1933 La garnison amoureuse – de Max de Vaucorbeil avec Fernandel, Pierre Brasseur & Raymond Cordy | 1936 Messieurs les ronds de cuir – de Yves Mirande avec Pierre Larquey, Gabriel Signoret & Roger Duchesne | 1936 Une gueule en or – de Pierre Colombier avec Colette Darfeuil, Betty Stockfeld & Charles Dechamps | 1942 Le grand combat – de Bernard-Roland avec Blanchette Brunoy, Jules Berry & Georges Flamant | ||
Lucien Baroux voit le jour le 21 septembre 1888 à Toulouse. Né Marcel Ducros, il est reconnu par son père Jules Barou, commerçant, après le mariage de celui-ci avec sa mère en 1891. Il étudie dans la ville rose avant de monter à Paris, au début des années 1910, poussé par l’envie de faire du théâtre. Comme beaucoup de jeunes sans le sou, il pratique plusieurs petits métiers, notamment figurant dans «Britannicus» (1912) de Camille de Morlhon, avant de finir régisseur au théâtre Grévin, puis au Fémina, au théâtre Michel et aux Bouffes-Parisiens. Entre-temps, il sert pendant la Première Guerre Mondiale.
En 1924, Lucien Baroux fait ses vrais débuts à l’écran dans «Monsieur le directeur» de Robert Saidreau, puis deux ans plus tard, dans «Son premier film» de Jean Kemm. Mais très vite il s’aperçoit que cet art muet n’est pas d’un grand intérêt pour lui et il préfère se consacrer à la scène. Au cours des années vingt, il se produit notamment dans «J’adore ça» (1925) une comédie musicale en trois actes de Albert Willemetz et Saint-Granier sur une musique Henri Christiné au Théâtre Daunou et dans «Mon gosse de père» (1925) de Léopold Marchand au théâtre Michel, puis il devient un habitué du Théâtre de la Michodière avec «Le temps d’aimer» (1926) une opérette de Henri Duvernois et Pierre Wolff, «Vient de paraître» (1927) une pièce de Edouard Bourdet mise en scène par Victor Boucher et dans «La vie de château» du Hongrois Ferenc Molnár. Toute sa vie, Lucien Baroux reste fidèle au théâtre, pendant sept ans il se produit aux Bouffes-Parisiens, participe à des pièces dans toutes les grandes salles parisiennes, au Célestins de Lyon et en tournée avec la troupe Karsenty.
C’est avec l’arrivée du cinéma parlant que la truculence de cet acteur jovial va se distinguer, avec plus de 80 films à son actif jusqu’aux années soixante. Attitré aux rôles de compositions dans des comédies souvent médiocres, il fait pourtant partie de cette catégorie d’acteur qui par sa seule présence arrive à pimenter le plus fade des navets. D’une gentillesse à toutes épreuves, il est le parfait faire-valoir de vedettes de comédies ou d’opérettes comme Lilian Harvey, Jan Kiepura, Käthe von Nagy, Danielle Darrieux, Pierre Brasseur, Fernandel et Raimu. Quelques grands rôles permettent de confirmer à quel point son talent dramatique est resté sous-exploité, notamment en émouvant père adoptif dans «Le mioche» (1936) de Léonide Moguy, l’acteur raté jaloux de son fils dans «Feu de paille» (1939) de Jean Benoît-Lévy ou en grand-père de Marius dans «Les Misérables» (1957) de Jean-Paul Le Chanois. En 1962, il clôt son parcours cinématographique avec le premier et le dernier des sept sketches du «Diable et les dix commandements» de Julien Duvivier où il est le partenaire de Michel Simon.
À partir du milieu des années cinquante, Lucien Baroux apparaît dans des productions télévisées. On le voit notamment dans l’adaptation de la pièce de Jules Romains «Knock ou Le triomphe de la médecine» réalisée par Marcel Cravenne avec Pierre Destailles dans le rôle-titre, ou dans celle de «La mégère apprivoisée» (1964) d’après Shakespeare avec Rosy Varte et Bernard Noël et dans le feuilleton «La princesse du rail» (1967), son dernier rôle. Puis, il se retire dans sa propriété du Pays Gascon. Le sympathique acteur meurt le 21 mai 1968 à Soorts-Hossegor dans l’indifférence générale alors que la grève qui a mobilise tous les secteurs bat son plein suite aux manifestations estudiantines de Mai 68.
© Pascal DONALD
1912 | CM Britannicus – de Camille de Morlhon avec René Hervil |
1924 | Monsieur de directeur – de Robert Saidreau avec Marie Glory |
1926 | Son premier film / Le gardien du sérail – de Jean Kemm avec Marguerite de Morlaye |
1930 | La femme et le rossignol – de André Hugon
avec Kaissa Robba
Lévy et Cie – de André Hugon avec Léon Bélières La tendresse – de André Hugon avec José Noguéro Les Galeries Lévy et Cie / les galeries Washington – de André Hugon avec Simone Bourday |
1931 | Un soir de rafle – de Carmine Gallone
avec Constant Rémy
Le petit écart – de Reinhold Schünzel & Henri Chaumette avec Jeanne Boitel La fille et le garçon – de Wilhelm Thiele & Roger Le Bon avec Lilian Harvey Vous serez ma femme – de Serge de Poligny, Heinz Hill & Carl Boese avec Alice Field Ronny – de Reinhold Schünzel & Roger Le Bon avec Käthe von Nagy Le cordon bleu – de Karl Anton avec Simone Héliard |
1932 | Faut-il les marier ? – de Carl Lamac & Pierre Billon
avec Anny Ondra
Une idée folle – de Max de Vaucorbeil avec Arletty Tout pour l’amour / Une chanson pour toi – de Joe May & Henri-Georges Clouzot avec Colette Darfeuil La belle aventure – de Roger Le Bon & Reinhold Schünzel avec Michèle Alfa La chanson d’une nuit – de Anatole Litvak & Pierre Colombier avec Jan Kiepura À moi le jour, a toi la nuit – de Ludwig Berger & Claude Heymann avec Käthe von Nagy CM Franches lippées – de Jean Delannoy avec Alice Tissot CM Monsieur boude – de Jaquelux avec Robert Arnoux |
1933 | La jeune fille d’une nuit – de Reinhold Schünzel & Roger Le Bon
avec Paul Bernard
Charlemagne – de Pierre Colombier avec Marie Glory Ces messieurs de la Santé – de Pierre Colombier avec Edwige Feuillère Château de rêves / Un château dans le midi – de Géza von Bolváry avec Danielle Darrieux Mon cœur t’appelle – de Carmine Gallone & Serge Veber avec Colette Darfeuil La garnison amoureuse – de Max de Vaucorbeil avec Betty Stockfeld C’était un musicien – de Frederic Zelnik & Maurice Gleize avec Roland Toutain CM Maître chez soi – de Edmond T. Gréville avec Mathilde Alberti CM Ni chiens, ni chats – de ? avec Mona Lys |
1934 | Nuit de mai – de Gustav Ucicky & Henri Chaumette
avec Katia Lova
Quelle drôle de gosse ! – de Léo Joannon avec André Roanne Le billet de mille – de Marc Didier avec Françoise Rosay Maître Bobbec et son mari – de Jacques Natanson avec Rosine Déréan Le contrôleur des wagons-lits – de Richard Eichberg avec Viviane Grey |
1935 | J’aime toutes les femmes – de Carl Lamac
avec Marcelle Praince
La mascotte – de Léon Mathot avec Jean Tissier La marraine de Charley – de Pierre Colombier avec Meg Lemonnier Une fille à papa – de René Guissart avec Josette Day Baccara – de Yves Mirande avec Marcelle Chantal Arènes joyeuses – de Karl Anton avec Lisette Lanvin Les mystères de Paris – de Félix Gandéra avec Madeleine Ozeray Les sœurs Hortensia / Les sœurs Hortensias – de René Guissart avec Julien Carette |
1936 | Messieurs les ronds de cuir – de Yves Mirande
avec Roger Duchesne
Une gueule en or – de Pierre Colombier avec Colette Darfeuil Ma sœur de lait – de Jean Boyer avec Meg Lemonnier L’ange du foyer – de Léon Mathot avec Betty Stockfeld Le mioche – de Léonide Moguy avec Gabrielle Dorziat Aventures à Paris – de Marc Allégret avec Arletty |
1937 | Le porte-veine – de André Berthomieu
avec Marie Glory
Monsieur Breloque a disparu – de Robert Péguy avec Elisa Ruiz Quatre heures du matin – de Fernand Rivers avec Marguerite Moreno Un fichu métier – de Pierre-Jean Ducis avec Pauline Carton |
1938 | Derrière la façade / 32 Rue de Montmartre – de Georges Lacombe & Yves Mirande
avec Erich von Stroheim
Remontons les Champs-Élysées – de Sacha Guitry & Robert Bibal avec Lisette Lanvin Moulin Rouge – de André Hugon avec Annie France |
1939 | Fausse alerte – de Jacques de Baroncelli
avec Josephine Baker
Le feu de paille / L’enfant prodige – de Jean Benoît-Lévy avec Orane Demazis Miquette / Miquette et sa mère – de Jean Boyer avec Thérèse Dorny |
1940 | Soyez les bienvenus – de Jacques de Baroncelli avec André Lefaur |
1941 | Chèque au porteur – de Jean Boyer
avec Marguerite Pierry
Le prince charmant – de Jean Boyer avec Renée Faure |
1942 | Le grand combat – de Bernard-Roland
avec Blanchette Brunoy
L’ange gardien – de Jacques de Casembroot avec Ellen Dosia La femme que j’ai le plus aimée – de Robert Vernay avec Mireille Balin |
1943 | La collection Ménard – de Bernard-Roland avec Suzy Prim |
1945 | Echec au roy / Echec au roi – de Jean-Paul Paulin
avec Odette Joyeux
La nuit de Sybille – de Jean-Paul Paulin avec Pierre Larquey |
1946 | L’éventail / L’île aux nuages / Mademoiselle modiste – de Emil Edwin Reinert
avec Claude Dauphin
CM Allô ! j’écoute ! fantaisie sur le téléphone – de René Lucot avec Jean Tissier + musique |
1947 | Neuf garçons, un cœur – de Georges Freeland avec Edith Piaf |
1949 | La ronde des heures – de Alexander Ryder
avec Micheline Francey
Valse brillante – de Jean Boyer avec Martha Eggerth |
1950 | Sa majesté monsieur Dupont ( prima comunione ) de Alessandro Blasetti
avec Gaby Morlay
Banco de prince – de Michel Dulud avec Pierre Cressoy |
1951 | Tapage nocturne – de Marc-Gilbert Sauvajon
avec Dora Doll
Paris chante toujours ! – de Pierre Montazel avec Clément Duhour |
1952 | Les plaisirs de Paris – de Ralph Baum
avec Geneviève Page
Ils sont dans les vignes – de Robert Vernay avec Albert Préjean |
1953 | Trois jours de bringue à Paris – de Emile Couzinet avec Milly Mathis |
1954 | Napoléon – de Sacha Guitry avec Orson Welles |
1955 | Ces sacrées vacances – de Robert Vernay
avec Julien Carette
Villa Sans Souci / Mes petites amies et moi – de Maurice Labro avec Jean Bretonnière Les carottes sont cuites – de Robert Vernay avec Raymond Souplex |
1956 | Les truands – de Carlo Rim
avec Jean Richard
Assassins et voleurs – de Sacha Guitry avec Michel Serrault |
1957 | Les misérables – de Jean-Paul Le Chanois
avec Jean Gabin
Film en 2 parties 1 : 1ère époque 2 : 2ème époque |
1959 | Messieurs les ronds de cuir – de Henri Diamant-Berger avec Pierre Brasseur |
1962 | Le diable et les dix commandements – de Julien Duvivier avec Michel Simon |