1963 Cristo negro – de Ramón Torrado avec Jesús Tordesillas, María Silva, Charito del Río & María Antonieta Hernández | 1964 L’ange noir du Mississippi (bienvenido, padre Murray) de Ramón Torrado avec Howard Vernon & Paul Piaget | 1975 Un mulato llamado Martín – de Tito Davison avec Gloria Maria Ureta, Luis Álvarez, Luis Cabrera & Nerón Rojas | 1978 Les abeilles (the bees) de Alfredo Zacharias avec John Saxon, Claudio Brook, John Carradine & Alicia Encinas | ||
René Muñoz naît le 19 février 1938 à La Havane (Cuba) mais il commence sa carrière cinématographique en Espagne dans «Fray Escoba» (1961) de Ramón Torrado, avec l’excellent Juan Calvo. D’un naturel confondant, le jeune acteur y joue admirablement le rôle principal, celui de Martin de Porrés, un frère dominicain né au Pérou au XVIème siècle, d’un chevalier espagnol et d’une mulâtresse. C’est un immense succès et René tourne en vedette deux autres films, toujours sous la direction de Ramón Torrado. Dans «Cristo negro» (1963), il interprète un jeune homme, nommé Mikoa, devenu orphelin à cause des exactions d’un cruel contremaître blanc. Élevé par un missionnaire, il renoncera plus tard à se venger. Puis l’acteur cubain termine sa trilogie espagnole avec un film tout à fait original, «Bienvenido Padre Murray» (1964), diffusé en France sous «L’ange noir du Mississippi / Lynchage à Golden City». Dans ce «chorizo western», René Muñoz est le curé d’une petite ville texane frontalière du Mexique. Tomás Blanco et Howard Vernon sont les affreux de l’histoire, Rosa del Río, la fiancée de Paul Piaget, un «gringo» qui a du se cacher au Mexique et qui en a adopté les coutumes. Il faut ajouter également Fernando Sancho en «desperado» mexicain repentant qui aide le Père Murray bien malmené par les bandits mais aussi les paroissiens. Heureusement tout se termine au mieux avec notre étonnant curé qui chante dans un «saloon» pour récolter des fonds et reconstruire son église. Bref une histoire super sympa pour toute la famille !
Mais s’il ne veut pas se retrouver dans des histoires exotiques ou très anecdotiques, René Muñoz n’a guère d’opportunités de varier ses rôles. Les films avec un acteur principal de couleur restent en effet rares à l’époque même si par exemple le cinéma espagnol a déjà adapté trois fois le roman de l’Hispano-Cubain Alberto Insúa «Le noir qui avait l’âme blanche» avec notamment dans la version 1934 de Benito Perojo, Marino Barreto, un autre métisse cubain. René Muñoz décide alors de tenter sa chance au Mexique où il se voit de nouveau proposer d’interpréter le saint homme péruvien dans un téléfilm intitulé «San Martin de Porres» (1965) de Antulio Jiménez Pons, rôle qu’il va encore reprendre, en 1975, dans un film de Tito Davison, «Un mulato llamado Martín». Durant les années 60-70, il est encore au générique de quatre autres productions pour le grand écran mais dans des rôles plus secondaires: «Los hijos que yo soñé» (1964) de Roberto Gavaldón, avec Libertad Lamarque; «El pocho» (1970) de Eulalio González; «Cuna de valientes» (1972) de Gilberto Martínez Solares, qui a pour cadre une école militaire mexicaine; et enfin «The bees / Les abeilles» (1978), une terrifiante production Mexique-USA de Alfredo Zacarias, où il joue un délégué ougandais à l’ONU!
À partir des années 1980, René Muñoz ne travaille plus que pour la télévision comme acteur mais aussi adaptateur de scénario et écrivain d’histoires originales. «Como duele callar» (1987) est sa première œuvre inédite et «Quinceañera» spécialement destinée à la jeunesse, est déclarée «telenovela» de l’année 1987. En 2000, René Muñoz adapte son dernier feuilleton, «Abrázame muy fuerte». Il écrit également et joue son dernier scénario, «Primer amor... a mil por hora». En effet, cet artiste très apprécié pour sa générosité et son amabilité décède des suites d’un cancer dans une clinique de Mexico, le 11 mai de l’an deux mille. Il avait soixante-deux ans.
© Caroline HANOTTE
1961 | Les cloches ont cessé de sonner ( Fray Escoba ) de Ramón Torrado avec Alfredo Mayo |
1963 | Cristo negro – de Ramón Torrado avec Jesús Tordesillas |
1964 | L’ange noir du Mississippi / Lynchage à Golden City ( bienvenido, padre Murray / black angel of the Mississippi) de Ramón Torrado
avec Howard Vernon
Los hijos que yo soñé – de Roberto Gavaldón avec Libertad Lamarque |
1970 | El pocho – de Eulalio González avec Júlio Aldama |
1972 | Cuna de valientes / H. colegio militar – de Gilberto Martínez Solares avec Valentín Trujillo |
1975 | Un mulato llamado Martín – de Tito Davison avec Gloria Maria Ureta |
1978 | Les abeilles ( the bees / abejas asesinas ) de Alfredo Zacharias avec John Saxon |