1941 Vendetta (the Corsican brothers) de Gregory Ratoff avec Douglas Fairbanks Jr. & Akim Tamiroff | 1946 Vacances tragiques (perilous holiday) de Edward H. Griffith avec Pat O’Brien, Audrey Long & Alan Hale | 1947 Arc de triomphe (Arch of Triumph) de Lewis Milestone avec Charles Boyer, Ingrid Bergman & Louis Calhern | 1950 Maman est à la page (let’s dance) de Norman Z. McLeod avec Fred Astaire, Betty Hutton & Roland Young | ||
Fille de Frederick Roswell Warrick et Annie Louise (née Scott), Ruth Warrick vient au monde le 29 juin 1916, à St. Joseph, petite ville du Missouri, frontalière avec le Kansas. Après des études à Kansas City, elle s’installe à New York où elle pratique plusieurs petits métiers dont celui de mannequin. Simultanément, elle suit des cours de comédie et fait ses débuts artistiques en tant que chanteuse dans des émissions radiophoniques.
En 1940, Ruth Warrick est remarquée par Orson Welles, alors en pleine préparation de son premier long métrage «Citizen Kane», produit par la RKO Pictures. Elle est choisie pour interpréter le rôle d’Emily Monroe Norton, la première femme de Kane et signe de ce fait, un contrat de sept ans avec le studio. Malgré les problèmes rencontrés à la sortie du film, Ruth tourne une dizaine de productions en tête d’affiche pour la RKO et d’autres studios, parmi lesquelles: «Vendetta» (1941) de Gregory Ratoff, «Voyage au pays de la peur» (1942) de Norman Foster, «Monsieur Winkle s’en va-t-en guerre» (1944) de Alfred E. Green, «Une invitée dans la maison» (1944) de John Brahm et «Sous le ciel d’Orient» (1945) de Ray Enright. En 1946, Ruth Warrick est la vedette, avec Bobby Driscoll, de «Mélodie du Sud», réalisé par Wilfred Jackson et Harvey Foster. Cette reconstitution historique du Sud des Etats-Unis, incluant animation et fiction, est la première production de Walt Disney avec des acteurs professionnels.
Par la suite, beaucoup trop réservée et aristocratique pour interpréter les filles glamours ou les héroïnes aventurières, Ruth reprend le chemin des scènes de théâtre. Elle joue notamment dans les pièces «Miss Lonelyhearts» (1957) de Nathaniel West et Howard Teichmann et dans «Take me along» (1959-1960) de Joseph Stein et Robert Russell. Pour le cinéma, elle reste cantonnée dans des rôles secondaires jusqu’à la fin des années soixante. Parmi ses prestations les plus remarquables, nous pouvons citer: «Femme ou maîtresse» (1947) de Otto Preminger, «Arc de triomphe» (1948) de Lewis Milestone, «Marqué au fer rouge» (1965) de Bernard McEveety, «Le maître du monde» (1968) de Sutton Rolley et «Le plus grand des hold up» (1968) de Hy Averback.
Parallèlement à sa carrière au cinéma, Ruth Warrick trouve un second souffle avec sa participation à plusieurs séries ou films de télévision. Elle apparaît entre autres, dans les célèbres feuilletons: «Haine et passion» (de 1953/54), «Payton Place» (de 1965/67), et enfin dans 510 épisodes de «La force du destin» (de 1970/2005). Pour son interprétation, elle reçoit des nominations aux le Daytime Emmy Award en 1975 et 1977. Signalons une anecdote concernant cette dernière production, en 2001, Ruth se brise la hanche alors qu’elle passe des vacances en Grèce. Pendant sa convalescence, son rôle de Phoebe Tyler, très populaire, n’est pas supprimé. Le scénario est remanié et l’actrice continue à jouer en fauteuil roulant. Membre du Parti démocrate, elle s’engage auprès des administrations de John F. Kennedy, Lyndon Johnson et Jimmy Carter sur les questions de travail et d’éducation. En 1980, Ruth Warrick publie son autobiographie: «Les confessions de Phoebe Tyler». En 2004, sa carrière est couronnée d’un Prix aux Daytime Emmy Awards. Elle meurt le 15 janvier 2005, à son domicile de Manhattan, des suites d’une pneumonie. Mariée et divorcée six fois, elle était la mère de trois enfants.
© Philippe PELLETIER
1941 | Citizen Kane – de Orson Welles
avec Ray Collins
Vendetta ( the Corsican brothers ) de Gregory Ratoff avec Douglas Fairbanks Jr. Obliging young Lady – de Richard Wallace avec Edmond O’Brien |
1942 | Et la vie recommence ( forever and a day ) de René Clair, Edmund Goulding, Frank Lloyd,
Cedric Hardwicke, Victor Saville, Robert Stevenson & Herbert Wilcox
avec Charles Laughton
Voyage au pays de la peur / Voyage dans l’épouvante ( journey into fear ) de Norman Foster avec Joseph Cotten |
1943 | Petticoat larceny – de Ben Holmes
avec Robert Warrick
The iron major – de Ray Enright avec Robert Ryan |
1944 | Monsieur Winkle s’en va-t-en guerre ( Mr. Winkle goes to war / arms and the woman ) de
Alfred E. Green avec Edward G. Robinson
Les saboteurs ( secret command ) de A. Edward Sutherland avec Pat O’Brien Une invitée dans la maison ( guest in the house / Satan in skirts ) de John Brahm avec Ralph Bellamy |
1945 | Sous le ciel d’Orient ( China sky ) de Ray Enright
avec Randolph Scott
Mélodie du Sud ( song of the south ) de Wilfred Jackson & Harvey Foster avec Bobby Driscoll |
1946 | Swell guy – de Frank Tuttle
avec Sonny Tufts
Vacances tragiques ( perilous holiday ) de Edward H. Griffith avec Alan Hale |
1947 | Jenny et son chien ( driftwood ) de Allan Dwan
avec Dean Jagger
Femme ou maîtresse ( Daisy Kenyon ) de Otto Preminger avec Henry Fonda Arc de triomphe ( Arch of Triumph ) de Lewis Milestone avec Charles Boyer |
1948 | Make believe ballroom – de Joseph Santley avec Jerome Courtland |
1949 | Dan Patch le victorieux ( the great Dan Patch / ride a reckless mile ) de Joseph M. Newman
avec Dennis O’Keefe
Beauty on parade – de Lew Landers avec Robert Hutton |
1950 | Second chance – de William Beaudine
avec John Hubbard
Maman est à la page ( let’s dance ) de Norman Z. McLeod avec Fred Astaire One too many / The important story of alcoholism / Killer with a label / Mixed-up women – de Erle C. Kenton avec Thurston Hall Trois maris ( three husbands / letter to three husbands ) de Irving Reis avec Emlyn Williams |
1952 | CM Screen snapshots : Meet Mr. Rhythm, Frankie Laine – de Ralph Staub
avec Frankie Laine
Seulement apparition |
1954 | Roogie’s bump / The kid colossus – de Harold Young avec Robert Marriott |
1964 | A letter to Nancy – de William F. Claxton avec Barry Coe |
1965 | Marqué au fer rouge ( ride beyond vengeance / night of the tiger ) de Bernard McEveety avec Chuck Connors |
1968 | Le maître du monde ( how to steal the world ) de Sutton Rolley
avec Barry Sullivan
Le plus grand des hold up ( the great bank robbery ) de Hy Averback avec Clint Walker |
1974 | DO Busby Berkeley – de Russ Jones
avec Dennis Morgan
Seulement apparition |
1983 | The returning / Witch doctor – de Joel Bender avec Victor Arnold |
1984 | Deathmask / Unknown – de Richard Friedman avec Farley Granger |
AUTRES PRIX : | |
Prix pour l’ensemble de sa carrière au Daytime Emmy Awards, USA ( 2004 ) |