sa calvitie précoce. Primé pour sa composition du moine Guillaume de Baskerville dans «Le nom de la rose» (1985) de Jean-Jacques Annaud, d’après le roman d’Umberto Eco, il décroche un Oscar pour son jeu de flic inflexible dans «Les incorruptibles» (1986) de Brian De Palma. Et s’illustre dans des rôles de mentor, tels ceux du médiéviste, père de Harrison Ford, dans «Indiana Jones et la dernière croisade» (1988) de Steven Spielberg, d’ancien espion évadé d’Alcatraz dans «Rock» (1996) de Michael Bay, ou encore de virtuose cambrioleur dans «Haute voltige» (1999) de Jon Amiel.
Si Sean Connery refuse «Le Seigneur des anneaux», il accepte d’être le chef de «La ligue des gentlemen extraordinaires» (2002) de Stephen Norrington. Le film est éreinté par la critique et sonne la retraite de l’acteur, réfractaire à un cinéma truffé d’effets spéciaux. Honoré de multiples prix, ce géant du cinéma est anobli par Elisabeth II en 2000, arborant avec fierté le kilt écossais. Divorcé de sa première femme, dont il a un fils, il se remarie en 1975 avec une artiste peintre française. Simple, pudique, solitaire, peu sensible à la gloire et passionné de golf, l’acteur, souffrant de sénilité, décède le 31 octobre 2020. Jeune, il disait: «plus que tout, j’aimerais devenir un vieil homme avec une belle tête». Pari tenu.
© Isabelle MICHEL
1954 | Voyage en Birmanie ( lilacs in the spring / let’s make up ) de Herbert Wilcox avec Anna Neagle |
1956 | Au bord du volcan ( action of the tiger ) de Terence Young
avec Martine Carol
Les criminels de Londres ( no road back ) de Montgomery Tully avec Patricia Dainton |
1957 | Time lock – de Gerald Thomas
avec Betty McDowall
Train d’enfer ( hell drivers / hard drivers ) de Cy Endfield avec Peggy Cummins |
1958 | Atlantique, latitude 41° / La légende du Titanic ( a night to remember ) de Roy Baker
avec Honor Blackman
Je pleure mon amour ( another time, another place ) de Lewis Allen avec Lana Turner |
1959 | Darby O’Gill et les farfadets ( Darby O’Gill and the little people ) de Robert Stevenson
avec Kieron Moore
La plus grande aventure de Tarzan ( Tarzan’s greatest adventure ) de John Guillermin avec Gordon Scott |
1960 | Deux des commandos / Têtes brûlées ( on the fiddle / operation Snafu / operation war head ) de Cyril Frankel avec Kathleen Harrison |
1961 | Racket sur la ville / L’enquête mystérieuse ( the fightened city ) de John Lemont avec Yvonne Romain |
1962 | Le jour le plus long ( the longest day ) de Bernhard Wicki, Ken Annakin, Andrew Marton &
Gerd Oswald avec John Wayne
James Bond 007 contre docteur No ( Dr. No / doctor No / Ian Fleming’s Dr. No ) de Terence Young avec Ursula Andress |
1963 | Bons baisers de Russie ( from Russia with love / Ian Fleming’s from Russia with love ) de
Terence Young avec Daniela Bianchi
La femme de paille ( woman of straw ) de Basil Dearden avec Gina Lollobrigida |
1964 | Pas de printemps pour Marnie ( Marnie ) de Alfred Hitchcock
avec Tippi Hedren
Goldfinger ( Ian Fleming’s goldfinger ) de Guy Hamilton avec Honor Blackman Laurel d’Or de la meilleure interprétation d’action masculine, USA |
1965 | La colline des hommes perdus ( the hill ) de Sidney Lumet
avec Harry Andrews
Opération tonnerre ( thunderball / Ian Fleming’s thunderball ) de Terence Young avec Claudine Auger Laurel d’Or de la meilleure interprétation d’action masculine, USA DO Flashes festival – de Charles Gérard avec Ursula Andress Seulement apparition CM The sun... the sand... the hill. – de Ronald Saland avec Diane Cilento Seulement apparition |
1966 | L’homme à la tête fêlée ( a fine madness ) de Irvin Kerschner
avec Jean Seberg
Un monde nouveau / Un monde jeune ( un mondo nuovo ) de Vittorio De Sica avec Françoise Brion Seulement apparition |
1967 | On ne vit que deux fois ( you only live twice / Ian Fleming’s you live only twice ) de Lewis Gilbert avec Karin Dor |
1968 | Shalako – de Edward Dmytryk
avec Brigitte Bardot
La tente rouge ( la tenta rossa / krasnaya palatka / the red tent ) de Michaïl L. Kalatazov avec Claudia Cardinale |
1969 | Traître sur commande / L’indicateur ( the Molly Maguires ) de Martin Ritt
avec Samantha Eggar
DO The bowler and the bonnet – de Sean Connery Seulement réalisation |
1970 | Le gang Anderson / Le dossier Anderson ( the Anderson tapes ) de Sidney Lumet avec Dyan Cannon |
1971 | Les diamants sont éternels ( diamonds are forever / Ian’s Fleming’s diamonds are forever ) de Guy Hamilton avec Jill St. John |
1972 | L’inspecteur Johnson enquête ( the offense / something like the truth ) de Sidney Lumet
avec Trevor Howard
CM España campo de golf – de Raúl Peña avec Manuel Santana Seulement apparition |
1973 | Zardoz – de John Boorman avec Charlotte Rampling |
1974 | Le crime de l’Orient Express ( murder on the Orient Express ) de Sidney Lumet
avec Ingrid Bergman
Un homme voit rouge ( ransom / the terrorists ) de Caspar Wrede avec Isabel Dean |
1975 | Le lion et le vent ( the wind and the lion ) de John Milius
avec Candice Bergen
L’homme qui voulut être roi ( the man who would be king / Rudyard Kipling’s the man who would be king ) de John Huston avec Michael Caine DO The dream factory – de Michael Negrin avec Gloria Swanson Seulement apparition |
1976 | La rose et la flèche ( Robin and Marian ) de Richard Lester
avec Audrey Hepburn
Meurtre pour un homme seul ( the next man / the arab conspiracy / double hit ) de Richard C. Sarafian avec Cornelia Sharpe |
1977 | Un pont trop loin ( a bridge too far ) de Richard Attenborough avec Robert Redford |
1978 | La grande attaque du train d’or ( the first great train robbery / the great train robbery ) de Michael Crichton avec Donald Sutherland |
1979 | Cuba – de Richard Lester
avec Brooke Adams
Météore ( meteor ) de Ronald Neame avec Natalie Wood |
1980 | Outland… loin de la terre ( Outland ) de Peter Hyams avec Frances Sternhagen |
1981 | Bandits, bandits ( time bandits ) de Terry Gilliam
avec Ralph Richardson
Le glaive du vaillant ( sword of the valiant / the legend of Garwain and the green knight ) de Stephen Weeks avec Lila Kedrova |
1982 | Meurtres en direct ( wrong is right / the man with the deadly lens ) de Richard Brooks
avec Katharine Ross
Cinq jours ce printemps-là ( five days one summer ) de Fred Zinnemann avec Lambert Wilson DO G’ole ! – de Tom Clegg Seulement voix & commentaires |
1983 | Jamais plus jamais ( never say never again ) de Irvin Kershner avec Kim Basinger |
1985 | Le nom de la rose ( the name of the rose / der name der rose ) de Jean-Jacques Annaud
avec Christian Slater
BAFTA du meilleur acteur aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix d’Or du cinéma d’interprétation masculine aux prix du cinéma germanique, Allemagne Highlander – de Russell Mulcahy avec Christophe Lambert DO La rosa dei nomi – de Francesco Conversano & Nene Grignaffini avec Jean-Jacques Annaud Seulement apparition |
1986 | Les incorruptibles ( the untouchables ) de Brian De Palma
avec Robert De Niro
Oscar du meilleur second rôle masculin, USA Golden Globe du meilleur second rôle masculin de cinéma, USA Prix ALFS de l’acteur de l’année par le cercle des critiques de cinéma de Londres, Grande-Bretagne Prix NBR du meilleur second rôle masculin par la National Board of Review, USA |
1987 | Drôles de confidences ( memories of me ) de Henry Winkler
avec Billy Crystal
Seulement apparition |
1988 | Presidio, base militaire, San Francisco ( the Presidio / the Presidio : The scene of the crime )
de Peter Hyams avec Meg Ryan
Indiana Jones et la dernière croisade ( Indiana Jones and the last crusade ) de Steven Spielberg avec Harrison Ford |
1989 | Family business – de Sidney Lumet
avec Dustin Hoffman
À la poursuite d’Octobre Rouge ( the hunt for Red October ) de John McTiernan avec Alec Baldwin DA Le voleur et le cordonnier ( the thief and the cobber ) de Richard Williams Seulement voix |
1990 | La maison Russie ( the Russia house ) de Fred Schepisi
avec Michelle Pfeiffer
Highlander, le retour ( Highlander II : The quickening / Highlander II: The renegade version ) de Russell Mulcahy avec Virginia Madsen |
1991 | Robin de Bois, prince des voleurs ( Robin Hood : Prince of thieves ) de Kevin Reynolds avec Kevin Costner |
1992 | Medecine man ( the last days of Eden ) de John McTiernan
avec Lorraine Bracco
+ producteur exécutif |
1993 | Soleil levant ( rising sun ) de Philip Kaufman
avec Wesley Snipes
+ producteur exécutif |
1994 | Un anglais sous les tropiques ( a good men in Africa ) de Bruce Beresford
avec Diana Rigg
Juste cause ( just cause ) de Arne Glimcher avec Laurence Fishburne + producteur exécutif |
1995 | Lancelot, le premier chevalier ( first knight ) de Jerry Zucker
avec Julia Ormond
Cœur de dragon ( Dragonheart ) de Rob Cohen avec Dennis Quaid Seulement voix |
1996 | Rock ( the rock ) de Michael Bay
avec Nicolas Cage
+ producteur exécutif Prix du second rôle masculin favori catégorie action aux Blockbuster Entertainment Awards, USA Prix MTV du meilleur duo à l’écran aux prix du cinéma MTV, USA |
1997 | Chapeau melon et bottes de cuir ( the avengers ) de Jeremiah S. Chechik
avec Uma Thurman
DO Sean Connery, an intimate portrait – de Louise Krakower & Michael Tobias avec Sidney Lumet Seulement apparition DO Junket whore – de Debbie Melnyk avec Sylvester Stallone Seulement apparition |
1998 | La carte du cœur ( playing by heart / dancing about architecture / intermedia ) de Willard Carroll avec Gena Rowlands |
1999 | Haute voltige ( entrapment ) de Jon Amiel
avec Catherine Zeta-Jones
+ production Prix Audience du meilleur acteur aux prix du cinéma Européen, Europe |
2000 | À la rencontre de Forrester ( finding Forrester ) de Gus Van Sant
avec F. Murray Abraham
+ production |
2002 | La ligue des gentlemen extraordinaires ( the league of extraordinary gentlemen / LXG / the
league ) de Stephen Norrington avec Peta Wilson
+ producteur exécutif |
2005 | DA Sir Billy the vet – de ?
Seulement voix & producteur exécutif |
2007 | DO Infinite space : The architecture of John Lautner – de Murray Grigor
avec Karol Lautner Peterson
Seulement apparition |
2008 | DO Franco Cristaldi e il suo cinema Paradiso – de Massimo Spano
avec Suso Cecchi d’Amico
Seulement apparition |
2011 | DA Sir Billi – de Sascha Hartmann
Seulement voix & production DO Ever to excel – de Murray Grigor avec Louise Richardson Seulement apparition |
AUTRES PRIX : | |
Laurel d’Or de la meilleure nouvelle figure de l’année, USA ( 1964 ) Golden Globe de la star masculine de l’année dans le monde, USA ( 1972 ) David Spécial aux prix David di Donatello, Italie ( 1977 ) Prix Spécial de la star mondiale de l’année par la Convention ShoWest, USA ( 1982 ) Homme de l’année par le Hasty Pudding Theatricals, USA ( 1984 ) Bambi aux Prix Bambi, Allemagne ( 1985 ) Prix de la Cinémathèque Américaine par la Cinémathèque Américaine Gala Tribute, USA ( 1992 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la National Board of Review, USA ( 1993 ) Prix Cecil B. DeMille aux Golden Globes, USA ( 1996 ) Gala Tribute par le Film Society of Lincoln Center, USA ( 1997 ) Pris de l’Académie Fellowship aux British Academy Awards, Grande-Bretagne ( 1998 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par la Convention ShoWest, USA ( 1999 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière au festival du cinéma de Karlovy Vary, République Tchèque ( 2002 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière aux prix du cinéma Européen, Europe ( 2005 ) Prix pour l’ensemble de sa carrière par l’American Film Institute, USA ( 2006 ) |