1943 La femme gorille (captive wild woman) de Edward Dmytryk avec John Carradine & Evelyn Ankers | 1944 L’atavisme qui tue (jungle woman) de Reginald LeBorg avec J. Carrol Naish, Evelyn Ankers & Lois Collier | 1946 Tarzan et la femme léopard (Tarzan and the leopard woman) de Kurt Neumann avec Johnny Weissmuller | 1950 L’épée de Monte Cristo (the sword of Monte Cristo) de Maurice Geraghty avec George Montgomery & Rita Corday | ||
Les origines de Acquanetta ne sont pas connus avec certitude. Bien que les informations diffèrent (certains donnant son nom de naissance comme Mildred Davenport, née à Norristown en Pennsylvanie), elle a toujours affirmé être née Burnu Acquanetta, à Ozone, une réserve indienne du Wyoming. Orpheline de ses parents Arapaho à l’âge de deux (ou trois) ans, elle vit brièvement dans une autre famille avant d’être recueillie par un couple d’artistes avec qui elle restera jusqu’à ce qu’elle fasse le choix de vivre de façon indépendante à l’âge de quinze ans. D’autres récits suggèrent qu’elle est afro-américaine, à la peau claire, qui a caché son héritage en raison de la discrimination raciale de l’époque. En 1942, le magazine Life a noté ses origines mystérieuses, mais a rapporté qu’elle avait vécu avec une famille espagnole à Spanish Harlem se faisant passer pour une Vénézuélienne avant de déménager au Mexique, puis au Venezuela pour obtenir la citoyenneté. L’article suggère que l’histoire de l’orpheline d’Arapaho a été inventée car elle n’a produit aucune pièce d’identité pour la Screen Actors Guild.
À la fin des années 30, à New York, Acquanetta entame sa carrière artistique comme mannequin et pose pour des magazines de mode. Rapidement, elle devient une des top-modèles les plus célèbres, mais aussi une des mieux payées. Les chroniqueurs new-yorkais la surnomment «Le volcan vénézuélien». En 1942, Acquanetta rencontre le producteur Walter Wanger et signe un contrat avec Universal. Aussitôt, elle débute au cinéma dans le rôle d’Ishya, dans «Les mille et une nuits» avec Sabu et Maria Montez. L’année suivante, elle tourne dans un des premiers films de Edward Dmytryk: «Captive wild woman» avec John Carradine, où elle interprète Paula, une femme-gorille aux instincts meurtriers. En 1944, elle reprend le rôle dans «Jungle woman» de Reginald LeBorg. Ses deux films lui valent une grande célébrité. Elle enchaîne avec «Dead man’s eyes» (1944), toujours de LeBorg. Ces dernières prestations marquent si fortement la mémoire du public qu’elle restera à tout jamais, dans la mémoire des cinéphiles, une vedette des films d’horreur des années 40. Toujours en 1944, elle doit jouer dans «Le fantôme de la momie» encore de LeBorg, mais un accident sur le plateau lui interdit de continuer. Son rôle est repris par Ramsay Ames. En 1946, elle revient devant les caméras de la RKO pour interpréter la grande prêtresse aux côtés de Johnny Weissmuller, dans «Tarzan et la femme léopard». Au début des années 50, Acquanetta participe encore à deux productions: «L’épée de Monte-Cristo» (1950) avec George Montgomery et «Le continent perdu» (1951) avec Cesar Romero. Après une apparition dans «Une vedette disparaît» (1951) de Melvin Frank et Norman Panama, elle stoppe définitivement sa carrière au cinéma.
Acquanetta part quelques temps au Mexique, puis s’installe définitivement, dans la région de Phoenix en Arizona, avec son mari (concessionnaire de voitures) et leurs quatre enfants. Elle participe encore à quelques émissions de télévision et radiophoniques locales. Elle vante aussi, pour des publicités, les mérites des magasins de son époux. Celui-ci se présentera au poste de Gouverneur de l’Arizona sans succès. Ils divorceront dans les années quatre-vingt. En 1990, elle fait néanmoins un dernier retour au cinéma pour une apparition aux côtés de Gene Edwards, dans «The legend of Grizzly Addams», un film réalisé par Ken Kennedy. Souffrant de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années, Burnu Acquanetta décède le 16 août 2004, à Ahwatukee, en Arizona.
© Philippe PELLETIER
1942 | Les milles et une nuits ( arabian nights ) de John Rawlins avec Sabu |
1943 | Rhythm of the islands – de Roy William Neill
avec Andy Devine
La femme gorille ( captive wild woman ) de Edward Dmytryk avec John Carradine |
1944 | L’atavisme qui tue / Le secret du docteur Fletcher ( jungle woman ) de Reginald LeBorg
avec J. Carrol Naish
Dead man’s eyes – de Reginald LeBorg avec Lon Chaney Jr. |
1946 | Tarzan et la femme léopard ( Tarzan and the leopard woman ) de Kurt Neumann avec Johnny Weissmuller |
1950 | L’épée de Monte Cristo ( the sword of Monte Cristo ) de Maurice Geraghty avec George Montgomery |
1951 | Le continent perdu ( lost continent ) de Sam Newfield
avec Cesar Romero
Une vedette disparaît ( Callaway went thataway / the star said no ) de Melvin Frank & avec Fred MacMurray |
1990 | The legend of Grizzly Adams / Grizzly Adams : The legend continues – de Ken Kennedy avec Gene Edwards |