1931 La bande à Bouboule – de Léon Mathot avec Mona Goya, Madeleine Guitty & Henri Etiévant | 1933 Nu comme un ver – de Léon Mathot avec Ginette Gaubert, Lucien Callamand, André Nox & Max Dunand | 1935 Gangster malgré lui – de André Hugon avec Françoise Rosay, Samson Fainsilber & Hélène Perdrière | 1946 Ploum, ploum, tra-la-la – de René Hennion avec Paulette Dubost, Edouard Delmont & Saturnin Fabre | ||
Georges Milton? Ce fut le grand fantaisiste à succès de la première moitié du XXe siècle et on lui doit à jamais les si profondes questions existentialistes que sont «C’est-ti-toi qui t’appelles Emilienne?» ou encore «Est-ce que les artichauts froids sont meilleurs que chauds?»... hélas restées encore sans réponse! Le personnage, petit bonhomme malicieux, sympathique et très drôle naît le 20 septembre 1886 à Puteaux. Ses parents, Jules et Joséphine sont marchands de chaussures. Le garçonnet est un genre de poulbot à la gouaille parigote et en grandissant, il chante les chansons de la butte et de tourlourous.
Georges Milton fait ses débuts à Montmartre, en 1910. Il rencontre Maurice Chevalier et tourne avec lui, à partir de 1911, plusieurs films, muets bien sûr, la plupart signés Henri Diamant-Berger. Il se produit dans une revue à la Cigale avant d’aborder l’opérette, devenant ainsi le rigolo de service, tout comme le fera Bourvil après lui. Georges Milton créé ainsi le personnage de Léopold, dans la version française de «L’Auberge du Cheval Blanc». Pendant la Grande Guerre, nous apprenons qu’il se trouvait en exil en Russie dont il revient après l’armistice de 1918. Maurice Chevalier lui conseille de changer de répertoire et il opte alors pour un répertoire fantaisiste, drôle, avec des refrains faciles à retenir. Ainsi qui ne se souvient de «Avec les Pompom! Avec les Pompiers» ou de «Papa vient d’épouser la bonne» ou encore de «Je te fais pouet-pouet»... Il se produit alors dans les Caf’Concs de la capitale et ses chansons sont sur toutes les lèvres.
Georges Milton revient au cinéma, parlant cette fois, en créant le personnage de Bouboule, qui lui va comme un gant et qu’il va décliner dans plusieurs opus: «Le roi des resquilleurs» (1930) où il chante «Faire pisser Mirza, c’est pour mon papa», de Pierre Colombier, qui signe aussi «Le roi du cirage» (1931). Puis Léon Mathot prend le relais pour «La Bande à Bouboule» (1931), et «Bouboule 1er, roi nègre» (1934). En 1938, il est encore le même personnage sous la houlette de Jacques Houssin, qui le fait «Prince Bouboule», avec Michèle Alfa. Dans «Le Comte Obligado» (1934) de Léon Mathot, il reprend l’opérette éponyme, celle où il chante «La fille du bédouin» et ces fameux «artichauts froids ou chauds».
«Le billet de mille» de Marc Didier, en 1934, encore, lui permet de nous fredonner «J’ai le sourire de Grand Mère» toujours sous le surnom de Bouboule! Sous la houlette de André Hugon, Georges Milton figure dans «Famille nombreuse» (1934) et «Gangster malgré lui» (1935). Abel Gance le plonge dans l’histoire de France, en 1935, avec «Jérôme Perreau héros des barricades», où il tient le rôle titre dans une intrigue sous Mazarin. Nous retrouvons Georges Milton dans «Ploum-Ploum tra-la-la», une fantaisie signée René Hennion, avec Paulette Dubost, et il retrouve les deux dans «Et dix de der» (1947) qui marque sa dernière apparition sur nos écrans. Puis les modes changent, le sens du comique va vers de nouvelles têtes comme celles des Branquignols et Georges Milton se prêtent à plusieurs émissions de variété de notre télévision qui devient de plus en plus familiale. Il avait épousé Augusta Gondry en 1921. Il se retire à Antibes, où il a une propriété et c’est là qu’il quitte ce monde le 17 octobre 1970, après avoir coulé une retraite bien méritée. Il laisse le souvenir d’un joyeux luron, qui aura su nous amuser et c’est déjà beaucoup.
© Donatienne ROBY
1910 | CM Un marié qui se fait attendre – de Louis J. Gasnier avec Maurice Chevalier |
1922 | Gonzague – de Henri Diamant-Berger
avec Florelle
CM Par habitude – de Henri Diamant-Berger avec Pauline Carton |
1923 | CM L’accordeur – de Henri Diamant-Berger avec Albert Préjean |
1924 | Jim Bougne, boxeur – de Henri Diamant-Berger avec Maurice Chevalier |
1930 | Le roi des resquilleurs – de Pierre Colombier avec Hélène Perdrière |
1931 | La bande à Bouboule – de Léon Mathot
avec Mona Goya
Le roi du cirage – de Pierre Colombier avec Simone Vaudry |
1932 | Embrassez-moi – de Léon Mathot avec Tania Fédor |
1933 | Nu comme un ver – de Léon Mathot
avec Ginette Gaubert
Bouboule 1er, roi nègre – de Léon Mathot avec Darling Légitimus |
1934 | Le comte Obligado – de Léon Mathot
avec Germaine Aussey
Le billet de mille – de Marc Didier avec Gaby Morlay Famille nombreuse – de André Hugon avec Jeanne Boitel |
1935 | Jérôme Perreau / Jérôme Perreau héros des barricades – de Abel Gance
avec Valentine Tessier
Gangster malgré lui – de André Hugon avec Françoise Rosay |
1937 | Les deux combinards – de Jacques Houssin avec Josseline Gaël |
1938 | Prince Bouboule – de Jacques Houssin avec Michèle Alfa |
1946 | Ploum, ploum, tra-la-la – de René Hennion
avec Paulette Dubost
CM Comédiens ambulants – de Jean Canolle avec Fernandel |
1947 | Et dix de der – de Robert Hennion avec Denise Grey |