1959 Les dents du diable (ombre bianche) de Nicholas Ray avec Anthony Quinn & Anna May Wong | 1961 Marco Polo (l’avventura di un italiano in Cina) de Hugo Fregonese & Piero Pierotti avec Rory Calhoun | 1961 La fille des Tartares (Ursus e la ragazza Tartara) de Remigio Del Grosso avec Akim Tamiroff & Roland Lesaffre | 1965 Tonnerre sur Pékin (OSS 77 – operazione fior di loto) de Bruno Paolinelli avec Sandro Moretti & Gaia Germani | ||
D’origine Japonaise par son père et chinoise par sa mère cette jolie asiatique est née à Paris, le 2 août 1928. Son père est alors ambassadeur du Japon en France. Adolescente sa famille retourne au Japon et Yoko étudie la littérature anglaise au lycée de Tokyo. Après la guerre elle revient en France afin de parfaire ses études à la Sorbonne. Quelques mois plus tard, elle entre dans un atelier de comédie et s’initie parallèlement à la peinture. Mais elle réalise très vite que ce n’est pas sa vocation et se retrouve mannequin strip-tease et modèle pour revue people, et lorsque les opportunités pour le théâtre et le cinéma lui sont apparues, au milieu des années 1950, elle n’hésite pas à franchir le pas.
C’est autour de la bande de Marcel Carné que Yoko Tani débute au cinéma, en 1953, où on la voit dans plusieurs rôles de jeunes et douces asiatiques avant de s’envoler vers le vedettariat vers la fin des années cinquante. C’est dans cet entourage qu’elle fait la connaissance de Roland Lesaffre qu’elle épouse en 1956. Divorcée en 1962 elle se marie plus tard, avec Roger Laforet un riche industriel breton.
Son humour et sa plastique lui attirent des propositions internationales, Yoko Tani est sollicité pour jouer en Angleterre, aux États-Unis, en Allemagne, en Italie... En 1957, dans son premier film hollywoodien «Un américain bien tranquille» de Joseph L. Mankiewicz, elle joue une hôtesse francophone d’une boîte de nuit vietnamienne, où elle croise Audie Murphy et Michael Redgrave. Elle enchaîne avec «Le vent ne sait pas lire» (1958) de Ralph Thomas, elle y est Sabby qui enseigne le japonais à un jeune officier, Dirk Bogarde, afin de lui faciliter l’interrogatoire des prisonniers japonais, ils tombent amoureux, mais Sabby est victime de graves maux de tête. Dans l’aventure elle prête ses traits pour jouer une femme d’esquimau dans «Les dents du diable» (1959), de Nicholas Ray, un Inuit nommé Ikuk, Anthony Quinn, tue un missionnaire qui a refusé sa femme Asiak, Yoko Tani, offerte selon les traditions de hospitalité inuit. En 1961, dans «Marco Polo» de Hugo Fregonese et Piero Pierotti, elle endosse l’habit d’une princesse dans la Chine médiévale, le voyageur vénitien Marco Polo, Rory Calhoun, sauve la princesse Amurroy, la fille du grand Khan, Camillo Pilotto. Dans «La fille des Tartares» (1961) de Remigio Del Grosso, le jeune prince polonais Stephen, Ettore Manni, est capturé par les Tartares, durant son emprisonnement il tombe amoureux de la princesse Ilia, Yoko Tani, la fille d’un chef tartare. Dans «Le géant à la cour de Kublaï Khan» (1961) de Riccardo Freda, elle est la princesse Lei-Ling, fille de l’empereur de Chine, dépossédé du trône par le chef mongol Garak, le géant Samson, Gordon Scott, prend la tête des Chinois révoltés et sauve la princesse des griffes de Garak.
À partir de 1964, c’est essentiellement en Italie qu’elle tourne quelques films d’espionnage. En Angleterre on la voit dans un film de science-fiction «Invasion» (1966) de Alan Bridges, Yoko Tani est le chef des Lystriens, son vaisseau spatial venant de la planète Lystria atterrit sur terre afin de traquer un évadé avant qu’il ne trahisse leurs précieux secrets d’intelligence aux humains. En 1976, l’actrice décide de mettre un terme à sa carrière pour ce consacrer à la peinture, la passion de ces débuts. Elle décède d’un cancer, le 19 avril 1999, à l’age de 70 ans. Tout au long de son parcours cinématographique, Yoko Tani a su allier avec discrétion la grâce de la femme orientale et l’élégance européenne.
© Gary RICHARDSON
1953 | Le port du désir – de Edmond T. Greville
avec Jean Gabin
Interdit de séjour – de Maurice de Canonge avec Paul Frankeur |
1954 | Les clandestines – de Raoul André
avec André Roanne
Ali Baba et les quarante voleurs / Ali Baba – de Jacques Becker avec Fernandel Marchandes d’illusions – de Raoul André avec Raymond Pellegrin Les pépées font la loi – de Raoul André avec Louise Carletti |
1955 | À la manière de Sherlock Holmes / Un policier pas comme les autres – Henri Lepage
avec Robert Dalban
Gueule d’ange – de Marcel Blistène avec Geneviève Kervine La fille de l’ambassadeur ( the ambassador’s daughter ) de Norman Krasna avec Olivia de Havilland Paris Canaille / Paris coquin – de Pierre Gaspard-Huit avec Daniel Gélin La jeunesse aux pieds nus ( fukuaki no seishun / 裸足的青春 ) de Senkichi Taniguchi avec Roland Lesaffre |
1956 | Mannequins de Paris – de André Hunebelle
avec Madeleine Robinson
Les prisonnières / Prison de femmes ( jôshû to tomo ni / hadashi no seishun / 和女囚一起 ) de Seiji Hisamatsu avec Setsuko Hara |
1957 | La fille de feu – de Alfred Rode
avec Raymond Souplex
Les œufs de l’autruche – de Denys de La Patellière avec Pierre Fresnay Un américain bien tranquille ( the quiet american ) de Joseph L. Mankiewicz avec Audie Murphy |
1958 | Le vent ne sait pas lire ( the wind cannot read ) de Ralph Thomas avec Dirk Bogarde |
1959 | L’étoile du silence / Vaisseau spatial sur Vénus ( der schweigende stern / milczaca gwiazda /
molczaci krzydla / planet of dead / silent star / spaceship Venus does not reply / der
stille stern / first spaceship on Venus ) de Kurt Maetzig & Hieronim Przybyl
avec Oldrich Lukes
Les dents du diable ( ombre bianche / the savage innocents ) de Nicholas Ray avec Anthony Quinn |
1960 | Piccadilly third stop – de Wolf Rilla avec Mai Zetterling |
1961 | Marco Polo ( l’avventura di un italiano in Cina ) de Hugo Fregonese & Piero Pierotti
avec Rory Calhoun
La fille des Tartares ( Ursus e la ragazza Tartara ) de Remigio Del Grosso avec Akim Tamiroff Le géant à la cour de Kublaï Khan / Kublaï Khan et le géant de Mongolie ( Macite alla corte del gran Khan ) de Riccardo Freda avec Gordon Scott |
1962 | Ma geisha ( my geisha ) de Jack Cardiff
avec Yves Montand
The sweet and the bitter – de James Clavell avec Peter Haworth |
1963 | Mercredi soir, neuf heures ( who’s been sleeping in my bed ? ) de Daniel Mann
avec Dean Martin
The partner – de Gerard Glaister avec Guy Doleman Dernier avion pour Baalbek ( un aereo per Baalbeck/ FBI operazione Baalbeck ) de Marcello Giannini avec Jacques Sernas |
1964 | Dr. Mabuse et le rayon de la mort / Mission spéciale au deuxième bureau / Mission
secrète deuxième bureau ( die todesstrahlen des Dr. Mabuse / the death ray mirror of
Dr. Mabuse / the death ray of Dr. Mabuse / the devilish Dr. Mabuse / I raggi mortali
del Dr. Mabuse / the secret of Dr. Mabuse ) de Hugo Fregonese
avec Peter van Eyck
Bianco, rosso, giallo, rosa – de Massimo Mida avec Anita Ekberg |
1965 | Tonnerre sur Pékin ( OSS 77 – operazione fior di loto ) de Bruno Paolinelli
avec Jean-Louis Tristan
Agent Z55, mission désespérée ( agente Z55 missione disperata ) de Roberto Bianchi Montero avec Susan Baker Mission suicide à Singapour ( goldsnake anonima killers / operazione Goldsnake ) de Ferdinando Baldi avec Stelio Candelli |
1966 | Des fleurs pour un espion ( le spie amano i fiori ) de Umberto Lenzi
avec Roger Browne
Invasion – de Alan Bridges avec Edward Judd |
1967 | Le sette cinesi d’oro – de Vincenzo Cascino
avec Gloria Paul
To chase a million – de Pat Jackson avec Richard Bradford |
1976 | Ça fait tilt ! – de André Hunebelle avec Michel Constantin |