1945 Les ennuis de Monsieur Travet (la miserie del signor Travet) de Mario Soldati avec Gino Cervi & Luigi Pavese | 1945 O sole mio – de Giacomo Gentilomo avec Tito Gobbi, Adriana Benetti, Arnoldo Foà & Carlo Ninchi | 1952 Prisonnière des ténèbres (la cieca di Sorento) de Giacomo Gentilomo avec Paul Campbell & Antonella Lualdi | 1955 Amis pour la vie (amici per la pelle) de Franco Rossi avec Geronimo Meynier, Andrea Sciré & Luigi Tosi | ||
Vera Carmi est née le 23 novembre 1914, à Turin en Italie, sous le nom de Virginia Doglioli. Après avoir débuté au théâtre dans les salles de Turin, elle déménage à Rome. Lors d’un concours de beauté, le réalisateur Ferdinando Maria Poggioli la choisit pour jouer une jeune fiancée dans «Adieu jeunesse» (1940). D’une beauté raffinée, la chevelure ondulée d’un blond cendré, la belle piémontaise au yeux verts émeraude ne tarde pas être sollicité dans des romances à l’italienne, dans un courant artistique appelé «Les Téléphones Blancs».
Avec son visage tamisé de mélancolie, Vera Carmi pose sur ses partenaires son regard fascinant. Elle peut malgré tout être glaciale, comme cette femme émancipée dans le drame judiciaire «Les lèvres serrées» (1942) de Mario Mattoli. Malheureusement, la guerre vient d’éclater en Europe. Dans ce contexte difficile, les quelques films qu’elle tourne passent inaperçus. Et dans l’immédiat après-guerre, en raison des difficultés économiques du pays, elle se tourne vers le théâtre et rejoint la compagnie de Eduardo De Filippo, où elle apparaît dans les comédies les plus célèbres de l’auteur et du réalisateur napolitain.
En 1945, Mario Soldati lui donne une nouvelle chance au cinéma, avec «Les ennuis de M. Travet», où elle campe la belle et ambitieuse Rosa Travet, une bourgeoise courtisée par un arrogant Gino Cervi. Mario Bonnard, la met dans les bras du beau Fosco Giachetti dans la romance à l’italienne «Adieu ma belle Naples» (1946) ou il est un compositeur qui vit une histoire d’amour avec une touriste américaine, incarnée par Vera Carmi, et lui dédie l’une de ses plus belles chansons lors de son départ. Dans un univers plus sombre, on la découvre en espionne allemande à Naples durant la Seconde Guerre mondiale, dans «O sole mio» (1946) de Giacomo Gentilomo, dans lequel elle finit abattue par la résistance. En 1949, dans «Dimanche d’août» de Luciano Emmer. l’un des premiers films du courant néoréalisme italien, on assiste par un dimanche ensoleillé à la ruée des habitants de Rome vers la plage d’Ostie, elle joue la douce veuve qui fascine Alberto, Emilio Cigoli; Massimo Serato et Marcello Mastroianni complètent la distribution. Dans le drame romantique «Les deux sœurs» (1952) de Mario Volpe, Vera Carmi, alias Franca, se retrouve enceinte après avoir été séduite par un jeune marquis qui fini par l’abandonner pour sa sœur (Jole Paoli). Dans le mélodrame «Prisonnière des ténèbres» (1952), une petite fille devient aveugle lorsqu’elle voit sa mère se faire assassiner par un voleur, devenue adulte (Vera Carmi), elle retrouve la vue grâce à Paul Campbell en jeune médecin, et va découvrir qu’il est le fils de celui qui a tué sa mère. Elle est aussi la Sœur Anna dans «Marquée par le destin » (1953) de Mario Costa, avec Amedeo Nazzari et Jacques Sernas. Dans «Amis pour la vie» (1955) de Franco Rossi, une belle histoire d’amitié entre deux enfants interprétés par Geronimo Meynier (Mario) et Andrea Sciré (Franco), elle joue la mère de Mario. On la voit encore dans «Les anges aux mains noires» (1955) de Mario Bonnard, «Les prisonniers du mal» (1955) de Mario Costa et dans «Les milliardaires» (1956) de Guido Malatesta, son dernière rôle.
Vera Carmi a menée toute sa carrière en Italie, laissant un bilan mitigé malgré la justesse de son jeu et sa sensibilité mélancolique. Elle est décédée subitement à Rome, le 6 septembre 1969, à seulement 54 ans. L’actrice était la première épouse du footballeur Aldo Giuseppe Borel.
© Gary RICHARDSON
1939 | Adieu jeunesse ( addio giovinezza ! ) de Ferdinando Maria Poggioli avec Carlo Campanini |
1940 | Un marito per il mese di aprile – de Giorgio Simonelli
avec Carlo Romano
Le chevalier sans nom ( il cavaliere senza nome ) de Ferruccio Cerio & Ladislao Vajda avec Amedeo Nazzari |
1941 | Villa da vendere – de Ferruccio Cerio
avec Carlo Duse
L’amour chante ( l’amore canta ) de Ferdinando Maria Poggioli avec Massimo Serato |
1942 | La fortune vient du ciel ( la fortuna viene dal cielo ) de Ákos Ráthonyi
avec Sandro Ruffini
Una volta alla settimana – de Ákos Ráthonyi avec Roberto Villa Lèvres closes / Lèvres serrées ( labbra serrate ) de Mario Mattoli avec Fosco Giachetti La folle journée / Les jours heureux ( giorni felici ) de Gianni Franciolini avec Leonardo Cortese Redenzione – de Marcello Albani avec Carlo Tamberlani |
1943 | Deux cœurs parmi les fauves ( due cuori fra le belve / Totò nella fossa dei leoni ) de Giorgio
Simonelli avec Totò
La vispa Teresa – de Mario Mattoli avec Cesare Fantoni Le fiancé de ma femme ( il fidanzato di mia moglie ) de Carlo Ludovico Bragaglia avec Eduardo De Filippo La signora in nero – de Nunzio Malasomma avec Carlo Ninchi Tout pour une chanson ( ho tanta voglia di cantare ) de Mario Mattoli avec Ferruccio Tagliavini |
1944 | Circo equestre za-bum – de Mario Mattoli
avec Luigi Pavese
Segment « Galop finale al circo » Finalmente sì – de Ladislao Kish avec Enzo Fiermonte 07… Taxi – de Albert d’Aversa avec Tito Gobbi |
1945 | I dieci comandamenti – de Giorgio Walter Chili
avec Ugo Sasso
Segment « Onora il padre e la madre» Les ennuis de Monsieur Travet ( la miserie del signor Travet ) de Mario Soldati avec Gino Cervi Trepidazione – de Toni Frenguelli avec Claudio Gora Tempesta d’anime – de Giacomo Gentilomo avec Ernesto Almirante O sole mio – de Giacomo Gentilomo avec Tito Gobbi |
1946 | Adieu ma belle Naples ( addio, mia bella Napoli ! ) de Mario Bonnard
avec Fosco Giachetti
Le modelle di via Margutta – de Giuseppe Maria Scotese avec Carlo Campanini Fiacre 13 / Le fiacre n° 13 ( il fiacre N. 13 ) de Raoul André & Mario Mattoli avec Marcel Herrand Segments « Delitto » & « Castigo » |
1947 | Sept ans de malheurs !.. / Comment j’ai perdu la guerre ( come persi la guerra ) de Carlo
Borghesio avec Erminio Macario
L’île de Monte-Cristo ( l’isola di Montecristo ) de Mario Sequi avec Carlo Ninchi Je suis l’assassin ( sono io l’assassino / l’ultimo rifugio ) de Roberto Bianchi Montero avec Amedeo Trilli Noël au camp 119 ( Natale al campo 119 ) de Pietro Francisci avec Vittorio De Sica |
1949 | Dimanche d’août ( domenica d’agosto ) de Luciano Emmer avec Marcello Mastroianni |
1950 | Les deux sœurs ( le due sorelle ) de Mario Volpe avec Checco Durante |
1951 | Milano miliardaria – de Marcello Marchesi, Marino Girolami & Vittorio Metz
avec Mario Carotenuto
Buon viaggio pover’uomo – de Giorgio Pastina avec Nando Bruno Anema e core – de Mario Mattoli avec Nino Manfredi |
1952 | Prisonnière des ténèbres ( la cieca di Sorento ) de Giacomo Gentilomo
avec Paul Campbell
Plume noire / Les chasseurs alpons / Plumes noires ( penne nere ) de Oreste Blancoli avec Marcello Mastroianni Agence matrimoniale ( agenzia matrimoniale ) de Giorgio Pastina avec Erminio Macario |
1953 | Passione – de Max Calandri
avec Alberto Sorrentino
La fille du régiment ( die tochter der kompanie ) de Géza von Bolváry avec Hannelore Schroth La fille du régiment ( la figlia del reggimento ) de Tullio Covaz & Géza von Bolváry avec Antonella Lualdi Version italienne de « Die tochter der kompanie » Marquée par le destin / Je l’ai toujours aimé ( ti ho sempre amato! ) de Mario Costa avec Jacques Sernas Ho pianto per te – de Gino Rippo avec Guido Celano En amour on pèche à deux ( in amore si pecca in due ) de Vittorio Cottafavi avec Giorgio De Lullo |
1954 | Trieste cantico d’amore – de Max Calandri
avec Vasito Bastino
L’amour viendra ( appassionatamente ) de Giacomo Gentilomo avec Andrea Checchi Haine, amour et trahison ( tradita ) de Mario Bonnard avec Pierre Cressoy |
1955 | Amis pour la vie ( amici per la pelle ) de Franco Rossi
avec Luigi Tosi
Les anges aux mains noires / Les anges aux mains sales ( la ladra ) de Mario Bonnard avec Henri Vilbert Les prisonniers du mal ( revelación / prigioneri del male / prigionieri del male / revelation ) de Mario Costa avec Bernard Blier |
1956 | Mai ti scorderò – de Giuseppe Guarino
avec Paolo Carlini
I miliardari – de Guido Malatesta avec Mike Bongiorno |