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Robert Bresson



Date et Lieu de naissance : 25 septembre 1901 (Bromont-Lamothe, France)►
Date et Lieu de décès : 18 décembre 1999 (Droué-sur-Drouette, France)
Nom Réel : Robert Fernand Bresson

REALISATEUR
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1944 Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Maria Casares, Paul Bernard & Elina Labourdette
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1950 Le journal d’un curé de campagne – de Robert Bresson avec Claude Laydu, Antoine Balpêtré & Nicole Maurey
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1974 Lancelot du Lac – de Robert Bresson avec Luc Simon, Laura Duke Condominas & Humbert Balsan
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1982 L’argent – de Robert Bresson avec Christian Patey, Sylvie Van den Elsen, Michel Briguet & Caroline Lang

«Bresson est à part dans ce métier terrible. Il s’exprime cinématographiquement comme un poète par la plume». Ce bel hommage, signé Jean Cocteau, décrit bien l’esprit de ce cinéaste français atypique. Robert Bresson naît le 25 septembre 1901 à Bromont-Lamothe en Auvergne, au sein d’une famille très catholique. Après des études de lettres, il se consacre à la peinture, puis décide de faire carrière dans le cinéma. Il y débute en tant que réalisateur avec un court métrage, «Les affaires publiques» (1934). En pleine guerre, après sa détention en Allemagne, Robert Bresson tourne son premier long métrage, «Les anges du péché» (1943), avec Jean Giraudoux pour les dialogues. C’est avec Jean Cocteau qu’il signe «Les dames du bois de Boulogne» (1944), film inspiré de l’œuvre de Diderot, «Jacques le fataliste», avec toujours ce souci d’esthétisme qu’exige son œil de peintre. Un bémol cependant: il est déçu par le jeu de Maria Casares. Le «Journal d’un curé de campagne» (1951), d’après le roman de Georges Bernanos, création épurée et imprégnée de christianisme, se voit décerner de multiples prix. C’est le dernier film que le cinéaste tourne avec des acteurs professionnels. Il trouve leur présence trop prégnante par rapport au récit et leur préfère des amateurs, des «modèles» tels qu’il les baptise, qu’il peut modeler à sa guise!

La notoriété acquise, Robert Bresson présente au festival de Cannes «Un condamné à mort s’est échappé» (1956), adapté de l’autobiographie d’André Devigny. Austère et dépouillé et baigné par la «grande messe» de Mozart, le film décroche le prix de la mise en scène. Le style Bresson s’impose. Dès lors, les récompenses sont au rendez-vous de chacune des productions d’un cinéaste exigeant qui ne cesse de peaufiner, entre ombre et lumière, la qualité textuelle et artistique de ses œuvres. «Pickpocket» (1959), réflexion sur la faute et la rédemption, «Le procès de Jeanne d’Arc» (1961), fidèle aux témoignages historiques, «Au hasard Balthazar» (1965), peinture de la noirceur humaine à travers les mésaventures d’un âne, et «Mouchette» (1967), touchante adolescente au destin tragique: Robert Bresson cherche moins à distraire le spectateur qu’à l’inciter à méditer sur le sens de la vie.

Renonçant au noir et blanc, il réalise en couleur «Une femme douce» (1968), inspiré d’une nouvelle de Dostoïevski, autour des réflexions d’un homme sur son couple après le suicide de son épouse. Il y révèle Dominique Sanda, un de ses rares «modèles» qui fera carrière dans le métier. Renouant avec l’Histoire, Robert Bresson tourne «Lancelot du Lac» (1974), film évoquant le retour de Lancelot à la cour du roi Arthur après l’échec de la quête du Graal. La sobriété et la rigueur, chères au cinéaste, restent là aussi de mise dans les décors comme dans les costumes. L’avenir du monde, rongé par la famine et la pollution, est au cœur de «Le diable probablement» (1977). «Ce qui m’a poussé à faire ce film, explique le cinéaste, c’est le gâchis qu’on a fait de tout.» Son dernier film, «L’argent» (1982), qui en dénonce le pouvoir maléfique, est adapté d’une nouvelle de Léon Tolstoï et remporte encore le prix de la mise en scène à Cannes. Intellectuelle plus que spectaculaire, cohérente et ciselée, nourrie de 13 films seulement, l’œuvre de Robert Bresson, ne s’apparente pas au cinéma, mais à un nouvel art, le «cinématographe», dont il expose en 1975 la théorie dans un essai et qu’il décrit comme du théâtre filmé. Son dernier projet, «La Genèse» d’après la Bible, ne verra pas le jour. Ce «géant du cinéma» meurt à l’âge de 98 ans le 18 décembre 1999 à Droué-sur-Drouette. Si Dieu existe, Robert Bresson, pétri de spiritualité, l’a rencontré...

© Isabelle MICHEL

copyright
1933C’était un musicien – de Frederic Zelnik & Maurice Gleize avec Josette Day
    Seulement dialogues & scénario
1934 CM Les affaires publiques / Beby inaugure – de Robert Bresson avec Marcel Dalio
    + scénario, directeur de la photographie & montage
1936Les jumeaux de Brighton – de Claude Heymann avec Raimu
    Seulement scénario
Courrier Sud – de Pierre Billion avec Pierre Richard-Willm
    Seulement adaptation & scénario
1938La vierge folle – de Henri Diamant-Berger avec Annie Ducaux
    Seulement assistant réalisateur
1939Air pur – de René Clair
    Seulement assistant réalisateur – Inachevé
1943Les anges du péché – de Robert Bresson avec Renée Faure
    + scénario
1944Les dames du Bois de Boulogne – de Robert Bresson avec Maria Casarès
    + adaptation & scénario
1950Le journal d’un curé de campagne – de Robert Bresson avec Claude Laydu
    + adaptation, dialogues & scénario
    Prix du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France

    Prix Louis Delluc, France

    Prix International au festival du cinéma de Venise, Italie

    Prix de la critique italienne du cinéma au festival du cinéma de Venise, Italie

    Prix OCIC au festival du cinéma de Venise, Italie
1956Un condamné à mort s’est échappé / Le vent souffle où il veut – de Robert Bresson avec François Leterrier
    + dialogues & scénario
    Prix de la mise en scène au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France

    Grand Prix du meilleur film aux prix de l’Académie du cinéma Français, France
1959Pickpocket – de Robert Bresson avec Martin Lassalle
    + adaptation, dialogues & scénario
1961Procès de Jeanne d’Arc – de Robert Bresson avec Florence Correz Delay
    + dialogues & scénario
    Prix spécial du jury au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix OCIC au festival du cinéma de Cannes, France
1965Au hasard Balthazar – de Robert Bresson avec Pierre Klossowski
    + adaptation, dialogues & scénario
    Prix du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France

    Prix OCIC au festival du cinéma de Venise, Italie

    Hommage du jury au festival du cinéma de Venise, Italie
1967Mouchette – de Robert Bresson avec Nadine Nortier
    + adaptation, dialogues & scénario
    Prix OCIC au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix du meilleur film par le syndicat français de la critique du cinéma, France

    Prix Pasinetti au festival du cinéma de Venise, Italie

    Ruban d’Argent du meilleur réalisateur d’un film étranger par le syndicat des journalistes de cinéma, Italie
1968 Une femme douce – de Robert Bresson avec Dominique Sanda
    + adaptation & scénario
    Coquille d’Argent au festival international du cinéma de San Sebastián, Espagne
1971Quatre nuits d’un rêveur – de Robert Bresson avec Guillaume des Forests
    + dialogues & scénario
    Prix OCIC au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne
1974Lancelot du Lac / Le Graal – de Robert Bresson avec Luc Simon
    + scénario
    Prix FIPRESCI section parallèle au festival du cinéma de Cannes, France
1977Le diable probablement… – de Robert Bresson avec Antoine Monnier
    + scénario
    Prix Interfilm au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Ours d’Argent, Prix Spécial du jury, au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne

    Prix OCIC au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne
1982L’argent – de Robert Bresson avec Christian Patry
    + scénario
    Prix de la mise en scène au festival du cinéma de Cannes, France

    Prix NSFC du meilleur réalisateur par la société national des critiques de cinéma, USA
1984 DO De weg naar Bresson / The road to Bresson – de Leo de Boer & Jurriën Rood avec Orson Welles
    Seulement apparition
AUTRES PRIX :
      
    Prix Luchino Visconti aux prix David di Donatello, Italie ( 1977 )

    Prix Akira Kurosawa au festival international du cinéma de San Francisco, USA ( 1988 )

    Lion d’Or pour sa carrière au festival du cinéma de Venise, Italie (1989 )

    Prix pur l’ensemble de sa carrière aux Prix du Cinéma Européen, Europe ( 1994 )
Fiche créée le 14 décembre 2009 | Modifiée le 5 décembre 2020 | Cette fiche a été vue 16232 fois
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