![]() 1956 Œil pour œil – de André Cayatte avec Curd Jürgens, Lea Padovani, Folco Lulli, René Havard & Jean Hébey | ![]() 1958 Oh! Qué mambo! – de John Berry avec Magali Noël, Jean Poiret, Michel Serrault, Alberto Sordi & Jean Wall | ![]() 1960 Voulez-vous danser avec moi? – de Michel Boisrond avec Brigitte Bardot, Henri Vidal & Serge Gainsbourg | ![]() 1961 Tintin et le mystère de la Toison d’or – de Jean-Jacques Vierne avec Georges Wilson & Jean-Pierre Talbot | ||
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Davi Arugete nait le 21 avril 1921, à Smyrne en Turquie, devenue aujourd’hui Izmir. Son père, de nationalité turque, meurt peu après sa naissance. Il part vivre au Mexique, avec sa mère originaire de ce pays. Très tôt, Davi manifeste un solide talent de chanteur et s’intègre à un groupe de musiciens ambulants, «Les Mariachinos». Engagé par le chef d’orchestre de variétés américain Mac Allen, il part en tournée aux États-Unis, puis en Europe. Devenu Dario Moreno, il s’installe en France en 1948 où il enregistre bientôt son premier disque, «Amigo mio». Il est rapidement, avec sa voix de ténor léger, son sens du rythme et sa truculence, l’ambassadeur des musiques sud-américaines, popularisant les danses qui font fureur dans les cabarets et les dancings des années cinquante: mambo, calypso, bayon, cha-cha-cha...
Dans l’opérette «Le chanteur de Mexico», en 1953, au Théâtre du Châtelet, il est le faire-valoir comique de Luis Mariano; en Achichicacachocho, son personnage, son visage, ses yeux, sa silhouette tout en grimaces, œillades et rondeurs, avec son accent exotique font merveille. Il passe à l’Olympia, à Bobino où le grand public, qui l’a adopté et baptisé «le super rigolo», reprend en chœur les refrains de ses succès: «Si tu vas à Rio», «Coucou roucoucou», «La Bamba», «Brigitte Bardot» ou «Itsibitsi petit bikini », etc. En revanche, Dario Moreno n’est guère apprécié de la critique «sérieuse» qui le qualifie, entre autres amabilités, de «loukoum chantant». «Il est gras, un peu visqueux comme du nougat. Il a tout du crémier enrichi. Il n’est pas érotique mais pornographique (...)» écrira même André Halimi. Ces jugements, avec le recul, apparaissent sévères à l’égard d’un amuseur sans prétention, volontiers provocateur – «Le secret de ma réussite, c’est mon tour de taille» - et qui, surtout, ne se prend pas au sérieux. Il est de surcroît doté d’un bel organe de ténor qui trouve à s’épanouir dans le grand air du Brésilien, qui lui vaut le Grand Prix du Disque, pour «La vie parisienne» de Jacques Offenbach.
Malgré une filmographie de plus de trente films, le cinéma le cantonne dans des emplois secondaires, de trafiquant ou de gangster, de patron de boîte ou d’aubergiste, le plus souvent d’une origine incertaine. Il danse le mambo avec Brigitte Bardot dans une scène célèbre de «Voulez vous danser avec moi?» (1959) de Michel Boisrond. On le retrouve dans «Le salaire de la peur» (1952) de Henri-Georges Clouzot avec Charles Vanel et Yves Montand, «La môme vert de gris» (1953) de Bernard Borderie avec Eddie Constantine, «Tous peuvent me tuer» (1957) de Henri Decoin, «La femme et le pantin» (1958) de Julien Duvivier, «La prisonnière» (1968) avec Laurent Terzieff. Il est la vedette d’un seul film, «Oh! Que Mambo!» (1958) de John Berry, avec Magali Noël, où il fait preuve d’un abattage, d’un dynamisme et d’un humour qui auraient mérité d’être plus souvent mis en valeur.
Le théâtre le traite plus justement. C’est en effet Jean-Louis Barrault qui le prend dans la distribution de «La vie parisienne». Et c’est Jacques Brel, Don Quichotte de la comédie musicale «L’homme de la Mancha», qui le choisit pour incarner Sancho Panza. Si Dario Moreno participe aux représentations de cette pièce en 1968, à Bruxelles, il ne sera pas sur la scène du théâtre des Champs-Elysées lorsqu’elle y est reprise en janvier 1969; le comédien-chanteur, en vacances en Turquie, décède victime d’une congestion cérébrale, le 1er décembre 1968, à Istanbul.
© Christophe LAWNICZAK

1949 | CM La kermesse aux chansons – de Henri Verneuil
avec André Claveau
Seulement apparition & chansons |
1950 | CM Vedettes et chansons / Vedettes de la chanson – de Bernard-Roland
avec André Claveau
Seulement apparition & chansons |
1951 | Pas de vacances pour monsieur le maire – de Maurice Labro avec Louis de Funès |
1952 | Le salaire de la peur – de Henri-Georges Clouzot
avec Yves Montand
Rires de Paris – de Henri Lepage avec Lysiane Rey La môme vert-de-gris – de Bernard Borderie avec Dominique Wilms |
1953 | Les femmes s’en balancent – de Bernard Borderie
avec Eddie Constantine
Deux de l’escadrille – de Maurice Labro avec Magali Noël |
1954 | Le mouton à cinq pattes – de Henri Verneuil
avec Fernandel
Quai des blondes – de Paul Cadéac avec Barbara Laage |
1956 | Œil pour œil – de André Cayatte
avec Curd Jürgens
Pardonnez nos offenses – de Robert Hossein avec Julien Carette |
1957 | Incognito / Les femmes aiment çà – de Patrice Dally
avec Tilda Thamar
Le feu aux poudres – de Henri Decoin avec Peter van Eyck Tous peuvent me tuer – de Henri Decoin avec François Périer |
1958 | Oh ! Qué mambo ! – de John Berry
avec Magali Noël
La femme et le pantin – de Julien Duvivier avec Brigitte Bardot Nathalie, agent secret – de Henri Decoin avec Martine Carol |
1959 | Candide / Candide ou l’optimisme au XXème siècle – de Norbert Carbonnaux avec Jean-Pierre Cassel |
1960 | Voulez-vous danser avec moi ? – de Michel Boisrond
avec Henri Vidal
La révolte des esclaves ( la rivolta degli schiavi / la rebelión de los esclavos / die sklaven roms ) de Nunzio Malasomma avec Rhonda Fleming Marie de Isles – de Georges Combret avec Belinda Lee L’affaire d’une nuit – de Henri Verneuil avec Pascale Petit Seulement apparition |
1961 | Touchez pas aux blondes – de Maurice Cloche
avec Claudine Coster
Tintin et le mystère de la Toison d’or – de Jean-Jacques Vierne avec Georges Wilson |
1962 | La veuve joyeuse ( die lustige witwe ) de Werner Jacobs
avec Geneviève Cluny
Le cave est piégé / La chasse à l’homme ( no tenas a la ley ) de Víctor Merenda avec Dany Carrel Le tout pour le tout – de Patrice Dally avec Bruno Cremer |
1963 | Les femmes d’abord – de Raoul André
avec Eddie Constantine
Le bon roi Dagobert – de Pierre Chevalier avec Gino Cervi |
1965 | Dernier tiercé – de Richard Pottier
avec Odile Versois
Dis-moi qui tuer ? – de Etienne Périer avec Michèle Morgan |
1966 | Paradiso Hôtel du libre échange ( Hotel Paradiso ) de Peter Glenville
avec Alec Guinness
Le Saint prend l’affût – de Christian-Jaque avec Jean Marais |
1967 | La prisonnière – de Henri-Georges Clouzot avec Laurent Terzieff |
1968 | Les gros malins / Le champion du tiercé – de Raymond Leboursier avec Francis Blanche |