1928 L’héritage de Casanova (Casanovas erbe) de Manfred Noa avec Harry Hardt, Maly Delschaft & John Loder | 1930 Le carillon de la liberté – de Gaston Roudès avec Jacques Maury, Madeleine Bréville, Charley Sov & N. Dolne | 1932 Les trois mousquetaires – de Henri Diamant-Berger avec Harry Baur, Aimé Simon-Girard & Thomy Bourdelle | 1933 Fanatisme – de Gaston Ravel & Tony Lekain avec Pola Negri, Georges Flateau, Jean Yonnel & Lucien Rozenberg | ||
Andrée Lafayette naît Andrée Rose Godard, le 19 mai 1903 à Achères dans le département de Seine-et-Oise (aujourd’hui Yvelines) au Sud-Ouest de Paris. Elle passe une enfance et une adolescence des plus banales mais elle est déjà très attirée par les arts sous toutes leurs formes avec une préférence marquée pour le théâtre et le cinéma. Elle se marie l’année de ses vingt ans avec Arthur May Constant, un jeune américain. C’est d’ailleurs aux États-Unis qu’elle apparaît la première fois à l’écran pour interpréter le rôle éponyme dans le film «Trilby» d’après un roman de George L. du Maurier adapté par le très prolifique James Young qui a déjà à son actif près de quatre-vingts œuvres cinématographiques réalisées entre 1910 et 1920. Pour l’anecdote, Maurice Tourneur avait déjà tourné en 1915 une première version de «Tribly» dans laquelle James Young faisait partie de la distribution en qualité d’acteur.
En 1924, Andrée Lafayette part pour le Canada pour être dirigée par Paul Cazeneuve dans «Pourquoi se Marier?» à partir d’un scénario de William M. Conselman. Dans cette production, la jeune femme a une nouvelle fois le rôle principal. Puis pendant deux années, elle se consacre à sa vie de famille. Elle rentre en France en 1926 pour partager avec Léon Mathot et Blaise Cendrars l’affiche de «Rue de la Paix» que réalise Henri Diamant-Berger. L’année suivante elle est en Allemagne pour tourner «Die achtzehnjährigen» sous la direction de Manfred Noa. Le même cinéaste la dirige encore dans plusieurs autres productions: une adaptation d’un roman d’Honoré de Balzac «Glanz und elend der kurtisanen» (1927) qui sortira trois ans plus tard sur les écrans américains sous le titre «Survival»; «Der grosse unbekannte» (1927) avec Paul Wegener et «Casanovas Erbe» (1928) Harry Hardt et John Loder. Toujours en 1928 Theodor Sparkhul, un autre cinéaste allemand, fait appel à la comédienne, toujours en vedette, pour «Der henker» où elle a pour partenaires Bernhard Goetzke et Fritz Kampers. Elle retrouve son pays natal la même année pour tourner «Fécondité» avec Diana Karenne et Gabriel Gabrio, sous la direction de Henri Etiévant qui fut le Javert de la première adaptation cinématographique du roman de Victor Hugo «Les Misérables» (1913) de Albert Capellani.
Andrée Lafayette s’intalle en France jusqu’en 1934, travaillant entre autre sous la direction de Gaston Roudès, Gaston Ravel et Fernand Rivers. En 1932, elle retrouve Henri Diamant-Berger pour une adaptation du roman d’Alexandre Dumas, «Les trois mousquetaires», tourné en trois époques, avec Blanche Montel, Maurice Escande et Harry Baur (crédité sous le nom d’Harry Bauer) où elle incarne la Reine Anne dans les deux premières époques. Mais tandis qu’un certain Adolphe Hitler du «Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei» devient chancelier du «Reich» en 1933, Andrée Lafayette traverse de nouveau l’Atlantique pour s’installer aux Etats-Unis d’où elle ne reviendra qu’une vingtaine d’années plus tard. Elle retrouvera alors les plateaux de cinéma et le réalisateur Henri Diamant-Berger qui la dirigera dans «Monsieur Fabre» (1951) avec Pierre Fresnay dans le rôle titre, mais également un tout jeune acteur appelé Patrick Dewaere; puis en 1953 dans «Le chasseur de chez Maxim’s» d’après Yves Mirande avec Raymond Bussières et Pauline Carton en vedettes. Puis Andrée Lafayette se retire dans la petite commune normande d’Équemauville, près d’Honfleur, où elle s’éteint le 3 octobre 1989 à l’âge de quatre-vingt-six ans.
© Christophe LAWNICZAK
1923 | Trilby – de James Young avec Creighton Hale |
1924 | Pourquoi se marier ? ( why get married , ) de Paul Cazeneuve avec Jack Perrin |
1926 | Rue de la Paix – de Henri Diamant-Berger avec Léon Mathot |
1927 | Les dix-huit ans ( die achtzehnjährigen ) de Manfred Noa
avec Sig Arno
Glanz und elend der kurtisanen – de Manfred Noa avec Paul Wegener La grande inconnue ( der grosse unbekannte / der unheimliche ) de Manfred Noa avec John Loder |
1928 | L’héritage de Casanova ( Casanovas erbe ) de Manfred Noa
avec Harry Hardt
Le bourreau ( der henker / der staatsanwalt klagt an ) de Theodor Sparkhul & Adolf Trotz avec Fritz Kampers Fécondité – de Henri Etiévant & Nicolas Evreinoff avec Gabriel Gabrio |
1930 | Le carillon de la liberté – de Gaston Roudès avec Jacques Maury |
1932 | Les trois mousquetaires – de Henri Diamant-Berger
avec Harry Baur
Film en 2 époques 1 : Les ferrets de la Reine 2 : Milady |
1933 | Fanatisme – de Gaston Ravel & Tony Lekain avec Pola Negri |
1934 | La dame aux camélias – de Fernand Rivers avec Yvonne Printemps |
1951 | Monsieur Fabre – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Fresnay |
1953 | Le chasseur de chez Maxim’s – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Larquey |