![]() 1967 Dieu les crée, moi je les tue (Dio li crea... Io li ammazzo!) de Paolo Bianchini avec Agnès Spaak | ![]() 1969 Adios Sabata (Indio Black, sai che ti dico… sei un gran figlio di…) de Gianfranco Parolini avec Yul Brynner | ![]() 1971 Les pirates de l’île verte (los corsarios) de Ferdinando Baldi avec Tomás Blanco & Alberto de Mendoza | ![]() 1975 Frères de sang (blutsbrüder) de Werner W. Wallroth avec Gojko Mitic & Gisela Freudenberg | ||
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Dean Reed est né le 22 septembre 1938 à Denver dans l’état du Colorado. Il a deux autres frères. Son père est professeur de mathématiques et d’histoire; sa mère, femme au foyer. Il a tout juste vingt ans quand il abandonne ses études universitaires pour devenir chanteur de rock. Il réussit à graver son premier vinyle en 1958 avec une chanson «Our summer romance». Le titre diffusé en Amérique du Sud est un immense succès, notamment en Argentine, au Chili et au Pérou. Et Dean Reed devient là-bas bientôt plus connu que Elvis Presley.
En 1962 notre rocker des Rocheuses donne un méga concert à Puerto Montt au Chili. Dean Reed est aussi une énorme vedette de l’autre côté de la cordillère des Andes où il reçoit le surnom de Mr. Sympathie, n’hésitant pas à aller chanter gratuitement dans les quartiers pauvres et les prisons. Il a même sa propre émission télévisée à Buenos Aires où il commence une carrière cinématographique avec une comédie musicale, «Mi primera novia» (1965) de Enrique Carrreras, tandis qu’au Mexique il apparaît dans deux films musicaux dont «Quadalajara en été» (1964) de Julio Bracho. Mais ses idées progressistes pour ne pas dire marxistes le font bientôt devenir un hôte indésirable.
En 1966, Dean Reed fait une tournée triomphale en Union Soviétique puis il s’installe en Italie où il a le rôle principal dans son premier western spaghetti, «Dieu les crée... Moi je les tue!» (1967) de Paolo Bianchini. Tout en continuant à donner des concerts en Italie (1968), URSS (1971), Pologne et RDA (1972), il poursuit sa carrière cinématographique en Italie et en Espagne. En 1969, il donne la réplique à Yul Brynner dans «Adios Sabata» de Gianfranco Parolini. En février 1973, il est la vedette du «Festival de la solidarité» Chili-Vietnam, en Uruguay. La même année il apparaît toujours en vedette dans un autre western spaghetti tourné en Espagne «Storia di karatè…pugni e fagioli» où, acolyte de Alfredo Mayo, il forme un duo surprenant avec Cris Huerta, un peu à la manière de Terence Hill et de Bud Spencer. Toujours en 1973, il s’installe à Berlin-Est où il poursuit une brillante carrière avec des concerts, des ventes de nombreux disques et une émission à la télévision. En 1981, Dean Reed devient également cinéaste et met en scène dans les studios de la RDA un western, «Sing, cowboy, sing» (Zpívej, kovboji /Spiewaj, kowboju /Пой, ковбой, пой), qui comprend aussi au générique, Václav Neckár né à Prague, et même s’il ne s’agit pas d’un western spaghetti, de nombreux Latins, cette fois des Carpates, comme Violeta Andrei (le principal rôle féminin) ou Vlad Rădescu en shérif. En 1978 Dean Reed réalise également un téléfilm sur la vie du chanteur militant chilien Victor Jara «El Cantor» décédé en 1973 et considéré comme une victime de la prise de pouvoir du général Pinochet. Dean Reed est également l’acteur principal de ces deux productions.
En 1985 le chanteur rebelle donne un concert à l’Université du Minnesota, aux Etats-Unis, et envisage, dit-on, de rentrer définitivement dans son pays natal. Mais le 13 juin 1986, il est retrouvé mort dans un lac près de chez lui à Berlin-Est. On parle d’accident, de suicide, d’assassinat… Dean Reed, qui pour certains ne doit sa notoriété qu’à son engagement politique, est peu connu en France, il n’en est pas moins un artiste dont la vie mérite d’inspirer un bon scénariste tant elle est incroyable.
© Caroline HANOTTE

1964 | Guadalajara en été ( Guadalajara en verano ) de Julio Bracho avec Alicia Bonet |
1965 | Mi primera novia – de Enrique Carreras
avec Evangelina Salazar
Ritmo nuevo y vieja ola – de Enrique Carreras avec María Carreras |
1967 | Dieu les crée, moi je les tue ( Dio li crea... Io li ammazzo! ) de Paolo Bianchini
avec Agnès Spaak
Buckaroo ne pardonne pas ( Buckaroo ) de Adelchi Bianchi avec Monika Brugger |
1968 | Le neveu de Zorro ( i nipoti di Zorro ) de Marcello Ciorciolini
avec Ciccio Ingrassia
Il diario proibito di Fanny – de Sergio Pastore avec Giovanna Lenzi |
1969 | Adios Sabata ( Indio Black, sai che ti dico… sei un gran figlio di… / Indio Black / Indio
Sabata / Sabata II / the Bounty hunters ) de Gianfranco Parolini
avec Yul Brynner
La mort sonne toujours deux fois ( blonde köder für den mörder / la morte bussa due volte / death knocks twice ) de Harald Philipp avec Anita Ekberg Le clan des gangsters ( la banda de los tres crisantemos / 3 per uccidere ) de Ignacio F. Iquino avec Fernando Sancho |
1970 | Vingt pas vers la mort ( veinte pasos para la muerte / Saranda ) de Manuel Esteba & Antonio Mollica avec Maria Pia Conte |
1971 | Les pirates de l’île verte ( los corsarios / i pirati dell’isola verde ) de Ferdinando Baldi
avec Annabella Incontrera
La stirpe di Caino – de Lamberto Benvenuti avec Stefania Careddu |
1972 | À qui le tour ? ( sotto a chi tocca ! / besos para ella, puñetazos para todos ) de Gianfranco Parolini avec Ignazio Spalla |
1973 | Storia di karatè, pugni e fagioli / La ley del karate en el Oeste / Siete contra todos – de
Tonino Ricci avec Alfredo Mayo
Aus dem leben eines Taugenichts – de Celino Bleiweiß avec Anna Dziadyk |
1974 | Kit & Co. – de Konrad Petzold avec Armin Mueller-Stahl |
1975 | Frères de sang ( blutsbrüder ) de Werner W. Wallroth
avec Gojko Mitic
+ scénario |
1976 | Soviel lieder, soviel worte – de Michael Englberger avec Katrin Martin |
1978 | TV El cantor – de Dean Reed
avec Friederike Aust
+ scénario |
1981 | Sing, cowboy, sing ( zpívej, kovboji / spiewaj, kowboju / Пой, ковбой, пой ) de Dean Reed
avec Violeta Andrei
+ scénario |
1984 | Uindii – de Masato Harada avec Patrick Stewart |
1985 | DO American rebel : Dean Reed story – de Will Roberts
avec Cyril Reed
+ chansons |