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Georges Flamant



Date et Lieu de naissance : 3 septembre 1903 (Tunis, Tunisie)►
Date et Lieu de décès : 20 juillet 1990 (Villiers-le-Bel, France)►
Nom Réel : Georges François Louis Flamant

ACTEUR
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1937 Les rois du sport – de Pierre Colombier avec Fernandel, Raimu, Lisette Lanvin & Nita Raya
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1938 Angélica (rose di sangue) de Jean Choux avec Viviane Romance, Guillaume de Sax, Paul Amiot & Oreste Bilancia
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1940 Cartacalha, reine des gitans – de Léon Mathot avec Viviane Romance, Roger Duchesne & Maximilienne
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1941 Une femme dans la nuit – de Edmond T. Greville avec Viviane Romance, Claude Dauphin & Henri Guisol

Georges Flamant naît le 3 septembre 1903 à Tunis, alors que la Tunisie est sous protectorat français depuis plus de vingt ans. Il hérite de la gouaille et de la débrouillardise des Français d’Afrique du Nord et arrête ses études assez tôt. Il pratique alors plusieurs petits boulots et fréquente le milieu de la petite criminalité. Arrivé à Paris à la fin des années folles, il côtoie le monde interlope de Montmartre et des Grands Boulevards où son pouvoir de séduction fait mouche auprès des femmes.

En 1931, Jean Renoir prépare la distribution de son premier film parlant, «La chienne» et cherche un acteur convaincant pour être «Dédé» le souteneur de Lulu. Quand le cinéaste rencontre Georges Flamant, il sait qu’il tient là son personnage de voyou de petite envergure à l’ignoble sourire. Dans ce film, il finit injustement condamné et exécuté après avoir abusé de l’amour de Janie Marèze (Lulu) et de la naïveté de Mr Legrand, incarné par Michel Simon, le véritable assassin. Par la suite, Georges Flamant poursuit son parcours cinématographique, souvent cantonné dans des rôles de mauvais garçons. Cette période lui permet tout de même de tourner aux côtés de Käthe von Nagy, Véra Korène, Suzanne Dehelly et Gaby Morlay. En 1937, il apparaît auprès de Raimu et Viviane Romance dans «L’étrange Monsieur Victor» de Jean Grémillon, et retrouve l’actrice dans «Prison de femmes» de Roger Richebé et «Le puritain» de Jeff Musso. Bien qu’il est croisé Viviane dans le film de Renoir en 1931 où elle était figurante, Georges partage désormais la vie de la plus célèbre vamp du cinéma français.

Au cours de cinq années suivantes, Viviane Romance impose son homme en tête d’affiche dans sept productions: «Gibraltar» (1938) de Fédor Ozep, «La tradition de minuit» (1939) de Roger Richebé, «Angelica» (1939) de Jean Choux, «La Vénus aveugle» (1940) de Abel Gance, «Cartacalha» (1940) de Léon Mathot, «Une femme dans la nuit» (1941) de Edmond T. Gréville et «Feu sacré» (1942) de Maurice Cloche. Ces films attirent les spectateurs pour la présence de la sulfureuse Viviane, mais Georges Flamant se révèle être un piètre acteur, manquant furieusement de charisme. Après leur séparation en 1942, la carrière de Georges s’interrompt brutalement, peu crédible et sans la protection de Viviane, plus personne ne l’engage. Il vit de sa petite notoriété en compagnie de jolies femmes et se noie dans l’alcool.

En 1948, Georges Flamant décroche un petit rôle dans un film italien, puis apparait encore dans trois productions française aux cours des années cinquante. En 1959, pour son dernier rôle au cinéma, il joue le père de Patrick Auffray alias René, l’ami d’Antoine Doinel incarné par Jean-Pierre Léaud, dans «Les 400coups» de François Truffaut. Un parcours atypique pour un «demi-sel» qui se voulait acteur, commencé sous la direction de Renoir, qui s’achève sous celle de Truffaut et ponctué par une relation passionnelle et tumultueuse avec l’une des plus belles vedettes de l’écran.

Après presque deux décennies d’oubli, Georges Flamant fait une ultime apparition à la télévison en 1977 auprès de Jean Richard, dans l’épisode «Maigret et monsieur Charles» réalisé par Jean-Paul Sassy, puis retourne définitivement dans l’anonymat. Hospitalisé à Villiers-le-Bel, il meurt le 20 juillet 1990 à l’âge de quatre-vingt-six ans.

© Pascal DONALD

copyright
1931La chienne – de Jean Renoir avec Janie Marèze
1932À moi le jour, à toi la nuit – de Ludwig Berger & Claude Heymann avec Käthe von Nagy
CM Une heure – de Léo Mittler avec Jean d’Y
CM La vitrine – de Léo Mittler avec Georges Flamant
CM Imitons-les – de ?
1933La voix sans visage – de Leo Mittler avec Véra Korène
1934La reine des resquilleuses – de Marco de Gastyne avec Suzanne Dehelly
1935 CM Rapide 713 – de Georges Freeland avec Simone Bourday
1936La terre qui meurt – de Jean Vallée avec Pierre Larquey
Vertige d’un soir / La peur – de Victor Tourjansky avec Gaby Morlay
1937L’étrange monsieur Victor – de Jean Grémillon avec Raimu
Les rois du sport – de Pierre Colombier avec Fernandel
Le puritain – de Jeff Musso avec Jean-Louis Barrault
1938Gibraltar – de Fédor Ozep avec Erich von Stroheim
Prisons de femmes – de Roger Richebé avec Renée Saint-Cyr
Terre de feu ( terra di fuoco ) de Marcel L’Herbier & Giorgio Ferroni avec Mireille Balin
    Seulement apparition
Angélica ( rose di sangue ) de Jean Choux avec Viviane Romance
1939La tradition de minuit – de Roger Richebé avec Jean Brochard
1940La vénus aveugle – de Abel Gance avec Henri Guisol
Cartacalha, reine des gitans / Cartacalha – de Léon Mathot avec Roger Duchesne
1941Une femme dans la nuit – de Edmond T. Greville avec Claude Dauphin
1942 Feu sacré – de Maurice Cloche avec Viviane Romance
Le grand combat – de Bernard-Roland avec Blanchette Brunoy
1948Undici uomini e un pallone – de Giorgio Simonelli avec Fiorella Betti
1953Opération Magali – de László V. Kish avec Nicole Maurey
1956Méfiez-vous fillettes ! – de Yves Allégret avec Antonella Lualdi
1957Trois jours à vivre – de Gilles Grangier avec Jeanne Moreau
1959Les 400 coups / Les quatre cents coups – de François Truffaut avec Jean-Pierre Léaud
Fiche créée le 19 décembre 2009 | Modifiée le 6 août 2023 | Cette fiche a été vue 18042 fois
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