![]() 1963 Le lit conjugal (una storia moderna) de Marco Ferreri avec Marina Vlady & Ugo Tognazzi  | ![]() 1968 Dillinger est mort (Dillinger è morto) de Marco Ferreri avec Michel Piccoli & Annie Girardot  | ![]() 1973 La grande bouffe – de Marco Ferreri avec Philippe Noiret, Marcello Mastroianni & Michel Piccoli  | ![]() 1981 Conte de la folie ordinaire (storia di ordinaria follia) de Marco Ferreri avec Ben Gazzara & Ornella Muti  | ||
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Marco Ferreri naît le 11 mai 1928, à Milan. Il commence des études de vétérinaire qu’il abandonne bientôt pour travailler comme représentant pour une maison de liqueurs et spiritueux. Mais il rejoint très vite l’équipe chargée du secteur publicitaire de l’entreprise. C’est dans le cadre de sa nouvelle fonction qu’il réalise, en 1947, son premier documentaire, un court métrage promotionnel sur le marasquin. Très enthousiasmé par sa première expérience cinématographique, il décide de tout abandonner pour tenter sa chance à Rome. Le milieu artistique romain connaît alors une grande effervescence, le jeune homme y rencontre les grands cinéastes Luchino Visconti, Alberto Lattuada et Vittorio De Sica, mais aussi le peintre Renato Guttuso et les écrivains Alberto Moravia et Cesare Zavattini. Il se lie aussi d’amitié avec Federico Fellini et Michelangelo Antonioni débutants.
En 1952, Marco Ferreri fait ses premiers pas officiels au cinéma comme directeur de production pour «Le manteau» de son ami Alberto Lattuada. L’année suivante il coproduit et fait l’acteur pour Lattuada dans un sketch de «L’amour à la ville» puis joue dans «La pensionnaire» auprès de Martine Carol. Il produit encore un film en 1954 pour Luigi Malerba et Antonio Marchi. Suite à l’échec de ses films, Ferreri traverse une période difficile, ennuis d’argent et déceptions de ne pouvoir produire les films qu’il aime, il décide alors de partir en Espagne et devient vendeur d’instruments d’optique et d’objectifs. Soutenu par le journaliste et écrivain Rafael Azcona, il renoue avec le cinéma en participant au scénario et en coréalisant «Le petit appartement» (1957). Toujours dans la verve néo-réaliste teintée d’un humour insolite, il tourne encore «Los chicos» (1959) et «La petite voiture» (1960) avec l’extraordinaire José Isbert, en petit vieux rejeté par sa famille qui va bien se venger! Cette dernière œuvre achève la période hispanique du réalisateur et marque son retour en Italie. Auréolé du succès de son dernier film espagnol, Marco Ferreri tourne un sketch pour «Les femmes accusent» (1961). Puis le cinéaste enchaîne avec des œuvres sur les thèmes de l’aliénation de l’homme moderne, les contraintes de la société, les frustrations souvent sexuelles, qui lui apportent toujours de nombreux démêlés avec les tenants de la morale pudibonde de l’époque. Nous pouvons citer: «Le lit conjugal» (1963) qui vaut un prix d’interprétation à Cannes à Marina Vlady; «Le mari de la femme à barbe» (1964) avec Annie Girardot et Ugo Tognazzi; «Le harem» (1967) avec Carroll Baker; «Dillinger est mort» (1968) avec Michel Piccoli et Annie Girardot qu’il retrouve pour «La semence de l’homme» (1969). Dans les années soixante-dix, le cinéma de Ferreri devient de plus en plus désespéré avec un parti pris de mise en relation étroite de la sexualité avec la mort. «La grande bouffe» (1973) est certainement le film le plus polémique de cette époque, l’histoire de quatre notables, Michel Piccoli, Ugo Tognazzi, Philippe Noiret, Marcello Mastroianni, qui se suicident par indigestion. Il aborde aussi la mutilation physique dans «La dernière femme» (1975) avec Gérard Depardieu et Ornella Muti et dans «Conte de la folie ordinaire» (1981) avec Ben Gazzara et Ornella Muti.
Par la suite, réalisateur qui dérange et ne laisse pas indifférent, Marco Ferreri tourne une dizaine de productions dont «L’histoire de Piera» (1983) avec Isabelle Huppert, «I love you» (1985) avec Christophe Lambert et «La maison du sourire» (1988) avec Ingrid Thulin, Ours d’Or à Berlin. Il meurt à Paris, des suite d’une crise cardiaque, le 9 mai 1997.
© Philippe PELLETIER

| 1947 |  DO Luxar – de Marco Ferreri
 Film promotionnel  | 
| 1952 | Le manteau ( il cappotto ) de Alberto Lattuada
 avec Renato Rascel
 Seulement directeur de production  | 
| 1953 | L’amour à la ville ( amore  in  città ) de  Alberto Lattuada,  Michelangelo Antonioni, Federico
			Fellini, Dino Risi, Francesco Maselli, Carlo Lizzani & Cesare Zavattini 
 avec Ugo Tognazzi
 Seulement production & interprétation pour le segement « Gli italiani si voltano » de Alberto Lattuada La pensionnaire ( la spiaggia ) de Alberto Lattuada avec Martine Carol Seulement interprétation  | 
| 1954 | Femmes et soldats ( donne e soldati ) de Luigi Malerba & Antonio Marchi
 avec Marcella Mariani
 Seulement interprétation, scénario & production  | 
| 1957 | Le petit appartement ( el pisito ) de Marco Ferreri & Isodoro Ferry
 avec José Luis Lopez Vasquez
 + interprétation & scénario  | 
| 1958 | Los chicos – de Marco Ferreri 
 avec Joaquin Zaro
 + scénario  | 
| 1960 | La petite voiture ( el cochecito ) de Marco Ferreri
 avec José Isbert
 + scénario Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Venise, Italie  | 
| 1961 | Les femmes accusent ( le italiane e l’amore  )  de  Marco  Ferreri, Gian  Vittorio  Baldi, Giulio
			Macchi,  Francesco  Maselli,  Lorenza  Mazzeti, Gianfranco  Mingozzi,  Carlo Musso,
			Piero Nelli, Giulio Questi, Nello Risi & Florestano Vancini avec Renza Volpi
 + scénario – Segment « l’infedeltà coniugale »  | 
| 1962 | Mafioso – de Alberto Lattuada
 avec Alberto Sordi
 Seulement scénario  | 
| 1963 | Le lit conjugal ( una storia moderna / l’ape regina ) de Marco Ferreri
 avec Marina Vlady
 + sujet & scénario Ruban d’Argent du meilleur sujet original par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie  | 
| 1964 | Le mari de la femme à barbe ( la donna scimmia ) de Marco Ferreri
 avec Annie Girardot
 + sujet & scénario Controsesso – de Marco Ferreri, Renato Castellani, Mimo Guerrini, Gianni Puccini, Franco Rossi & Jacques Romain avec Ugo Tognazzi + sujet & scénario Break up ( l’uomo dai palloncini / breakup / l’uomo dai cinque palloncini ) de Marco Ferreri avec Catherine Spaak + interprétation & scénario  | 
| 1965 | Un  cheikh pas comme les autres / Aujourd’hui, demain  et  après-demain ( oggi,  domani,
			dopodomani ) de Edouardo De Filippo, Luciano Salce & Marco Ferreri 
 avec Pamela Tiffin
 Casanova 70 – de Mario Monicelli avec Michèle Mercier Seulement interprétation Marcia nuziale – de Marco Ferreri avec Alexandra Stewart + sujet & scénario  | 
| 1966 | Le nez qui siffle / Le septième étage ( il fischio al naso ) de Ugo Tognazzi
 avec Tina Louise	
 Seulement interprétation DO Corrida ! – de Marco Ferreri & Luigi Malerba  | 
| 1967 | Le harem ( l’harem ) de Marco Ferreri
 avec Carroll Baker
 + sujet & scénario  | 
| 1968 | Dillinger est mort ( Dillinger è morto ) de Marco Ferreri
 avec Michel Piccoli
 + sujet & scénario Ruban d’Argent du meilleur sujet original par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie DO Fellini in città ovvero Frammenti di una conversazione su Federico Fellini – de Maurizio Ponzi avec Pier Paolo Pasolini Seulement apparition  | 
| 1969 | La semence de l’homme ( il seme dell’uomo ) de Marco Ferreri
 avec Anne Wiazemsky
 + interprétation, sujet & scénario Le vent d’est ( vento dell’est ) de Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin & Gérard Martin avec Gian Maria Volonté Seulement interprétation Porcherie ( porcile ) de Pier Paolo Pasolini avec Ugo Tognazzi Seulement interprétation  | 
| 1970 | Ciao Gulliver – de Carlo Tuzii
 avec Lucia Bosè
 Seulement interprétation  | 
| 1971 |  DO Perché pagare per essere felici ? – de Marco Ferreri
 + scénario L’audience / Papal audience ( l’udienza ) de Marco Ferreri avec Claudia Cardinale + dialogues & scénario Prix FIPRESCI au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne Lui per lei – de Claudio Rispoli avec Rosemary Dexter Seulement interprétation Liza ( la cagna / melampo ) de Marco Ferreri avec Catherine Deneuve + dialogues & scénario  | 
| 1973 | La grande bouffe – de Marco Ferreri
 avec Philippe Noiret
 + sujet & scénario Prix FIPRESCI au festival du cinéma de Cannes, France Touche pas à la femme blanche – de Marco Ferreri avec Alain Cuny + interprétation, sujet, dialogues & scénario DO Le dernier cri des Halles – de Monique Aubert avec Michel Piccoli Seulement apparition  | 
| 1975 | La dernière femme ( l’ultima donna ) de Marco Ferreri
 avec Ornella Muti
 + sujet & scénario Ruban d’Argent du meilleur sujet original par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie  | 
| 1977 | Rêve de singe ( ciao maschio ) de Marco Ferreri
 avec Gérard Depardieu
 + scénario Grand Prix du Jury au festival du cinéma de Cannes, France  | 
| 1978 | Un scandale presque parfait ( an almost perfect affair ) de Michael Ritchie
 avec Monica Vitti
 Seulement apparition  | 
| 1979 | Je te tiens, tu me tiens par la barbichette – de Jean Yanne
 avec Micheline Presle
 Seulement interprétation  | 
| 1980 | Pipicacadodo ( chiedo asilo ) de Marco Ferreri
 avec Roberto Benigni
 + scénario  | 
| 1981 | Conte de  la folie  ordinaire ( storia di  ordinaria  follia / tales of ordinary madness ) de Marco
			Ferreri avec Ben Gazzara
 + scénario David du meilleur réalisateur, Italie David du meilleur scénario, Italie Ruban d’Argent du meilleur réalisateur italien par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie Prix FIPRESCI au festival international du film de San Sebastián, Espagne  | 
| 1983 | L’histoire de Piera ( storia di Piera ) de Marco Ferreri
 avec Isabelle Huppert
 + scénario  | 
| 1984 | Le futur est femme ( il futuro è donna ) de Marco Ferreri
 avec Hanna Schygulla
 + scénario  | 
| 1985 | I love you – de Marco Ferreri
 avec Christophe Lambert
 + scénario  | 
| 1987 | Y’a bon les blancs ( come sono buoni i bianchi / los negros tamnién comen ) de Marco Ferreri
 avec Michele Placido
 + scénario & production  | 
| 1988 | La maison du sourire ( la casa del sorriso ) de Marco Ferreri
 avec Ingrid Thulin
 + scénario Ours d’Or au festival international du cinéma de Berlin, Allemagne  | 
| 1989 |  TV Le banquet – de Marco Ferreri
 avec Farid Chopel
 + scénario  | 
| 1991 | La chair ( la carne ) de Marco Ferreri
 avec Sergio Castellitto
 + scénario  | 
| 1992 | Journal d’un vice ( diario di un vizio ) de Marco Ferreri
 avec Sabrina Ferilli
 + scénario  | 
| 1995 | DO Roma dodici novembre 1994 – de Alfredo Angeli, Giorgio Arlorio, Marco Bellocchio, Gioia Benelli, Franco Brogi Taviani, Alessandro Cane, Fabio Carpi, Sandro Cecca, Rocco Cesareo, Michele Conforti, Carlo Di Carlo, Antonio Falduto, Marco Ferreri, Giuliana Gamba, Lucio Gaudino, Roberto Giannarelli, Liliana Ginannschi, Franco Giraldi, Veronica Bilbao La Vieja, Wilma Labate, Francesco Laudadio, Carlo Lizzani, Francesco Longo, Nanny Loy, Luigi Magni, Salvatore Maira, Massimo Manuelli, Francesco Maselli, Gianfranco Mingozzi, Giuliano Montaldo, Luigi Perelli, Paolo Pietrangeli, Rosalia Polizzi, Gillo Pontecorvo, Maurizio Ponzi, Marco Risi, Ettore Scola, Daniele Segre, Gianni Serra, Ricky Tognazzi & Vito Zagarrio | 
| 1996 |   Nitrate d’argent ( nitrato d’argento ) de Marco Ferreri
 avec Doriana Bianchi
 + scénario  | 
| AUTRES PRIX : | |
Prix Pietro Bianchi par le syndicat national italien des journalistes de cinéma, Italie ( 1992 )  | |
 










