1969 Airport – de George Seaton avec Burt Lancaster, Dean Martin, Jean Seberg & Jacqueline Bisset | 1978 Intérieurs (interiors) de Woody Allen avec Diane Keaton, Geraldine Page, Sam Waterston & E.G. Marshall | 1981 Reds – de Warren Beatty avec Diane Keaton, Warren Beatty, Paul Sorvino, Jack Nicholson & Bessie Love | 1985 Cocoon – de Ron Howard avec Don Ameche, Hume Cronyn, Jessica Tandy, Gwen Verdon & Wilford Brimley | ||
Lois Maureen Stapleton naît le 21 juin 1925 dans la ville de Troy dans l’état de New York. À peine âgée de dix-huit ans elle quitte sa famille avec quelques dollars en poche pour tenter sa chance à New York. Elle fait les métiers les plus insolites pour se payer des cours d’art dramatique. Elle débute vraiment au théâtre, en 1946, dans «The playboy of the Western World» de l’Anglo-Irlandais JM Synge. Elle interprète, à Broadway, Seraffina della Rosa dans «The rose tattoo» en 1951 et la Lady Torrance de «Orpheus descending », toutes les deux des pièces de Tennessee Williams. Les rôles principaux en seront confiés ultérieurement à Anna Magnani, deux fois plus âgée qu’elle, pour les adaptations cinématographiques.
Maureen Stapleton a déjà passé la trentaine quand elle tourne pour la première fois au cinéma en 1958. Certes elle n’a pas un physique à la Marilyn Monroe, mais c’est une comédienne née. Elle donne la réplique à Montgomery Clift dans un film au titre révélateur «Cœurs à la dérive». Quant à Sidney Lumet, il ne peut que remarquer une actrice au talent si particulier. Il la met en présence de partenaires à sa hauteur. Elle côtoie Marlon Brando dans «L’homme à la peau de serpent» (1959), adaptation de «Orpheus descending» où elle n’a cette fois qu’un rôle secondaire. Elle est la partenaire de la grande vedette italienne de l’époque Raf Vallone dans «Vu du pont» (1961). Elle partage ensuite l’affiche avec Janet Leigh et Dick Van Dyke dans «Bye bye birdie» (1963), comédie musicale de George Sidney. En 1969, elle reçoit un Golden Globe du meilleur second rôle féminin pour sa prestation, aux côtés de Burt Lancaster et Dean Martin, dans «Airport» de George Seaton.
Tout en poursuivant une très grande carrière à la scène, Maureen Stapleton est aussi présente sur les écrans dans les années soixante-dix mais aussi quatre-vingts. Elle est spécialisée dans les rôles difficiles. Elle apparaît souvent en femme caractérielle ou dépressive. Les scénaristes la veulent mal peignée et particulièrement négligée. Sa vie personnelle va aussi à la dérive. Mariée une première fois en 1949 avec un homme d’affaires dont elle aura deux enfants, elle divorce en 1959. Elle se remarie en 1963 avec le scénariste David Rayfiel qu’elle quitte trois ans plus tard. Se donnant à fond dans son métier, elle ne s’épargne guère et a tendance à user des remontants divers et variés pour, pense-t-elle tenir le coup. Elle doit faire des cures. Elle racontera ses galères dans ses mémoires. Et pourtant, quelle grande actrice dont le talent est reconnu des plus difficiles critiques nord-américaines. De très nombreuses distinctions lui sont décernées notamment pour «Intérieurs» de Woody Allen en 1978 et «Reds» de Warren Beatty avec Diane Keaton en 1981. Elle apparaît dans le sympathique film «Cocoon» (1985) et sa suite en 1988, où des retraités menés par Don Ameche s’en donnent à cœur joie.
Maureen Stapleton se fait ensuite un peu plus rare au cinéma mais reste très demandée par la télévision. Elle tourne un dernier film «Living and dining» de Doug Stone à près de quatre-vingts ans. Elle décède à New York des suites de bronchites chroniques. C’est une très grande artiste qui tire sa révérence, une femme tourmentée et captivante comme ces ciels d’Irlande, le pays d’origine de ses ancêtres que son prénom nous rappelle.
© Caroline HANOTTE
1958 | Cœurs à la dérive ( lonelyhearts / Miss Lonelyheart ) de Vincent J. Donehue avec Montgomery Clift |
1959 | L’homme à la peau de serpent ( the fugitive kind ) de Sidney Lumet avec Marlon Brando |
1961 | Vu du pont ( a view from the bridge ) de Sidney Lumet avec Raf Vallone |
1963 | Bye bye Birdie – de George Sidney avec Janet Leigh |
1968 | Trilogy / Truman Capote’s trilogy – de Frank Perry avec Martin Balsam |
1969 | Airport – de George Seaton
avec Burt Lancaster
Golden Globe du meilleur second rôle féminin de cinéma, USA |
1970 | Chambre 719 ( Plaza Suite ) de Arthur Hiller avec Walter Matthau |
1971 | Un été 42 ( summer of 42 ) de Robert Mulligan
avec Jennifer O’Neill
Seulement voix – Non créditée |
1972 | DA Dig – de John Hubley
Seulement voix |
1974 | DO Busby Berkeley – de Russ Jones
avec Dennis Morgan
Seulement apparition DA Voyage to next – de Faith Hubley & John Hubley Seulement voix |
1978 | Intérieurs ( interiors ) de Woody Allen
avec Sam Waterston
Prix LAFCA du meilleur second rôle féminin par l’association des critiques de cinéma de Los Angeles, USA Prix NYFCC du meilleur second rôle féminin par le cercle des critiques de cinéma de New York, USA Le coureur trébuche ( the runner stumbles ) de Stanley Kramer avec Dick Van Dyke |
1979 | L’amour sur béquilles ( lost and found ) de Melvin Frank avec George Segal |
1980 | On the right track – de Lee Philips avec Norman Fell |
1981 | Fanatique ( the fan ) de Edward Bianchi
avec James Garner
Reds – de Warren Beatty avec Diane Keaton Oscar du meilleur second rôle féminin, USA BAFTA du meilleur second rôle féminin aux British Academy Awards, Grande-Bretagne Prix LAFCA du meilleur second rôle féminin par l’association des critiques de cinéma de Los Angeles, USA |
1983 | DO Montgomery Clift – de Claudio Masenza
avec Jack Carson
Seulement apparition DO America and Lewis Hine – de Nina Rosenblum Seulement voix |
1984 | Johnny le dangereux ( Johnny Dangerously ) de Amy Heckerling avec Michael Keaton |
1985 | Cocoon – de Ron Howard
avec Don Ameche
DA The comic eye – de Faith Hubley & John Hubley Seulement voix |
1986 | Une baraque à tout casser ( the money pit ) de Richard Benjamin
avec Tom Hanks
La brûlure ( heartburn ) de Mike Nichols avec Jack Nicholson |
1987 | Sweet Lorraine – de Steve Gomer
avec Giancarlo Esposito
Bienvenue au paradis ( made in heaven ) de Alan Rudolph avec Don Murray Cinglée ( nuts ) de Martin Ritt avec Barbra Streisand |
1988 | Doin’ time on planet earth – de Charles Matthau
avec Roddy McDowall
Liberace : Behind the music – de David Greene avec Victor Garber Cocoon, le retour ( Cocoon : The return ) de Daniel Petrie avec Steve Guttenberg |
1992 | Un faire-part à part ( passed away ) de Charlie Peters avec Bob Hopkins |
1994 | The last good time – de Bob Baladan
avec Armin Mueller-Stahl
La mère idéale ( trading mom / the mommy market ) de Tia Brelis avec Sissy Spacek |
1995 | DO A history of women photographers – de Nina Rosenblum
Seulement voix |
1996 | Addicted to love (Forlorn ) de Griffin Dunne
avec Matthew Broderick
DA My universe inside out – de Faith Hubley Seulement voix |
1997 | DA Le chat de neige ( snow cat ) de Sheldon Cohen
Seulement voix |
1998 | Wilbur Falls ( dead silence ) de Juliane Glantz avec Danny Aiello |
2001 | DO Broadway : The golden age, by the legends who were there / Broadway : The golden age –
de Rick McKay avec Fay Wray
Seulement apparition |
2003 | Living and dining – de Doug Stone avec John Tague |