Bernie Mac

Bernard Jeffrey McCullough nait le 5 octobre 1957, à Chicago dans l’Illinois. Il passe son enfance dans cette ville ou il se fait ses premiers pas sur les planches ainsi qu’à la télévision. Il décide très rapidement de prendre le pseudonyme de Bernie Mac. Il vivote de rôles en rôles jusqu’en 1991 ou Peter McDonald lui propose un petit rôle dans la comédie qu’il tourne avec Damon Wayans et Stacey Dash, «Mo’ money». Il incarne un portier de boîte de nuit, mais, bien que courte, sa prestation lui vaut d’être très vite remarqué et des lors, il se spécialise dans le registre comique.

Dans la foulée, Bernie Mac apparait dans la sitcom à succès «Moesha», surfant sur la vague des séries mettant en scène des familles afro-américaine, une mode qui a débuté quelques années auparavant avec le succès du «Cosby Show». Cette communauté n’est pas présente qu’à la télévision, elle explose littéralement au cinéma grâce à des réalisateurs comme Spike Lee, avec qui Bernie Mac tourne en 1995 dans «Get on the bus», puis, la même année, il est à l’affiche de «Friday», de F. Gary Gray, avec Ice Cube un des fondateurs avec Ice T. du «Gangsta Ra ». Il croise d’ailleurs la route de Ice T. quelques années plus tôt dans «Who’s the man» (1992) de Ted Demme. Il retrouve Ice Cube en 1997 lorsque ce dernier réalise son premier long métrage, «The players club». Ce film permet également de mettre le pied à l’étrier à Jamie Foxx, qui explosera quelques années plus tard en interprétant un Ray Charles plus vrai que nature dans «Ray», et Michael Clarke Duncan, qui se fera remarquer en condamné à mort dans «La ligne verte».

L’année suivante, Bernie Mac retrouve Ted Demme dans «Perpète» avec Eddie Murphy, Martin Lawrence et Nick Cassavetes, entre autre. Cette comédie-dramatique, située dans le milieu carcérale de l’Amérique profonde des années trente lui permet d’obtenir dès lors, des rôles beaucoup plus consistants. Il retrouve Spike Lee pour le documentaire «The original Kings of comedy» (1999) ou il participe également à l’écriture du scénario. Dès lors, tout s’enchaîne, le petit écran lui fait les yeux doux en lui offrant une série, le «Bernie Mac Show», qui a un succès retentissant outre-Atlantique. En 2000, Steven Soderberg lui propose de rejoindre la bande de braqueurs dans «Ocean’s eleven», avec George Clooney, Matt Damon et Brad Pitt. Sa carrière sur le grand écran est définitivement lancée. En 2002, Bernie enchaine trois films. Il fait de Chris Rock un «Président par accident», il devient le chef d’équipe des drôles de dames dans «Charlie’s Angels : Les anges se déchainent» de McG, puis enquête sur un Père-Noël déjanté interprété par Billy Bob Thornton dans «Bad Santa» de Terry Swigoff. En 2003, il joue au base-ball dans «Mr 3000» avec Angela Bassett et l’année suivante, goute à nouveau à l’art du braquage tranquille dans «Ocean’s twelve» de Steven Soderberg. Ils se retrouveront en 2006 pour «Ocean’s thirteen». Toujours en 2004, il joue, à la perfection, le rôle d’un père possessif prêt à tout pour garder sa fille dans le remake de «Devine qui vient diner?», «Black & white» de Kevin Rodney Sullivan.

En 2007, Bernie Mac nous offre sa dernière prestation en prêtant sa voix dans «Madagascar 2» de Eric Darnell et Tom McGrath. Atteint d’une pneumonie, il nous quitte le 9 août 2008, à l’âge de cinquante ans. L’acteur venait de finir son dernier film aux cotés de John Travolta et de Robin Williams, «Old dogs» de Walt Becker qui sortira sur les écrans français en 2008.

© Christophe LAWNICZAK