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Germaine Kerjean



Date et Lieu de naissance : 22 juillet 1893 (Le Havre, France)►
Date et Lieu de décès : 6 mai 1975 (Viry-Châtillon, France)►
Nom Réel : Germaine Charlotte Rose Chapelle

ACTRICE
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1943 Les mystères de Paris – de Jacques de Baroncelli avec Marcel Herrand, Yolande Laffon & Alexandre Rignault
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1947 L’armoire volante – de Carlo Rim avec Fernandel, Berthe Bovy, Maximilienne & Albert Dinan
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1953 Femmes de Paris – de Jean Boyer avec Michel Simon, Brigitte Auber, Henri Génès & Gaby Basset
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1958 Prisons de femmes – de Maurice Cloche avec Danièle Delorme, Jacques Duby, Vega Vinci & Georges Cusin

Germaine Kerjean, de son vrai nom Germaine Chapelle, est née au Havre le 22 juillet 1893. C’est le théâtre qui l’attire à Paris, où elle rejoint la troupe de Charles Dullin. Pendant 25 ans, elle montre, sur les scènes parisiennes, et notamment à la Comédie-Française, où elle est pensionnaire de 1946 à 1956, toute l’étendue de son talent. On la voit dans «L’école des ménages» (1944) mis en scène par Jean Meyer, «La voleuse de Londres» (1960) sous la direction de Raymond Gérôme ou dans «Richard III» (1964), dans une mise en scène de Jean Anouilh. Au Français, elle est Agrippine dans le «Britannicus» (1944) monté par Julien Bertheau, Marceline dans «Le mariage de Figaro» (1946) mis en scène par Jean Meyer ou encore Madame Argante dans «Les fausses confidences» (1950) sous la direction de Maurice Escande.

Germaine Kerjean n’est pas du genre à plaisanter. Le regard impérieux et le port altier, droite comme un i, elle vous toise de son œil d’oiseau de proie. Cette femme-là est faite pour commander. Fût-ce à coups de fouet, comme dans «Goupi Mains Rouges» (1942) de Jacques Becker, où, sous le surnom de Goupi Tisane, elle dirige la maisonnée à la baguette, réglant ses comptes à coups d’étrivière. Le fouet, elle sait aussi le manier dans «Voici le temps des assassins» (1955) de Julien Duvivier, pour couper le cou des poulets ou pour rosser cette peste de Danièle Delorme. De toute façon, dans ses rôles au cinéma, elle est rarement recommandable. Quand elle ne tient pas une auberge mal famée, comme dans «Monte Cristo» (1928) de Henri Fescourt, elle aide un médecin marron, Raymond Souplex, à se faire de l’argent sur le dos des ci-devant fuyant la Révolution dans «Caroline chérie» (1950) de Richard Pottier. Elle est aussi la Chouette, imaginée par Eugène Sue dans «les Mystères de Paris» ( 1943) de Jacques de Baroncelli, grimée comme au Grand-Guignol et sordide à souhait. Mais c’est aussi la concierge soupçonneuse et perfide de «L’armoire volante» (1947) de Carlo Rim ou la Tricon de «Nana» (1955) de Christian-Jaque, qui racole des filles peu farouches pour les salons du Second Empire. La chair fraîche, elle s’y connaît puisque, pour «Cargaison blanche» (1957) de Georges Lacombe, elle en fait le trafic.

Germaine Kerjean sait donner du relief et de l’épaisseur au moindre de ses rôles. C’est ainsi qu’elle portraiture à l’eau-forte la tante tyrannique de Santa Relli dans «Cécile est morte» (1943) de Maurice Tourneur, avec Albert Préjean en commissaire Maigret, Madame Bonnardet, cette grande bourgeoise qui, dans «La kermesse rouge» (1946) de Paul Mesnier, déplore le mariage de sa fille avec un peintre montmartrois ou encore cette tante avide, qui lorgne sur l’héritage de Pascale Audret dans «L’eau vive» (1957). Sans oublier la directrice de «Prisons de femmes» (1958) de Maurice Cloche, un emploi qui lui va comme un gant. Elle compose cependant des silhouettes plus inoffensives, comme la garde-malade de «Meurtres» (1950) de Richard Pottier et ne dédaigne pas de paraître dans des comédies anodines, films brimborions à la Jean Boyer, comme «Coiffeur pour dames» (1952) ou «Femmes de Paris» (1953). Et comme elle sait tout faire, Germaine Kerjean peut être aussi très émouvante, comme dans «Le diable et les dix commandements» (1962) de Julien Duvivier, où elle incarne une vieille femme à l’agonie, dont le mari, faux paralysé, est «guéri» par Dieu en personne, Fernandel échappé d’un asile. On la voit aussi sur le petit écran, dans des séries comme «En votre âme et conscience» (1956) ou «Le tribunal de l’impossible» (1969). Elle s’éteint le 6 mai 1975 à Viry-Châtillon.

© Jean-Pascal LHARDY

copyright
1928Monte-Cristo – de Henri Fescourt avec Jean Angelo
    Film en 2 parties
    1 : 1ère époque
    2 : 2ème époque
1930Fra Diavolo – de Mario Bonnard avec Jean d’Y
1942L’homme qui joue avec le feu – de Jean de Limur avec Georges Marchal
Goupi Mains Rouge – de Jacques Becker avec Fernand Ledoux
1943Les mystères de Paris – de Jacques de Baroncelli avec Marcel Herrand
Cécile est morte – de Maurice Tourneur avec Charles Blavette
1944Le mystère Saint-Val – de René Le Hénaff avec Pierre Renoir
1945Naïs – de Raymond Leboursier avec Fernandel
Tant que je vivrai – de Jacques de Baroncelli avec Edwige Feuillère
1946La kermesse rouge – de Paul Mesnier avec Albert Préjean
La colère des dieux – de Carl Lamac avec Louis Salou
1947Le destin exécrable de Guillemette Babin – de Guillaume Radot avec Jean Davy
L’armoire volante – de Carlo Rim avec Fernandel
1950Caroline Chérie – de Richard Pottier avec Martine Carol
Dieu a besoin des hommes – de Jean Delannoy avec Pierre Fresnay
Meurtres – de Richard Pottier avec Jeanne Moreau
1951Messaline ( Massalina ) de Carmine Gallone avec Georges Marchal
DA Alice au pays des merveilles ( Alice in Wonderland ) de Clyde Geromini, Wilfred Jackson & Hamilton Luske
    Seulement voix dans la version française
1952Coiffeur pour dames – de Jean Boyer avec Renée Devillers
1953Femmes de Paris – de Jean Boyer avec Michel Simon
1954Du sang dans le soleil ( proibito ) de Mario Monicelli avec Mel Ferrer
1955Nana – de Christian-Jaque avec Charles Boyer
Voici le temps des assassins – de Julien Duvivier avec Jean Gabin
1957L’eau vive – de François Villiers avec Andrée Debar
Cargaison blanche – de Georges Lacombe avec Georges Rivière
1958Prisons de femmes – de Maurice Cloche avec Danièle Delorme
1961Codine – de Henri Colpi avec Françoise Brion
1962Le diable et les dix commandements – de Julien Duvivier avec Fernandel
    Segment « Un seul dieu tu adoreras »
Kriss romani – de Jean Schmidt avec Lila Kedrova
1965Par un beau matin d’été – de Jacques Deray avec Jean-Paul Belmondo
Fiche créée le 25 novembre 2009 | Modifiée le 4 juin 2020 | Cette fiche a été vue 16052 fois
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