![]() 1976 L’espion qui m’aimait (the spy who loved me) de Lewis Gilbert avec Roger Moore & Curd Jürgens | ![]() 1978 L’humanoïde (l’umanoide) de Aldo Lado avec Corinne Cléry, Leonard Mann, Massimo Serato & Arthur Kennedy | ![]() 1978 Moonraker (Ian Fleming’s Moonraker) de Lewis Gilbert avec Roger Moore, Michael Lonsdale & Lois Maxwell | ![]() 1990 The giant of Thunder Mountain – de James W. Roberson avec Cloris Leachman & Jack Elam | ||
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Si le cinéma a ses nains, comme Piéral ou Linda Hunt, il a aussi ses géants. Avec ses 2,18 m, Richard Kiel, né le 13 septembre 1939, dans le Michigan, est l’un des plus connus. Cette stature impressionnante, et l’aspect particulier de son visage, sont dus à l’acromégalie, une maladie dont l’acteur souffre depuis l’adolescence et qui se traduit par une production excessive de l’hormone de croissance.
Un rôle et une image ont marqué les spectateurs et assuré sa gloire. Le rôle c’est celui de «Requin» («Jaws» en anglais), un méchant mythique qui apparaît dans deux James Bond: «L’espion qui m’aimait» (1976) et «Moonraker» (1978), tous deux réalisés par Lewis Gilbert et avec Roger Moore en 007. Ce personnage herculéen a une caractéristique, sa mâchoire en acier, qui lui permet de trancher, d’un coup de dents, les matériaux les plus durs et d’infliger de graves morsures à ses adversaires. Désormais, le nom de il restera associé à ce tueur aux dents métalliques, dont l’apparition donne la chair de poule. L’acteur le reprendra une fois encore, en forme de clin d’oeil, dans «Inspecteur gadget» (1998), de David Kellogg. Et le personnage plaît tant qu’on le retrouve même dans un populaire jeu video.
Voué aux rôles de colosses ou de monstres, l’acteur est rarement en tête d’affiche. C’est cependant le cas dans «Eegah» (1961), de Arch Hall Sr., où, devenu un homme des cavernes menaçant, il terrorise les habitants d’une petite ville. Il est aussi le personnage principal de «L’humanoïde» (1978), un film d’anticipation de Aldo Lado, où Richard Kiel incarne un pilote de vaisseau transformé par un breuvage magique en une créature que sa force prodigieuse rend invulnérable. Mais le comédien n’est pas toujours méchant, il campe, toujours en vedette, un gentil géant, accusé faussement d’un rapt d’enfants, dans un film familial de James W. Robertson, «The giant of Thunder Mountain» (1990). On lui confie parfois des rôles de composition, qui tablent plus sur ses talents d’acteur que sur son physique. On peut notamment citer «Happy Gilmore» (1995), de Dennis Dugan, où il interprète à nouveau un personnage sympathique, l’ancien patron d’une star du golf. Mais ce qu’attendent surtout les réalisateurs des médiocres films de genre auxquels l’acteur participe, c’est seulement qu’il se montre, et inspire la terreur ou la surprise. Il n’est alors qu’un «géant»: «House of the damned» (1962), de Maury Dexter ou «Les créatures de Kolos» (1964), de Hugo Grimaldi, un culturiste qui impressionne Jerry Lewisdans «Docteur Jerry et Mister Love» (1963), ou, tout simplement, un homme de grande taille dans «Gus» (1976, de Vincent McEveety.
Richard Kiel revêt parfois l’uniforme: c’est le capitaine Drazak de «L’ouragan vient de Navarone» (1977), de Guy Hamilton ou le capitaine Howdy de «Hysterical» (1982), de Chris Bearde. Quant à la télévision, elle offre au comédien le rôle de Voltaire dans la série à succès «Les mystères de l’Ouest» (1965/68). Les spectateurs de l’époque sont frappés par le contraste saisissant entre la gigantesque stature du personnage joué par Richard Kiel et la taille minuscule du nain machiavélique, incarné par Michael Dunn, dont il est l’âme damnée. Il joue aussi, dans plusieurs épisodes, l’imposant portier du casino dirigé par William Shatner dans la série «Barbary coast» (1975). Pris ailleurs, le rôle de Hulk, pourtant taillé à sa démesure, lui échappe, au profit de Lou Ferrigno. Richard Kiel meurt d’une crise cardiaque, le 10 septembre 2014, à Fresno, en Californie.
© Jean-Pascal LHARDY

1961 | La planète fantôme ( the phantom planet ) de William Marshall
avec Coleen Gray
Eegah ! / Eegah ! The name written in blood – de Arch Hall Sr. avec Marilyn Manning |
1962 | House of the damned – de Maury Dexter
avec Erika Peters
L’épée enchantée ( the magic sword / the seven curses of Lordac / St. George and the dragon / St. George and the seven curses ) de Bert I. Gordon avec Basil Rathbone |
1963 | Docteur Jerry et Mister Love ( the nutty professor / Dr. Jerkyll and Mr. Hyde ) de Jerry
Lewis avec Stella Stevens
La grande aventure de Lassie ( Lassie’s great adventure / Lassie’s greates t adventure ) de William Beaudine avec June Lockhart |
1964 | L’homme à tout faire ( roustabout ) de John Rich
avec Elvis Presley
The nasty rabbit / Spies-a-go-go – de James Landis avec Michael Terr Une guillotine pour deux ( two on a guillotine ) de William Conrad avec Connie Stevens Les créatures de Kolos ( the human duplicators / agente spaziale K1 / jaws of the alien / space agent K1 ) de Hugo Grimaldi avec George Nader |
1965 | Le crime d’un autre ( brainstorm ) de William Conrad avec Viveca Lindfors |
1966 | Country music ( Las Vegas Hillbillys / country music U.S.A. ) de Arthur C. Pierce avec Jayne Mansfield |
1967 | Monsieur Dague, à votre service ( a man called Dagger ) de Richard Rush avec Terry Moore |
1968 | Skidoo – de Otto Preminger avec Groucho Marx |
1969 | Mélinda ( on a clear day you can see forever ) de Vincente Minnelli avec Barbra Streisand |
1972 | Deadhead miles – de Vernon Zimmerman avec Alan Arkin |
1974 | Plein la gueule ( the longest yard / the mean machine ) de Robert Aldrich avec Burt Reynolds |
1975 | Flash and the firecat – de Ferd Sebastian & Beverly Sebastian avec Roger Davis |
1976 | Gus – de Vincent McEveety
avec Edward Asner
Transamerica Express ( the silver streak ) de Arthur Hiller avec Jill Clayburgh L’espion qui m’aimait ( the spy who loved me / Ian Fleming’s the spy who loved me ) de Lewis Gilbert avec Roger Moore |
1977 | L’ouragan vient de Navarone ( force ten from Navarone ) de Guy Hamilton
avec Harrison Ford
They went that-a-way & that-a-way – de Edward Montagne & Stuart E. McGowan avec Tim Conway |
1978 | L’humanoïde ( l’umanoide / the humanoid ) de Aldo Lado
avec Barbara Bach
Moonraker ( Ian Fleming’s Moonraker ) de Lewis Gilbert avec Michael Lonsdale |
1981 | Les fesses à l’air ( so fine ) de Andrew Bergman avec Ryan O’Neal |
1982 | Hysterical – de Chris Bearde avec Julie Newmar |
1983 | Phoenix ( the Phoenix / war of the wizards ) de Teisho Arikawa & Richard Caan avec Betty Noonan |
1984 | Mad mission ( zuijia paidang zhi nuhuang miling / aces go places III : Our man from Bond
Street / mad mission III : Our man from Bond Street ) de Hark Tsui
avec Peter Graves
Cannonball II ( the cannonball run II ) de Hal Needham avec Shirley MacLaine |
1985 | Pale Rider, le cavalier solitaire ( Pale Rider ) de Clint Eastwood
avec Carrie Snodgress
Mob busters / Qing bao long hu men – de Winston Richard avec Misty Rowe |
1986 | The princess and the dwarf – de Mary Grace-Phelan avec Kathleen Freeman |
1989 | Think big – de John Turteltaub avec Claudia Christian |
1990 | The giant of Thunder Mountain – de James W. Roberson
avec Cloris Leachman
+ scénario & producteur exécutif |
1995 | Happy Gilmore – de Dennis Dugan avec Adam Sandler |
1998 | Inspecteur Gadget ( inspector Gadget ) de David Kellog avec Matthew Broderick |
2000 | BloodHounds, Inc. #5 : Fangs for the memories – de Tom Logan avec Billy Forester |
2009 | DA Raiponce ( Tangled ) de Nathan Greno & Byron Howard
Seulement voix |