1937 Titin des Martigues – de René Pujol avec Henri Alibert, Paulette Dubost, Pierre Larquey & René Sarvil | 1942 Des jeunes filles dans la nuit – de René Le Hénaff avec Louise Carletti, Gaby Morlay & Huguette Duflos | 1949 Aux Deux Colombes – de Sacha Guitry avec Lana Marconi, Sacha Guitry & Suzanne Dantès | 1950 Le don d’Adèle – de Émile Couzinet avec Robert Lamoureux, Lilo, Charles Dechamps & Jacques Bénétin | ||
Marguerite Pierry vient au monde le 26 décembre 1887 à Paris. Pendant ses études pour être institutrice, elle prend des cours de chant. Jamais elle ne sera enseignante. En effet, elle n’a pas encore vingt ans quand elle commence sa carrière de comédienne et de chanteuse sur les scènes des cabarets parisiens et des cafés concerts.
Dès de début des années vingt, Marguerite Pierry est déjà une vedette comique. Sa voix aux intonations si particulières, déclenche des fusées de rire. En 1921, elle est la partenaire de Harry Baur dans «Le caducée» pièce de André Pascal jouée au Théâtre de la Renaissance puis au Gymnase. Elle est de la distribution des comédies «La fleur d’oranger» (1924) de André Birabeau et Georges Dolley et «Le trou dans le mur» (1929) de Yves Mirande, on la voit également dans la revue de Rip et Briquet «Où allons-nous?» (1925), mais aussi dans les opérettes «J’te veux» (1923), «Divin mensonge» (1926), «Pochette surprise» (1929) ou dans «Françoise» (1930). Plus tard, elle sera mise en scène, entre autres, par Louis Jouvet dans «Madeleine ou la pâtissière du village» (1932) de Alfred Savoir, par Jean Wall dans «La galette des rois» (1949) de Roger Ferdinand et par Jean Meyer dans «L’avare» (1960) de Molière où la comédienne de boulevard se frotte au classique sans effort apparent par la qualité de son jeu sublime et inquiétant pour incarner Frosine.
Le cinéma sait rapidement utiliser sa voix si particulière et son goût pour la composition. Marguerite Pierry débute en 1931 dans «On purge bébé» le premier film parlant de Jean Renoir d’après une pièce de Feydeau, avec Michel Simon en tête d’affiche, suivi du «Rosier de Madame Husson» avec Fernandel et du «Bal» pour la première apparition de Danielle Darrieux à l’écran. Un beau brelan pour une arrivée dans le Septième Art. Par la suite, elle incarne des personnages farfelus dans plus de quatre-vingts films. Sacha Guitry, qui est devenu un ami proche depuis qu’il l’employa dans sa pièce «Châteaux en Espagne» en 1933, lui offre ses meilleures compositions, notamment dans «Ils étaient neuf célibataires» (1939), «Donne-moi tes yeux» (1943), «Le comédien» (1947), «La vie d’un honnête homme» (1952) et «Assassins et voleurs» (1956). Elle est aussi la femme légère et repentante de Raimu dans «Monsieur Bretonneau» (1939) réalisé par Alexandre Esway sur un scénario de Marcel Pagnol, la tante Marthe des «Condamnés» ( 1947) de Georges Lacombe, la vieille folle du «Gang des tractions-arrière» (1950) de Jean Loubignac, Lady Braconfield dans «Adhémar» (1951) de et avec Fernandel et l’entremetteuse de «Nana» (1954) de Christian-Jaque. À la fin de sa carrière, elle tient la vedette dans des rôles de femmes originales pour deux comédies de Emile Couzinet «Un trou dans le mur» (1949) et «Le don d’Adèle» (1950).
Marguerite Pierry fut de longues années la compagne du comédien Marcel Simon qui était l’intime de Georges Feydeau et souvent son interprète. Ils formaient un couple atypique aux allures sèches et filiformes dans bon nombre de pièces et de films. Pendant l’occupation, Marguerite protège et cache Marcel forcé de porter l’étoile jaune afin qu’il ne soit pas déporté. Après la mort du comédien le 16 octobre 1958, malgré la douleur, elle ne cessera jamais de travailler. Marguerite Pierry s’éteint à son tour le 20 janvier 1963 à Paris. Elle repose désormais auprès de Marcel Simon au cimetière de Bagneux.
© Pascal DONALD
1931 | On purge bébé – de Jean Renoir
avec Michel Simon
Le rosier de Madame Husson – de Bernard-Deschamps avec Fernandel Le bal – de Wilhelm Thiele avec Danielle Darrieux |
1933 | Le couché de la mariée – de Roger Lion avec Arnaudy |
1935 | La sonnette d’alarme – de Christian-Jaque
avec Josette Day
Adémaï au moyen âge – de Jean de Marguenat avec Noël-Noël Paris Camargue – de Jack Forrester avec Albert Préjean |
1936 | Les deux gosses – de Fernand Rivers
avec Dorville
Courrier sud – de Pierre Billon avec Pierre Richard-Willm J’arrose mes galons – de René Pujol avec Bach Ça, c’est du sport – de René Pujol avec Henri Garat Le nouveau testament – de Sacha Guitry & Alexandre Ryder avec Jacqueline Delubac Trois artilleurs au pensionnat – de René Pujol avec Raymond Cordy |
1937 | Prison sans barreaux – de Léonide Moguy
avec Corinne Luchaire
Titin des Martigues – de René Pujol avec Henri Alibert La citadelle du silence – de Marcel L’Herbier avec Robert Le Vigan Monsieur Breloque a disparu – de Robert Péguy avec Lucien Baroux |
1938 | Trois artilleurs en vadrouille – de René Pujol
avec Roland Toutain
Les otages – de Raymond Bernard avec Mady Berry La goualeuse – de Fernand Rivers avec Lys Gauty |
1939 | Conflit – de Léonide Moguy
avec Raymond Rouleau
Monsieur Bortonneau – de Alexander Esway avec Saturnin Fabre Tourbillon de Paris – de Henri Diamant-Berger avec Grégoire Aslan Ils étaient nef célibataires – de Sacha Guitry avec Henri Crémieux Miquette / Miquette et sa mère – de Jean Boyer avec Liliane Harvey Face au destin – de Henri Fescourt avec Jules Berry Fausse alerte – de Jacques de Baroncelli avec Josephine Baker |
1940 | Parade en sept nuits – de Marc Allégret
avec André Lefaur
Paris-New York – de Yves Mirande avec Claude Dauphin L’empreinte de dieu – de Léonide Moguy avec Pierre Blanchar Faut ce qu’il faut / Monsieur Bibi – de René Pujol avec Pierre Larquey |
1941 | Mam’zelle Bonaparte – de Maurice Tourneur
avec Edwige Feuillère
Fromont jeune et Risler aîné – de Léon Mathot avec Mireille Balin Chèque au porteur – de Jean Boyer avec Jean Tissier |
1942 | Des jeunes filles dans la nuit – de René Le Hénaff
avec Louise Carletti
La femme perdue – de Jean Choux avec Renée Saint-Cyr Le baron fantôme – de Serge de Poligny avec Odette Joyeux Madame et le mort – de Louis Daquin avec Pierre Renoir CM La loi du 21 juin 1907 – de Sacha Guitry avec Arletty |
1943 | Donne-moi tes yeux / La nuit blanche – de Sacha Guitry
avec Aimé Clariond
La rabouilleuse – de Fernand Rivers avec Fernand Gravey |
1944 | La boite aux rêves – de Yves Allégret & Jean Choux avec Mathilde Casadesus |
1946 | Contre-enquête – de Jean Faurez
avec Lucien Coëdel
Le château de la dernière chance – de Jean-Paul Paulin avec Corinne Calvet |
1947 | Le comédien – de Sacha Guitry
avec Léon Bélières
Les condamnés – de Georges Lacombe avec Jacques Castelot Les maris de Léontine – de René Le Hénaff avec Pierre Jourdan |
1948 | Toute la famille était là – de Jean de Marguenat
avec Jean Parédès
Ces dames aux chapeaux verts – de Fernand Rivers avec Henri Guisol |
1949 | Un trou dans le mur – de Émile Couzinet
avec André Alerme
Dernière heure, édition spéciale – de Maurice de Canonge avec Paul Meurisse Aux Deux Colombes – de Sacha Guitry avec Suzanne Dantès |
1950 | Le gang des tractions-arrière – de Jean Loubignac
avec Roland Armontel
Le don d’Adèle – de Émile Couzinet avec Robert Lamoureux Knock / Dr. Knock – de Guy Lefranc avec Louis Jouvet |
1951 | Adhémar ou le jouet de la fatalité / Adhémar – de Fernandel
avec Andrex
Monsieur Octave – de Maurice Téboul avec Robert Seller |
1952 | La vie d’un honnête homme – de Sacha Guitry avec Michel Simon |
1953 | J’y suis, j’y reste – de Maurice Labro avec Robert Pizani |
1954 | Madame du Barry – de Christian-Jaque
avec Martine Carol
Nana – de Christian-Jaque avec Charles Boyer Napoléon – de Sacha Guitry avec Raymond Pellegrin |
1955 | Si Paris nous était conté – de Sacha Guitry
avec Jean Marais
Villa Sans Souci / Mes petites amies et moi – de Maurice Labro avec Jean Bretonnière Ces sacrées vacances – de Robert Vernay avec Julien Carette |
1956 | Assassins et voleurs – de Sacha Guitry avec Michel Serrault |
1957 | Les œufs de l’autruche – de Denys de La Patellière avec Pierre Fresnay |
1958 | Tant d’amour perdu – de Léo Joannon avec Gabriele Ferzetti |
1959 | Les frangines – de Jean Gourguet avec Louis Seigner |
1963 | Seul... à corps perdu – de Raymond Bailly & Jean Maley avec Giselle Pascal |