James Avery

L’acteur James Avery voit le jour le 27 novembre 1948, à Pughsville, petite localité non loin de Suffolk en Virginie. Peu après sa naissance la famille part s’installer à Atlantic City dans le New Jersey. En 1960, après ses études secondaires, il rejoint la Marine des Etats- Unis. Il sert pendant la Guerre du Vietnam de 1968 à 1969. Après son service militaire, il déménage à San Diego et a commencé à travailler pour le réseau de télévision public PBS (Public Broadcasting Service), au département des scripts et scénarios de la station. Parallèlement, il décroche son diplôme en art dramatique et en littérature à l’Université de Californie de San Diego.

Dès la fin des années soixante-dix, James Avery fait ses premières apparitions au cinéma, notamment en danseur dans la comédie musicale culte «Les Blues Brothers» (1979) de John Landis avec Dan Aykroyd et John Belushi. Mais c’est surtout son travail pour la télévision qui peu à peu va faire de lui un visage familier des téléspectateurs américains. Après un premier rôle dans la pièce filmée «Antoine et Cléopâtre» de Shakespeare en 1983, auprès de Timothy Dalton et Lynn Redgrave dans les rôles titres, il va enchaîner les prestations dans plus de 200 productions télévisées, des téléfilms, des séries et des émissions de variétés. Il apparaît, entre autres, dans des épisodes de «Hill Street Blues» (1984) avec Daniel J. Travanti, «L’agence tous risques» (1985) avec George Peppard, «Clair de lune» (1985) avec Bruce Willis, «Dallas» (1988) avec Larry Hagman, «Tribunal de nuit» (1990) avec John Laroquette, «Les experts» (2002) avec William Petersen, «NYPD Blue» (2004) avec Dennis Franz, «The closer» (2005/07) avec Kyra Sedgwick ou «Grey’s anatomy» (2012) avec Patrick Dempsey.

Mais c’est son personnage de Philip Banks, l’oncle de Will Smith, dans 146 épisodes de la sitcom «Le prince de Bel-Air», diffusée entre 1990 et 1996 sur la chaîne NBC, qui va le rendre mondialement célèbre. Il y incarne le patriarche de la famille Banks, un avocat célèbre, bourru, autoritaire et pingre mais qui cache en réalité un homme tendre et bienveillant.

Pour le cinéma, le parcours de James Avery reste moins prolifique. Il joue une quarantaine de rôles secondaires, souvent dans des productions de série B qui ne sortent parfois qu’en vidéo. A noter, malgré tout, ses apparitions dans «Huit millions de façons de mourir» (1985) de Hal Ashby avec Jeff Bridges, «Extremities» (1986) de Robert M. Young avec Farah Fawcett, «Linguini incident» (1991) de Richard Shepard avec David Bowie, «La tribu Brady» (1994) de Betty Thomas avec Shelley Long, ou «Dr. Dolittle 2» (2000) de Steve Carr avec Eddie Murphy. Sa belle voix grave est également mise à contribution pour des dessins animés pour le petit écran: «Rambo» (1986), «Les tortues ninjas» (1987/93), «Alladin» (1994), «Iron man» (1994/96), «La légende de Tarzan» (2001), etc.

Le 31 décembre 2013, James Avery meurt à l’hôpital de Glendale, en Californie, des suites de complications dues à une opération à cœur ouvert. L’acteur était marié depuis 1988 avec Barbara, doyenne de l’Université californienne de Loyola Marymount. Il n’avait pas d’enfants, mais était un beau-père attentionné pour le fils de sa femme, Kevin Waters.

© Pascal DONALD