1969 Médée (Medea) de Pier Paolo Pasolini avec Laurent Terzieff, Giuseppe Gentile & Massimo Girotti | 1969 Médée (Medea) de Pier Paolo Pasolini avec Laurent Terzieff, Giuseppe Gentile & Massimo Girotti | 1969 Médée (Medea) de Pier Paolo Pasolini avec Laurent Terzieff, Giuseppe Gentile & Massimo Girotti | 1969 Médée (Medea) de Pier Paolo Pasolini avec Laurent Terzieff, Giuseppe Gentile & Massimo Girotti | ||
Dotée d’une voix à nulle autre pareille et d’un talent d’actrice, la cantatrice d’origine grecque Maria Calogeropoulos, alias Maria Callas, a renouvelé les codes de l’art lyrique. Née le 2 décembre 1923 à New York, elle grandit dans une ambiance familiale morose, entre des parents démunis et mal assortis. Elle se réfugie dans ce qui va devenir sa raison de vivre, la musique et le chant. En 1937, sa mère, divorcée, part en Grèce avec ses deux filles pour lesquelles elle nourrit de grandes ambitions. Maria accède au Conservatoire d’Athènes et y est formée par l’exigeante Elvira de Hidalgo. Elle débute à l’âge de 17 ans dans l’opérette «Boccaccio» de Franz von Suppé et elle est aussitôt repérée comme un phénomène par sa voix de soprano fluide, au registre ample et tout en nuances. Elle enchaîne les récitals, puis décide après la guerre de quitter la Grèce pour renouer avec son père et les Etats Unis.
Sa carrière prend son envol grâce à une rencontre en 1947 avec le chef d’orchestre italien Tullio Serafin. Ebloui par le timbre de voix de cette jeune diva, celui-ci lui offre d’interpréter «La Gioconda» de Ponchielli aux arènes de Vérone. La performance est remarquable et Maria Callas, encensée, se hisse au titre prestigieux de «la Callas»! À l’égal de «la Tebaldi», sa grande rivale. Dès lors, sa carrière internationale est un tourbillon. Maria Callas explore tous les répertoires, y compris le «bel canto» avec «La Walkyrie» de Wagner, qu’elle interprète au pied levé à la Fenice de Venise (1949). Elle se produit dans les plus grands Opéras du monde, telle la Scala de Milan. Et remet à l’honneur des œuvres longtemps négligées de Gaetano Donizetti, Gioachino Rossini, Luigi Cherubini, triomphant dans ses plus beaux rôles: Norma, Tosca, Lucia di Lammermoor, Médée. Luchino Visconti la dirige à plusieurs reprises à la Scala, notamment dans «La Vestale» de Gaspare Spontini, en 1954, et dans «La Sonnambula» de Vincenzo Bellini et «La Traviata» de Giuseppe Verdi, en 1955. Mais Maria Callas ne se contente pas de chanter. Se parant d’un don de tragédienne, elle incarne ses personnages en véritable actrice, redonnant à l’opéra sa crédibilité théâtrale.
1958 est pour l’artiste une date charnière. Les premiers signes d’une voix qui s’altère l’obligent à interrompre une représentation de «La Norma» à Rome. Quelles qu’en soient les causes (trop grande sollicitation de sa voix dans des registres très contrastés, épuisement lié à une vie publique intense, important amaigrissement), le déclin s’amorce et s’annonce irréversible. Maria Callas fait aussi la connaissance de l’armateur grec Aristote Onassis dont elle devient la maîtresse et pour l’amour duquel elle divorce de son mari italien et met sa carrière en sourdine. Elle accepte de tourner quelques documentaires et courts métrages qui lui sont consacrés, mais s’éloigne de la scène à partir de 1965. Le cinéaste Pier Paolo Pasolini lui confie le rôle titre de son film non musical «Médée» (1969), aux côtés de Laurent Terzieff. Film sans grand succès, mais seul témoin de Maria Callas actrice de cinéma.
C’est dans la solitude de son appartement parisien que la cantatrice meurt le 16 septembre 1977, à l’âge de 53 ans, sans doute d’une crise cardiaque. Ses cendres sont dispersées en mer Egée. Personnalité prolifique, charismatique et volcanique, adulée autant que critiquée, Maria Callas, «Bible de l’opéra» selon Leonard Bernstein, trône au firmament des cantatrices d’exception. Elle a tracé la voix du ciel...
© Isabelle MICHEL
1958 | DO Maria Callas : Débuts à Paris – de Roger Benamou avec Albert Lance |
1962 | DO Maria Callas in concert : Hamburg 1958 and 1962 – de ? avec Nicola Rescigno |
1964 | DO Maria Callas at Covent Garden /Maria Callas at Covent Garden 1962 & 1964 – de Franco Zeffirelli avec Tito Gobbi |
1967 | DO Our world – de Derek Burrell avec Pablo Picasso |
1968 | CM Callas walking Lucia – de Werner Schroeter
CM Mona Lisa – de Werner Schroeter CM Maria Callas porträt – de Werner Schroeter CM Callas-Text mit doppelbeleuchtung – de Werner Schroeter |
1969 | Médée ( Medea ) de Pier Paolo Pasolini
avec Laurent Terzieff
Eika Katappa – de Werner Schroeter avec Magdalena Montezuma Seulement chansons |