Valerie Mahaffey

Valerie Mahaffey naît le 16 juin 1953 à Sumatra en Indonésie. Fille d’une mère canadienne et d’un père texan qui travaille dans l’industrie pétrolière. En fonction des affectations de son père, elle passe sa jeunesse entre l’Indonésie, le Nigeria et le Royaume-Uni, avant que la famille se fixe à Austin au Texas, l’année de ses seize ans. Elle obtient un «Bachelor of Fine Arts» à l’Université du Texas en 1975.

Sa carrière débute sur les planches de Broadway, en 1976, notamment dans la comédie musicale «Rex» tirée du livre de Sherman Yellen, et se poursuit avec des rôles dans des productions comme «Dracula» (1977/80) d’après Bram Stocker et «Fearless Frank» (1980) de Andrew Davis. En 1979, elle fait ses débuts à la télévision dans le soap opera «The doctors», où elle interprète Ashley Bennett jusqu’en 1981. Sa prestation lui vaut une nomination aux Daytime Emmy Awards en 1980 dans un second rôle. Dans les années 1980, elle apparaît dans des séries comiques telles que «Newhart» (1987), «Cheers» (1991) et «Seinfeld» (1991), consolidant sa réputation de comédienne talentueuse. Valerie Mahaffey se fait particulièrement remarquer en 1992 avec son rôle d’Eve, une hypocondriaque excentrique, dans la série «Bienvenue en Alaska». Cette performance lui vaut un Emmy Award pour la meilleure actrice dans un second rôle dans une série dramatique. Elle enchaîne ensuite avec des rôles dans des épisodes de séries populaires comme «The powers that be» (1992/93), «Women of the house» (1995), «Urgence» (1999) et «Desperate housewifes» (2006/12). De 2019 à 2022, Valerie Mahaffey joue un rôle récurrent, celui de Lorna Harding, la belle-mère de Christina Applegate dans la série «Dead to me», pour Netflix.

Pour le cinéma, après avoir tourné dans un court-métrage au milieu des années 80, Valerie Mahaffey débute en 1994, dans la comédie «Alarme totale», un film de la franchise «National Lampoon», réalisé par Kelly Makin, auprès de Jeremy Renner qui fait lui aussi ses premiers pas à l’écran. On la voit dans une autre comédie: «Un indien à New York» (1996) de John Pasquin, adaptation du film français «Un indien dans la ville» (1994), écrit par Thierry Lhermitte, Philippe Bruneau et Hervé Palud. Puis, elle joue des rôles secondaires dans le drame historique «Pur-sang, la légende de Seabiscuit» (2002) de Gary Ross, l’histoire vraie du cheval de course nain Seabiscuit à l’époque de la Grande Dépression. Ses victoires donnent espoir non seulement à l’équipe derrière lui, mais aussi à toute la nation. Elle donne la réplique à Adam Sandler, Katie Holmes et Al Pacino dans «Jack et Julie» (2011) de Dennis Dugan, puis à Tom Hanks dans «Sully» (2015), réalisée par Clint Eastwood, l’histoire vraie de Chesley Sullenberger, pilote américain devenu héros quand il fait atterrir son avion endommagé sur le fleuve Hudson, afin de sauver la vie de son équipage et de ses passagers. Dans «French exit» (2020) de Azazel Jacob, elle incarne la voisine parisienne de Michelle Pfeiffer qui joue une héritière désargentée qui s’installe à Paris avec son fils. «The 8th day» (2024), de Alexandra Chando, marque la fin de sa carrière au cinéma.

Côté vie privée, Valerie Mahaffey s’est mariée avec l’acteur et réalisateur Joseph Kell, avec qui elle a une fille, Alice, née en 1997. Elle décède le 30 mai 2025 à Los Angeles à l’âge de 71 ans, des suites d’un cancer. Sa carrière, marquée par une diversité de rôles et une capacité à incarner des personnages nuancés, fait d’elle une figure respectée du paysage télévisuel et cinématographique américain.

© Philippe PELLETIER