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Genica Athanasiou



Date et Lieu de naissance : 3 janvier 1897 (Bucarest, Roumanie)
Date et Lieu de décès : 13 juillet 1966 (Lagny-sur-Marne, France)►
Nom Réel : Eugénie Genica Tanase

ACTRICE
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1927 Maldone – de Jean Grémillon avec Charles Dullin, Marcelle Dullin, Geymond Vital & Annabella
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1927 La merveilleuse vie de Jeanne d’Arc, fille de Lorraine – de Marco de Gastyne avec Simone Genevois
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1932 Don Quichotte – de Georg Wilhelm Pabst avec Feodor Chaliapine Sr., Dorville & Renée Valliers
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1933 Colomba – de Jacques Séverac avec Jean Angelo, Josette Day, Gaston Modot & Raymond Cordy

Eugénie Genica Tanase plus connue sous le nom de Genica Athanasiou est une actrice romaine d’origine albanaise née le 3 janvier 1897 à Bucarest en Roumanie. En 1919, elle quitte son pays natal pour la France où elle devient actrice. À Paris, elle rencontre Charles Dullin (1885-1948), homme important du théâtre de l’époque qui vient de fonder sa propre école de comédiens, l’Atelier. Elle devient son élève apprenant tout de l’art théâtral et du jeu de l’acteur à ses côtés, avant de devenir membre de la compagnie en 1920. L’année suivante, elle rencontre un jeune homme de 24 ans, plein d’ardeur, venu comme elle à Paris pour être acteur: Antonin Artaud. Une passion nait alors entre eux marquée d’éclats et de ruptures violentes qui transparait dans les lettres qu’il lui écrit. Elle sera la seule femme avec laquelle il connaitra une vie quasi conjugale.

Outre les poèmes qu’elle lui inspire et qui imprègne ses premières œuvres, Antonin Artaud la met en scène au Vieux Colombier dans une pièce d’Aragon: «Au pied du mur». En 1927, Artaud écrit le scénario poétique de «La coquille et le clergyman», premier film à se réclamer du surréalisme et réalisé par Germaine Dulac, Genica Athanasiou y apparait dans le rôle de la femme d’un général ridicule. Mais peu après la sortie du film, leur passion prend fin, Genica n’ayant jamais accepté le penchant de son amant pour l’opium. À cette époque, elle a déjà interprété plusieurs pièces mises en scène par Charles Dullin. Elle fait alors la connaissance d’un réalisateur de documentaires, familier des soirées au théâtre de l’Atelier, Jean Grémillon dont elle tombe amoureuse. Elle présente son nouveau compagnon à Charles Dullin dont elle connait l’intérêt pour le cinéma. Une sympathie, bientôt suivie d’une amitié réunit les deux hommes, Dullin produit ainsi le premier long métrage de Grémillon, «Maldone» (1927). Genica Athanasiou y interprète une tsigane, sa véritable première expérience au cinéma aux côtés de Charles Dullin et d’une grande partie des membres de la troupe de l’Atelier. Jean Grémillon enchaine l’année suivante avec «Gardiens de phare» dont le scénario est signé Jacques Feyder. Genica interprète un rôle secondaire dans ce drame semi-documentaire qui se déroule dans un phare breton, isolé par la tempête.

Par la suite, Genica Athanasiou se consacre essentiellement au théâtre aux cotés de Charles Dullin dont elle est aussi la partenaire dans «Volpone» de Jules Romains, un des grands succès de1928. Dans les années 1930, elle interprète deux beaux personnages au cinéma, d’une part Columba dans le film éponyme de Jacques Séverac et la servante du «Don Quichotte» de Georg Wilhelm Pabst, adaptation méconnue du chef-d’œuvre de Cervantès. La suite de sa carrière se situe sur scène où sa beauté ténébreuse et son phrasé marqué font merveille. À la fin des années 1930, elle disparait avant de réapparaitre dans les années 1950, terminant son parcours avec un rôle important du répertoire «Hedda Gabler» d’ibsen. On la voit fugitivement dans une version honnête du «Comte de Monte Cristo» de Robert Vernay en 1954.

Genica Athanasiou meurt le 13 juillet 1966 à Lagny-sur-Marne, en région parisienne. Peu connue du grand public, sa carrière (20 pièces et 9 courts ou longs métrages) reste liée à des rencontres déterminantes (Dullin, Artaud, Grémillon). Personnalité volcanique et généreuse aux yeux de braise et à la silhouette gracile, elle demeure à jamais, l’insoumise tsigane Zita.

© Daniel CHOCRON

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1924Le comte Kostia – de Jacques Robert avec Conrad Veidt
1927Maldone – de Jean Grémillon avec Charles Dullin
La merveilleuse vie de Jeanne d’Arc, fille de Lorraine – de Marco de Gastyne avec Simone Genevoix
CM La coquille et le clergyman – de Germaine Dulac avec Lucien Bataille
1928Gardiens de phare – de Jean Grémillon avec Paul Fromet
1932Don Quichotte – de Georg Wilhelm Pabst avec Feodor Chaliapine Sr.
CM La machine à sous – de Emil Edwin Reinert avec Georges Pitoëff
1933Colomba – de Jacques Séverac avec Jean Angelo
1954Le comte de Monte-Cristo, 1ère époque : La trahison – de Robert Vernay avec Jean Marais
Fiche créée le 16 octobre 2014 | Modifiée le 9 août 2018 | Cette fiche a été vue 12172 fois
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