1964 Les copains – de Yves Robert avec Claude Rich, Philippe Noiret, Pierre Mondy & Michael Lonsdale | 1968 La coqueluche – de Christian-Paul Arrighi avec Pierre Richard, Marthe Mercadier & Michel Galabru | 1971 Le drapeau noir flotte sur la marmite – de Michel Audiard avec Jean Gabin & Micheline Luccioni | 1985 Beau temps mais orageux en fin de journée – de Gérard Frot-Coutaz avec Micheline Presle & Xavier Deluc | ||
Fils d’épiciers, Claude Piéplu voit le jour à Paris, le 9 mai 1923. Il commence à travailler très jeune dans une banque comme saute-ruisseau. Passionné par le théâtre et la langue française, il économise pour assister aux matinées des théâtres parisiens. Puis il prend des cours d’art dramatique mais échoue au concours d’entrée au conservatoire. Il quitte définitivement son univers d’employé de banque en 1945 pour interpréter un petit rôle dans une adaptation théâtrale de l’œuvre de Prosper Mérimée «Fédérico», aux côtés de Gérard Philipe et Maria Casares. Il travaille dans la compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault. Puis il est engagé par Jacques Fabbri pendant une dizaine d’années. Dans les années cinquante, il perfectionne son art en jouant les grands classiques du répertoire français, en sillonnant la métropole mais aussi de nombreux pays de la Francophonie. Il se voit ensuite confier des rôles plus étoffés dans notamment des pièces de Luigi Pirandello.
Claude Piéplu fait sa première apparition au cinéma en 1948 dans un film de Christian-Jaque «D’homme à homme» et passe «de temps en temps» sur les plateaux jusque dans les années soixante. En 1961, il interprète un notaire plus vrai que nature dans «La belle américaine» de et avec Robert Dhéry, mais il est aussi le directeur de la prison où est enfermé Jean-Paul Belmondo dans «Un nommé La Rocca» de Jean Becker. Et il côtoie tous nos sympathiques chanteurs «yéyé» pour «Cherchez l’idole» de Michel Boisrond. En 1964, il est savoureux dans «Le gendarme de Saint-Tropez» avec, faut-il encore le préciser, Louis de Funès. Acteur qu’il retrouvera d’ailleurs dans «Hibernatus» (1969) et surtout «Les aventures de Rabbi Jacob» (1973) dans lequel il campe l’inénarrable commissaire Andréani. Conscients de son talent hors normes, les grands cinéastes lui confient des rôles: Luis Buñuel, Claude Chabrol et bien d’autres. Il est toujours l’homme de la situation, même lorsqu’il se commet dans des séries B un peu ringardes.
Claude Piéplu fait aussi de nombreuses télévisions: «Au théâtre ce soir», des épisodes de «Maigret», des dramatiques. Il est le narrateur du dessin animé «Les Shadocks» de Jacques Rouxel. Cette série de quelques minutes, aux lignes simplifiées à l’extrême, va être programmée tous les soirs, à partir de 1966. Elle va partager la France en deux jusque dans les années 1973. Le feuilleton revient sur les écrans en l’an 2000, faisant presque oublier que Claude Piéplu ce n’est pas qu’une voix mais surtout un immense comédien qui a interprété sur les planches plus de cent cinquante pièces et tourné plus de soixante-dix films.
La nouvelle génération de réalisateurs ne s’y trompe pas comme Gérard Jugnot qui lui donne dans «Casque bleu» (1994), le rôle du vieux mari qui n’abandonne pas sa femme exaspérante jouée par Micheline Presle. Le couple se reforme dans «Fallait pas» (1996) pour lequel ils sont les parents de l’acteur-réalisateur. Claude nous apparaît une fois ultime au cinéma en druide Panoramix avec «Astérix et Obélix contre César» (1998) adapté par Claude Zidi. L’année suivante, le comédien prête sa voix à des héros de papier, des poulets britanniques qui se révoltent contre l’élevage en batterie dans l’excellent «Chicken run». Claude Piéplu, ce géant irremplaçable des rôles secondaires, décède le 24 mai 2006 dans un hôpital parisien, vaincu par une longue maladie, à l’âge de quatre-vingt trois ans.
© Caroline HANOTTE
1948 | D’homme à hommes – de Christian-Jaque avec Hélène Perdrière |
1956 | Adorables démons – de Maurice Cloche avec Claudine Dupuis |
1958 | Du rififi chez les femmes – de Alex Joffé
avec Nadja Tiller
Suivez-moi jeune homme – de Guy Lefranc avec Dany Robin |
1960 | L’affaire d’une nuit – de Henri Verneuil
avec Pascale Petit
La Française et l’amour – de Christian-Jaque, Henri Decoin, René Clair, Michel Boisrond, Jean Delannoy, Henri Verneuil & Jean-Paul Le Chanois avec Jean-Paul Belmondo Segment « L’adultère » de Henri Verneuil Le caïd – de Bernard Borderie avec Fernandel |
1961 | La chambre ardente – de Julien Duvivier
avec Jean-Claude Brialy
La belle américaine – de Robert Dhéry avec Jacques Charrier Un nommé la Rocca – de Jean Becker avec Christine Kaufmann |
1962 | Comment réussir en amour ? – de Michel Boisrond
avec Dany Saval
Le diable et les dix commandements – de Julien Duvivier avec Micheline Presle Segment « Luxurieux point ne seras » |
1963 | Cherchez l’idole – de Michel Boisrond
avec Johnny Hallyday
Faites sauter la banque ! – de Jean Girault avec Louis de Funès DO Egypte O Egypte, un présent du fleuve – de Jacques Brissot Seulement narration |
1964 | Les copains – de Yves Robert
avec Claude Rich
Le gendarme de Saint-Tropez – de Jean Girault avec Geneviève Grad Les pieds dans le plâtre – de Jacques Fabbri avec Luis Mariano Une souris chez les hommes / Un drôle de caïd – de Jacques Poitrenaud avec Maurice Biraud |
1965 | Les pianos mécaniques ( los pianos mecánicos ) de Juan Antonio Bardem
avec Melina Mercouri
La bourse et la vie – de Jean-Pierre Mocky avec Fernandel |
1966 | L’homme à la Buick – de Gilles Grangier
avec Danielle Darrieux
Si j’étais un espion / Breakdown – de Bertrand Blier avec Bernard Blier |
1967 | Diaboliquement vôtre – de Julien Duvivier
avec Senta Berger
L’écume des jours – de Charles Belmont avec Alexandra Stewart La prisonnière – de Henri-Georges Clouzot avec Laurent Terzieff |
1968 | La coqueluche – de Christian-Paul Arrighi
avec Marthe Mercadier
Le diable par la queue – de Philippe de Broca avec Madeleine Renaud |
1969 | Clérambard – de Yves Robert
avec Philippe Noiret
Et qu’ça saute ! – de Guy Lefranc avec Henri Salvador Hibernatus – de Edouard Molinaro avec Yves Vincent |
1969 | Le pistonné – de Claude Berri avec Guy Bedos |
1971 | Le drapeau noir flotte sur la marmite – de Michel Audiard
avec Jean Gabin
Elle court, elle court la banlieue – de Gérard Pirès avec Marthe Keller |
1972 | Le charme discret de la bourgeoisie – de Luis Buñuel
avec Bulle Ogier
DO Jean Villar, une belle vie – de Jacques Rutman avec Geneviève Page Seulement apparition Les noces rouges – de Claude Chabrol avec Stéphane Audran Le sex shop – de Claude Berri avec Juliet Berto |
1973 | Les aventures de Rabbi Jacob – de Gérard Oury
avec Marcel Dalio
Défense de savoir – de Nadine Trintignant avec Michel Bouquet Gross Paris – de Gilles Grangier avec Roger Pierre La gueule de l’emploi – de Jacques Rouland avec Jean Carmet Par le sang des autres – de Marc Simenon avec Mylène Demongeot Prêtres interdits – de Denys de La Patellière avec Claude Jade Un nuage entre les dents – de Marco Pico avec Pierre Richard |
1974 | Le fantôme de la liberté – de Luis Buñuel
avec Monica Vitti
La moutarde me monte au nez – de Claude Zidi avec Jane Birkin Section spéciale – de Costa-Gavras avec Louis Seigner Le locataire ( the tenant ) de Roman Polanski avec Isabelle Adjani |
1975 | Calmos / Femmes fatales – de Bertrand Blier
avec Jean Rochefort
C’est dur pour tout le monde – de Christian Gion avec Francis Perrin Les galettes de Pont-Aven – de Joël Séria avec Jean-Pierre Marielle L’ordinateur des pompes funèbres – de Gérard Pirès avec Mireille Darc |
1976 | La meilleure façon de marcher – de Claude Miller
avec Patrick Dewaere
L’apprenti salaud – de Michel Deville avec Robert Lamoureux |
1977 | Dites-lui que je l’aime – de Claude Miller
avec Miou-Miou
Et vive la liberté ! – de Serge Korber avec Georges Géret Le mille-pattes fait des claquettes – de Jean Girault avec Michel Galabru Le sucre – de Jacques Rouffio avec Michel Piccoli |
1978 | Chaussette surprise – de Jean-François Davy
avec Anna Karina
Ils sont grands, ces petits / C’est la faute à papa / Si je suis comme ça, c’est la faute à papa – de Joël Santoni avec Catherine Deneuve Le pion – de Christian Gion avec Henri Guybet Vas-y maman ! – de Nicole de Buron avec Annie Girardot |
1979 | DA Le roi et l’oiseau – de Paul Grimault
Seulement voix |
1984 | CM Marie la nuit – de Jean-Claude Tourneur |
1985 | La galette du roi – de Jean-Michel Ribes
avec Roger Hanin
Beau temps mais orageux en fin de journée – de Gérard Frot-Coutaz avec Micheline Presle |
1986 | Le paltoquet – de Michel Deville avec Jeanne Moreau |
1989 | Après après-demain – de Gérard Frot-Coutaz
avec Anémone
Suivez cet avion ! – de Patrice Ambard avec Lambert Wilson |
1993 | Casque bleu – de Gérard Jugnot
avec Valérie Lemercier
CM D 14 – de Frédéric Blasco avec Didier Bénureau |
1994 | Les faussaires – de Frédéric Blum avec Jean-Marc Barr |
1995 | Fallait pas !… – de Gérard Jugnot avec François Morel |
1997 | DO Les paradoxes de Buñuel – de Jorge Amat
avec Francisco Rabal
Seulement apparition |
1998 | Astérix et Obélix contre César – de Claude Zidi
avec Christian Clavier
CM Chapeau bas – de Hervé Lozac’h avec Nabil Azaiba |
1999 | DA Chicken run – de Peter Lord & Nick Park
Seulement voix dans la version française |