George Nader

George Nader voit le jour le 19 octobre 1921 dans l’État de Californie. Fils de George Garfield Nader Sr, cadre d’une compagnie pétrolière et de son épouse Alice Garfield (née Scott), éducatrice, il passe son enfance et son adolescence sous le soleil de la côte Ouest et pratique les sports de plage. Il fréquente l’école secondaire de Glendale high school, puis souhaitant devenir comédien, il entre à l’université d’arts libres de l’Occidental college, et devient président du club d’art dramatique.

Lors de la Seconde Guerre mondiale George Nader est enrôlé dans l’U.S. Navy pour le Pacifique sud. Après sa démobilisation ce grand jeune homme d’1,85m au physique avantageux et aux muscles saillants, intègre la Pasadena Playhouse où il se produit dans une vingtaine de pièces de théâtre. Il fait ses premiers pas au grand écran, en 1950, aux cotés de Gary Cooper dans «Les dégourdis de la marine» de Henry Hathaway. En 1952, il se rend à Bombay en Inde avec Ursula Thiess pour «Roméo et Jeannette» (1952) de Rodney Amateau, puis à Munich pour incarner un photographe de magazine, auprès de Anne Baxter, dans «Ceux du voyage» (1954) de Kurt Neumann.

Après des débuts sans grand relief, George Nader s’impose davantage en faire-valoir de grandes stars comme Paulette Goddard dans «Les péchés de Jezabel» (1953) de Reginald Le Borg, où il est Jéhu, dixième roi d’Israël; Colleen Miller et Nina Foch dans le très érotique western «La vallée des ombres» (1954), de Richard Carlson, où il est Bronco l’un des bandits du groupe de hors-la-loi dirigé par Rory Calhoun; Maureen O’Hara dans le drame historique «Madame de Coventry» (1955) de Arthur Lubin, où il incarne un seigneur normand époux de la belle saxonne. Cette même année il obtient le Golden Globe du meilleur espoir masculin. Dans le drame «L’emprise de la peur» (1956), Harry Keller montre l’effroi d’un homme qui tue accidentellement un jeune cambrioleur, son père entreprend alors de venger la mort de son fils. Pour le même réalisateur, il est l’enjeu amoureux d’une actrice vieillissante, Hedy Lamarr, et de sa fille alcoolique, Jane Powell, dans «Femmes devant le désir» (1957). Sollicité par le réalisateur italien Siro Marcellini, il endosse le costume de d’Artagnan dans «Le signe secret de d’Artagnan» (1962) avec entre autres Magali Noël et Massimo Serato. Puis il interprète le personnage de «Jerry Cotton agent du FBI» (1964) de Fritz Ungelter où il se déguise en clochard pour infiltrer un gang de voleurs et dans le deuxième volet «Jerry Cotton et les gangs de Manhattan» de Harald Philipp, il poursuit un gang d’assassins. Pour terminer ce bref aperçu citons encore le thriller sur la traite des blanches «La maison des mille poupées» (1967) de Jeremy Summers, il y mène son enquête sur un mystérieux magicien, Vincent Price, et son assistante, Martha Hyer. Après une quarantaine de films et une vingtaine de séries télévisées qui démontrent la diversité de ses interprétations, George Nader se retire définitivement en 1974.

Hors plateau, il exhibe son physique avantageux souvent auprès de jeune starlettes pour de nombreuses photos destinées à la gente féminine, qui sera fort désappointée quand son homosexualité sera dévoilée par le magazine Confidential. En 1978, il publie un livre intitulé «Chrome» qui traite de l’érotisme dans un contexte de science-fiction gay. Héritier des intérêts de la succession de Rock Hudson, George Nader décède des suites d’une pneumonie le 4 février 2002 à l’âge de 80 ans.

© Gary RICHARDSON