1952 Tit-Coq – de René Delacroix & Gratien Gélinas aevc Gratien Gélinas, Jean Duceppe & Paul Dupuis | 1964 La corde au cou – de Pierre Patry avec Guy Godin, Andrée Lachapelle, Jean Duceppe & Tania Fédor | 1973 Y’a toujours moyen de moyenner! – de Denis Héroux avec Jean-Guy Moreau & Yvan Ducharme | 1973 Bingo – de Jean-Claude Lord avec Réjean Guénette, Anne-Marie Provencher & Alexandra Stewart | ||
C’est à Saint-Jovite, ville québécoise des Laurentides, que Denise Pelletier voit le jour, le 22 mai 1923, d’un père notaire et fondateur d’une revue littéraire. Elle a quatre ans quand la famille s’installe à Montréal. Après sa scolarité, elle suit un programme d’études en lettres puis elle découvre le théâtre alors qu’elle fait ses études à l’École Ménagère Provinciale. Elle s’inscrit donc dans la section francophone du Montreal Repertory Theatre qui offre des cours d’art dramatique pour les débutants prometteurs.
Après son diplôme, Denise Pelletier décroche très vite des contrats au Théâtre Arcade puis à la Comédie de Montréal avant de faire ses débuts à la radio où on peut l’entendre, en 1942, dans le feuilleton «Un homme et son péché» dans lequel elle tient le rôle d’Annie Greenwood. L’année suivante, elle participe au tournage d’un film de propagande en faveurs des pères blancs missionnaires «À la croisée des chemins» que réalise Jean-Marie Poitevin. Dès lors, sa carrière est lancée. Elle se joint à la troupe de théâtre de Pierre Dagenais, «L’Equipe», et monte parallèlement des pièces avec les Compagnons de Saint-Laurent du père Émile Legault. Au cours des années cinquante, elle joue au théâtre anglais avant de suivre Gratien Gélinas dans la tournée de sa pièce «Tit-Coq» qui sera présentée à Chicago et à New York. Elle fera aussi partie de la distribution de son adaptation cinématographique tournée en 1952 par René Delacroix et son auteur Gratien Gélinas qui s’octroie aussi le rôle principale. Recrutée pour jouer dans la toute première pièce présentée au Théâtre du Nouveau Monde, elle est de la distribution de «L’avare» où elle interprète Frosine. Une aventure avec le TNM qu’elle continuera pratiquement jusqu’au moment de son décès, s’y produisant en moyenne une fois par an.
La télévision ne pouvait bien sûr ne pas laisser passer cette chance d’avoir pour elle le talent de Denise Pelletier. En compagnie de Amanda Alarie, Émile Genest, Jean-Louis Roux et Pierre Valcour, elle apparaît dans le télé-roman «Les Plouffes», de 1953 à 1957, où elle incarne Cécile Plouffe, la vieille fille de la plus célèbre des familles québécoises du petit écran. Un rôle qui est l’un de ses plus importants mais aussi l’un de ses plus populaires puisqu’il lui procure le titre de Miss Radio-Télévision de l’année 1955, décerné par le journal Radio-monde. Elle ne reniera pas le théâtre pour autant et participe à plusieurs créations théâtrales dont «Le temps des lilas» par Marcel Dubé en 1958 et fait aussi des mises en scènes.
Denise Pelletier alterne les rôles au petit écran: «Les belles histoires des pays d’en haut» (1956), «La côte de sable» (1960), «De 9 à 5» (1962), «Mont-Joye» (1970) et sur scène. Entre-temps, elle part au Congo Belge accompagnant son époux nommé à un poste pour les Nations Unies en 1962. Elle revint au bout de huit mois et reprend ses activités de comédienne. Au cinéma, elle est distribuée dans «La corde au cou (1964) de Pierre Patry, «Y’a toujours moyen de moyenner!» (1973) de Denis Héroux, «Bingo» (1973) de Jean-Claude Lord, et enchaîne les productions théâtrales qui la laissent à bout de force. Victime d’un anévrisme de l’aorte, elle est hospitalisée d’urgence en 1975. Mal remise, ignorant sa faiblesse, elle se remet aux répétitions de la production théâtrale «Sarah Bernhardt» quand d’autres problèmes cardiaques survinrent et qui finiront par lui être fatal. Elle meurt à Montréal le 24 mai 1976, pendant une opération du cœur, seulement deux jours après son 53ème anniversaire. Elle était la sœur de l’acteur Gilles Pelletier.
© Alexandre CARLE, adaptation de Pascal DONALD
1943 | À la croisée des chemins – de Paul Guèvremont & Jean-Marie Poitevin avec Paul Guèvremont |
1952 | Tit-Coq – de René Delacroix & Gratien Gélinas avec Gratien Gélinas |
1953 | CM Côté cour... côté jardin – de Roger Blais avec Antoinette Giroux |
1964 | La corde au cou – de Pierre Patry avec Guy Godin |
1972 | CM Les indrogables – de Jean Beaudin avec Marc Favreau |
1973 | Y’a toujours moyen de moyenner ! – de Denis Héroux
avec Jean-Guy Moreau
Bingo / En pleine gueule – de Jean-Claude Lord avec Pierre Valcour |
1974 | CM Night Cap – de André Forcier avec Jacques Marcotte |