1961 Sodome et Gomorrhe (Sodoma e Gomorra) de Robert Aldrich & Sergio Leone avec Anouk Aimée & Pier Angeli | 1967 Gentleman killer (gentleman Jo... uccidi) de Giorgio Stegani avec Silvia Solar & Eduardo Fajardo | 1967 Un train pour Durango (un treno per Durango) de Mario Caiano avec Mark Damon & Enrico Maria Salerno | 1969 Une longue file de croix (una lunga fila di croci) de Sergio Garrone avec Nicoletta Machiavelli & Mario Brega | ||
Descendant de l’aristocratie brésilienne et fils du coureur automobile et ambassadeur Manoel De Teffè, le futur Anthony Steffen naît le 21 juillet 1929, à Rome en Italie, sous le véritable nom de Antonio Luiz De Teffè. Sa mère, Wanda Barbini, est issue d’un riche famille italienne. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le jeune garçon met un terme à ses études et rejoint les partisans italiens. Après le conflit, il décide de travailler pour l’industrie cinématographique renaissante. En 1948, il décroche un petit boulot de coursier pour Vittorio De Sica sur le tournage du film «Le voleur de bicyclettes», puis il pratique plusieurs métiers aux studios romains de Cinecittà.
Durant la première moitié des années cinquante, sous le nom de Antonio De Teffè, il devient assistant, entre autres, de Mauro Bolognini sur «Une fille formidable» (1953) avec Sophia Loren. Puis en 1955, il oriente sa carrière vers la comédie. Doté d’un physique de jeune premier, il trouve rapidement des engagements dans plusieurs productions typiquement italiennes. On l’aperçoit notamment en étudiant amoureux de son professeur dans «Les dix-huit ans» (1955) de Mario Mattoli; puis, il est le fils de Gino Cervi et de Micheline Presle dans «Le château des amants maudits» (1956) de Riccardo Freda; le beau Demetrius dans «L’esclave de l’Orient» (1958), un péplum de Mario Bonnard et enfin le Capitaine de la garde des hébreux dans «Sodome et Gomorrhe» (1961), une fresque biblique de Robert Aldrich, où il côtoie les stars internationales telles que Stewart Granger, Anouk Aimée et Pier Angeli.
C’est avec l’arrivée de la mode du western spaghetti que Antonio De Teffè va connaître une grande notoriété. En 1964, sous le nom américanisé de Anthony Steffen, il tourne «Perché uccidi ancora», son premier western, une coproduction italo-espagnole dirigée par José Antonio de la Loma. Il enchaîne alors des dizaines de films où il incarne des héros de l’Ouest au regard sombre dans des productions assez médiocres, mais qui ont l’avantage de distraire des millions d’amateurs du genre. Parmi ses plus grands succès, nous pouvons citer: «Gringo joue le rouge» (1966) de Alberto Cardone, «Bravo Django» (1966) de León Klimovsky, «Un train pour Durango» (1967) de Mario Caiano, «La horde des salopards» (1969) de Sergio Garrone, «Garringo» (1969) de Rafael Romero Marchent, «Shango» (1969) de Edoardo Mulargia, «Viva Sabata» (1970) de Tulio Demicheli et «Viva Django» 1972) de Edoardo Mulargia.
Au milieu des années soixante-dix, le genre du western spaghetti s’essouffle, et malgré une belle popularité, la carrière de Anthony Steffen décline rapidement. En effet, ne recevant aucune proposition dite sérieuse pour des films plus traditionnels, il accepte alors des rôles dans des productions d’horreur ou érotiques de série Z. Ayant accumulé une belle fortune tout au long de sa carrière, il s’éloigne des plateaux de cinéma et entreprend une vie de jet-setteur international qui le mène aux quatre coins du monde. En 1978, il tourne au Brésil «L’invasion des piranhas» de Antonio Margheriti. Il redécouvre ainsi le pays de ses aïeux, et décide de s’y installer définitivement. En 2002, Anthony Steffen apprend qu’il est atteint d’un cancer. Après une longue bataille, il meurt le 4 juin 2004, à Rio de Janeiro. Cette disparition coïncide, ironiquement, avec la redécouverte par un nouveau public de ses films en DVD, ce qui le fait entrer dans la légende des stars du western spaghetti.
© Philippe PELLETIER
1953 | Le corsaire des Caraïbes / Le capitaine fantastique ( capitan Fantasma ) de Primo Zeglio
avec Maxwell Reed
Seulement caméraman & assistant de production Une fille formidable ( ci troviamo in galleria ) de Mauro Bolognini avec Sophia Loren Seulement second assistant réalisateur |
1954 | Un siècle d’amour ( cento anni d’amore ) de Lionello De Felice
avec Aldo Fabrizi
Seulement second assistant réalisateur |
1955 | Les égarés ( gli sbandati ) de Francesco Maselli
avec Isa Miranda
Les dix-huit ans ( le diciottenni ) de Mario Mattoli avec Virna Lisi |
1956 | Città di notte – de Leopoldo Trieste
avec Rina Morelli
Le château des amants maudits ( Beatrice Cenci ) de Riccardo Freda avec Micheline Presle |
1957 | La trovatella di Pompei – de Giacommo Gentilomo avec Tina Lattanzi |
1958 | L’esclave de l’Orient / Aphrodite, déesse de l’amour ( Afrodite, dea dell’amore ) de Mario Bonnard avec Isabelle Corey |
1959 | Ragazzi del juke-box – de Lucio Fulci
avec Elke Sommer
Le cavalier à l’armure d’or / Les cavaliers du diable ( i cavalieri del diavolo ) de Siro Marcellini avec Gianna Maria Canale |
1960 | Cavalcata selvaggia – de Piero Pierotti
avec Wandisa Guida
Le tank du huit septembre ( il carro armato dell’8 settembre ) de Gianni Puccini avec Elsa Martinelli |
1961 | Solitudine – de Renato Polselli
avec Franca Dominici
Sodome et Gomorrhe ( Sodoma e Gomorra / Sodom and Gomorrah / the last days of Sodom and Gomorrah ) de Robert Aldrich & Sergio Leone avec Anouk Aimée Aux mains des SS / 5 filles aux mains des SS ( ultimatum alla vita ) de Renato Polselli avec Franca Bettoia |
1962 | La vengeance du chevalier noir ( la cieca di Sorrento / vendetta del cavaliere nero / revenge of the black knight / vendetta at Sorrento ) de Nick Nostro avec Diana Martín |
1963 | Avventura al motel – de Renato Polselli
avec Eva Bartok
Les invincibles frères Maciste ( gli invincibili fratelli Maciste ) de Roberto Mauri avec Claudie Lange |
1964 | Perché uccidi ancora / ¿ Por qué seguir matando ? – de José Antonio de la Loma
avec Ida Galli
I figli del leopardo – de Sergio Corbucci avec Evi Marandi Le dernier des Mohicans / La vallée des ombres rouges ( der letzte Mohikaner ) de Harald Reinl avec Karin Dor |
1965 | Les amants latins ( gli amanti latini ) de Mario Costa
avec Annie Gorassini
Un cercueil pour le sheriff ( una bara per lo sceriffo / una tumba para el sheriff ) de Mario Caiano avec Fulvia Franco Gringo joue le rouge ( sette dollari sul rosso / seven dollars on the red / seven dollars to kill / siete dólares al rojo ) de Alberto Cardone avec Elisa Montés |
1966 | Les colts de la violence ( mille dollari sul nero / blood at sundown / one thousand dollars on
the black / Sartana / Sartana : Sangue e la penna ) de Alberto Cardone
avec Erika Blanc
Un ange pour Satan ( un angelo per Satana ) de Camillo Mastrocinque avec Barbara Steele Bravo Django ( pochi dollari per Django / alambradas de violencia / Drango : A bullet for you / few dollars for Django / some dollars for Django ) de León Klimovsky avec Gloria Osuna La vengeance de Ringo ( los cuatro salvajes / Ringo, il volto della vendetta / Ringo, face of revenge ) de Mario Caiano avec Frank Wolff |
1967 | Un train pour Durango ( un treno per Durango / train for Durango / un tren para Durango ) de
Mario Caiano avec Mark Damon
Killer Kid – de Leopoldo Savona avec Luisa Baratto Gentleman killer ( gentleman Jo... uccidi / gentleman Jo ) de Giorgio Stegani avec Silvia Solar Deux pistolets pour un lâche ( il pistolero segnato da Dio / due pistole e un vigliacco / two guns and a coward / gunman sent by god / two pistols and a coward ) de Giorgio Ferroni avec Richard Wyler Un étranger à Paso Bravo ( los pistoleros de Paso Bravo / uno straniero a Paso Bravo / a stranger in Paso Bravo ) de Salvatore Rosso avec Giulia Rubini |
1968 | Son nom crie vengeance ( il suo nome gridava vendetta / man who cried for revenge / a name
that cried revenge ) de Mario Caiano
avec William Berger
Les pistoleros du Nevada / Les pistoleros rouges du Nevada ( i morti non si contano / ¿ Quién grita venganza ? / cry for revenge ) de Rafael Romero Marchent avec Maria Martini DO Western, italian style – de Patrick Morin avec Enzo G. Castellari Seulement apparition |
1969 | Une longue file de croix / La corde au cou ( una lunga fila di croci / hanging for Django / no
room to die / noose for Django ) de Sergio Garrone
avec Nicoletta Machiavelli
La horde des salopards / Django contre la horde des salopards (Django il bastardo / Django the bastard / stranger’s gundown ) de Sergio Garrone avec Luciano Rossi + scénario & production Garringo ( Garringo: I morti non si contano / dead are countless ) de Rafael Romero Marchent avec Peter Lee Lawrence |
1970 | Shango ( Shango, la pistola infallibile ) de Edoardo Mulargia
avec Barbara Nelli
+ scénario Arizona ( Arizona si scatenò... e li fece fuori tutti / Arizona Colt returns / Arizona lets fly and kill everybody / Arizona vuelve / if you gotta shoot someone... Bang ! Bang ! ) de Sergio Martino avec Rosalba Neri Viva Sabata ( arriva Sabata! / reza por tu alma...y muere / dollars to die for / Sabata the killer ) de Tulio Demicheli avec Rossana Rovere Apocalypse Joe ( un uomo chiamato Apocalisse Joe / a man called Apocalypse Joe / a man called Joe Clifford / Apocalipsis Joe ) de Leopoldo Savona avec Eduardo Fajardo |
1971 | Abattez Django le premier ( uccidi Django... uccidi per primo !!! / kill Django... kill first /
Tequila ) de Sergio Garrone
avec Diana Lorys
L’appel de la chair / Holocauste pour une vierge ( la notte che Evelyn uscì dalla tomba / the night Evelyn came out of the grave / the night she arose from the tomb / the night that Evelyn left the tomb ) de Emilio Miraglia avec Marina Malfatti Les sept châles de soie jaune ( sette scialli di seta gialla ) de Sergio Pastore avec Sylva Koscina |
1972 | Viva Django ( W Django ! / a man called Django ) de Edoardo Mulargia
avec Stelio Candelli
Il n’y a plus de saints au Texas ( la caza del oro / lo credevano uno stinco di santo / they believed he was no Saint / too much gold for one gringo ) de Juan Bosch avec Tania Alvarado Au tropiques du cancer / Caresses brûlantes ( al tropico del cancro ) de Gian Paolo Lomi & Edoardo Mulargia avec Anita Strindberg |
1973 | Lady Dynamite ( la padrina ) de Giuseppe Vari
avec Maurice Poli
Tequila ! ( uno, dos, tres... dispara otra vez / Fuzzy the hero ) de Tulio Demicheli avec Roberto Camardiel Les tueurs sont nos invités ( gli assassini sono nostri ospiti ) de Voncenzo Rigo avec Margaret Lee Los mil ojos del asesino / Quel ficcanaso dell’ispettore Lawrence / On the edge / The killer with a thousand eyes – de Juan Bosch avec María Kosti + scénario Malicieuse à seize ans ( sedici anni / 16 anni ) de Tiziano Longo avec Giorgio Ardisson |
1974 | Siete chacales – de José Luis Madrid
avec Pilar Vela
Malocchio ( eroticofollia / evil eye / mal de ojo / más allá del exorcismo ) de Mario Siciliano avec Richard Conte Shoshena – de Tulio Demicheli avec Ágata Lys La jeune fille assassinée / Charlotte – de Roger Vadim avec Sirpa Lane Dallas ( il mio nome è Scopone e faccio sempre cappotto / ten killers came from Afar ) de Juan Bosch avec Fernando Sancho |
1975 | La encadenada / A diary of a murderess / Diary of an erotic mistress / Diary of an erotic murderess / Perversione – de Manuel Mur Oti avec Marisa Mell |
1976 | L’autre côté de la violence ( Roma l’altra faccia della violenza ) de Marino Girolami avec Marcel Bozzuffi |
1977 | Zoo zéro – de Alan Fleischer avec Klaus Kinski |
1978 | Play Motel – de Mario Gariazzo
avec Ray Lovelock
L’invasion des piranhas ( killer fish / deadly treasure of the piranha / killer fish agguato sul fondo / the naked sun / treasure of the piranha ) de Antonio Margheriti avec Karen Black |
1979 | Les évadées du camp d’amour ( femmine infernali / el infierno de las mujeres / escape /
escape from hell / hellfire on ice, part 2: Escape from hell ) de Edoardo Mulargia
avec Ajita Wilson
Hôtel du paradis ( Orinoco prigioniere del sesso / Hotel Paradiso / Orinoco, paraíso del sexo / Orinoco: Prison of sex / prison sex / I’m coming your way ) de Edoardo Mulargia avec Christina Lai |
1981 | Mulheres Liberadas – de Adnor Pitanga avec Rossana Ghessa |
1982 | Momentos de prazer e agonia – de Adnor Pitanga avec Helena Andrea |
1985 | Savage Island – de Nicholas Beardsley avec Linda Blair |
1988 | Malù e l’amante – de Pasquale Fanetti avec Barbara Blasko |